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RFAS : Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours et vos fonctions actuelles ? Quel est votre rôle depuis le début de l’épidémie ?
Mon parcours est tout sauf linéaire. Ce sont les rencontres humaines qui l’ont dicté en grande partie. Cela m’a mené de la médecine hospitalière à l’épidémiologie (au Québec), de la recherche (INSERM) à l’épidémiologie de terrain (Observatoire régionale de la santé d’Île-de-France), de l’entreprise (EDF) à l’enseignement (à l’École nationale de la santé publique puis au CNAM) avec un passage à la Direction générale de la santé (DGS) auprès de Lucien Abenhaim dans un premier temps, puis au cabinet du ministre Mattei et finalement comme directeur de la DGS. C’est une carrière entièrement dédiée au secteur public et à la santé publique.
Je suis atteint par l’âge de la retraite en février 2020 au moment où la pandémie de Covid-19 se répand, ce qui n’est pas sans me rappeler Le désert des Tartares de Buzzati. Mon rôle dans ce dossier a été double. D’une part, des prises de position médicales qui me semblaient erronées en ce qu’elles minimisaient les risques inhérents à ce virus m’ont conduit à intervenir dans le débat public, notamment pour souligner l’importance d’être prudent en situation d’incertitude. C’est un discours qui a intéressé les journalistes et, en réalité, au-delà des apparitions médiatiques, j’ai passé beaucoup de temps avec eux pour leur faire comprendre les enjeux. C’est la mission que je me suis donnée qui me semblait la plus utile…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 12/08/2021
- https://doi.org/10.3917/rfas.212.0091

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