L’analyse d’une enquête menée auprès de référents handicap de la fonction publique en France en 2019 montre que ces professionnels mobilisent un domaine d’expertise complexe pour mener à bien diverses missions. L’analyse des données de l’enquête met en évidence une hétérogénéité des conditions d’exercice de la fonction, ainsi que des corrélations statistiquement significatives entre certaines conditions de travail, le versant de la fonction publique et le sentiment de reconnaissance. Les référents handicap de la fonction publique territoriale semblent jouir à la fois de meilleures conditions de travail et d’une plus grande reconnaissance de leur rôle que ceux de la fonction publique hospitalière et de la fonction publique d’État. Bien que la loi de transformation de la fonction publique de 2019 énonce que « l’employeur veille à ce que le référent handicap dispose, sur son temps de travail, des disponibilités nécessaires à l’exercice de ses fonctions », il apparaît que le temps de travail constitue la variable la plus discriminante.
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En France, l’emploi des personnes en situation de handicap en milieu ordinaire constitue un enjeu sociétal. L’État affiche une politique volontariste en matière d’insertion professionnelle et de maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap, à travers la multiplication des mesures législatives récentes, dans l’objectif de promouvoir la participation sociale des personnes handicapées, en considérant toutes les dimensions de la vie sociale. Alors que la loi du 30 juin 1975 en faveur des personnes handicapées fait référence à leur « intégration sociale », la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées propose pour la première fois en France une définition légale du handicap inspirée de la classification internationale du handicap (CIF). Cette dernière tient compte des facteurs environnementaux pouvant constituer des obstacles, ou des facilitateurs, à la participation sociale de tous. Dès lors, le handicap est considéré comme une restriction de la participation à la vie de la société. Parmi les formes que cette participation peut prendre, la participation sociale par le biais du travail permettrait une reconnaissance et une intégration sociale par l’appartenance à un groupe social (Valdes, 2016), particulièrement importante pour les personnes en situation de handicap, comme l’indique le rapport de J.-F. Chossy : « Le travail qui permet la participation à la vie collective donne une dimension citoyenne et apparaît comme un étayage dont la personne handicapée a le plus grand besoin » (Chossy, 2011)…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 28/04/2022
- https://doi.org/10.3917/rfas.221.0109

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