RFAS : Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours et vos fonctions actuelles ? Quel est votre rôle depuis le début de l’épidémie ?
Je suis directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France depuis fin septembre 2020. Je suis par ailleurs professeur de médecine, anesthésiste et réanimateur. J’ai commencé ma carrière de praticien hospitalier en 1990 au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Lille, dont j’ai été président de la Commission médicale d’établissement. En octobre 2013, j’ai été nommé directeur général de la santé (DGS) jusqu’en janvier 2018, où j’ai notamment pris part à la mise en place de l’Agence nationale de santé publique (Santé publique France ou SPF), à la lutte contre le tabagisme avec la mise en place du paquet neutre, au lancement du « Nutriscore », à l’extension de la vaccination obligatoire, etc. Pendant cette période, j’ai également été représentant de la France au Conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour le projet de mise en place de l’Académie de l’OMS à Lyon, j’ai également servi le ministère en charge de l’enseignement supérieur en tant que conseiller scientifique de septembre 2019 à octobre 2020.
De la fin 2013 au début de l’année 2018, j’ai été engagé comme DGS dans une suite de crises sanitaires : des épidémies de maladies infectieuses émergentes (chikungunya et fièvre hémorragique Ebola en 2014 ; Zika en 2016…) ; des événements saisonniers (grippes des hivers 2014-2015 et 2016-2017, vagues de chaleur chaque année…) ; des actes terroristes massifs avec afflux de victimes (7 janvier 2015 à Charlie Hebdo, 13 novembre 2015 en Île-de-France, 14 juillet 2016 à Nice) ; des cyclones, IRMA et Maria, sur les Îles du nord des Antilles en octobre 2017 où j’ai pu me rendre pendant une dizaine de jours…