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Les politiques d’aide aux familles ont connu depuis une vingtaine d’années une réorientation. Si les mesures prises en faveur de la petite enfance ou de situations spécifiques comme l’autisme, le handicap sont maintenant anciennes, la question du soutien à la parentalité s’est imposée dans le champ politique et social et a justifié la création de structures, de dispositifs souvent initiés par l’État et mis en œuvre par les collectivités territoriales et des associations. Sans revenir ici sur les enjeux définitionnels de la parentalité ou sur son appréhension par différentes disciplines, on peut toutefois rappeler trois raisons principales qui justifient cet intérêt pour la parentalité. En premier lieu, on peut citer des décisions politiques et juridiques. Ainsi, l’adoption par l’Assemblée générale des nations unies d’une Convention internationale sur les droits de l’enfant en 1989, notamment ratifiée par la France en 1990, a changé le regard porté sur l’enfant en lui reconnaissant des droits spécifiques. Ce texte a influencé l’Union européenne qui, à son tour, a défendu le principe d’une « parentalité positive » ainsi que différents pays dont la France. En juin 1998, une Conférence de la famille a permis de définir les objectifs et les contours d’une politique de soutien à la parentalité qui se veut universaliste et pas seulement centrée sur les questions de délinquance ou d’incivilités juvéniles. C’est dans ce cadre qu’ont notamment été imaginés et créés, en 1999, les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP) pour accompagner ces derniers dans leurs fonctions éducatives…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 27/01/2020
- https://doi.org/10.3917/rfas.194.0237

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