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Santé, vieillissement, éducation, accueil des jeunes enfants, emploi, handicap, lutte contre la pauvreté… sont autant d’enjeux d’intervention dans le champ des politiques sociales. Ils sont construits socialement à la croisée de savoirs disciplinaires sur les « populations », leurs « besoins », les « territoires » où elles se concentrent, mais aussi sur les modalités « soutenables de financement », ou encore (et il est impossible d’être exhaustif) les scenarii probables d’évolution des professions ou des technologies.
Des travaux pionniers avaient émis l’idée que la mobilisation des savoirs par les pouvoirs politiques s’est d’abord inscrite dans une logique de concurrence renforcée entre les États européens, à l’aube des Temps modernes (pour une synthèse : Laborier, 2011). Aujourd’hui, les relations entre les États, notamment en Europe, combinent compétition économique et coopération politique (sans compter bien d’autres aspects comme le contournement du droit, par exemple avec la « crise des migrants » et l’accueil de ceux-ci). Le processus de construction européenne n’a pas résolu ce dilemme. Les modèles sociaux des États-membres sont aux prises avec une compétition, mâtinée de coopération au sein même de l’Union européenne. Plus encore, les liens toujours plus importants entre les politiques sociales – cela a commencé dans le domaine sanitaire il y a plusieurs années – et le marché introduisent une dimension supplémentaire dans la façon dont l’action publique construit ses liens au(x) savoir(s), donc à la recherche académique et, plus largement, à l’expertise…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 11/01/2021
- https://doi.org/10.3917/rfas.204.0235

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