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RFAS : Jérôme Gautié, vous avez été président du comité scientifique chargé de l’évaluation de la Garantie jeunes. Pouvez-vous tout d’abord nous rappeler la genèse de ce dispositif ?
La Garantie jeunes (GJ) est née de la convergence de plusieurs initiatives. Le Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, adopté lors du comité interministériel de lutte contre les exclusions du 21 janvier 2013, avait prévu la création d’un dispositif destiné aux jeunes ni en emploi, ni en formation et en situation de grande précarité sociale : la Garantie jeunes. L’instauration de cette mesure s’inscrit explicitement dans la lignée d’une préconisation du rapport établi par Catherine Barbaroux et Jean-Baptiste de Foucauld lors des travaux préparatoires à la Conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale qui s’était tenue les 10 et 11 décembre 2012. La GJ était aussi en cohérence avec la recommandation du Conseil de l’Union européenne (adoptée le 22 avril 2013) instaurant une « Garantie pour la jeunesse », et incitant notamment les États membres à « veiller à ce que tous les jeunes de moins de 25 ans se voient proposer une offre de qualité (un emploi de qualité, une formation continue, un apprentissage ou un stage) dans les quatre mois suivant la perte de leur emploi ou leur sortie de l’enseignement formel ». Le principe d’une telle garantie pour les jeunes constituait aussi la première marche vers la sécurisation des parcours des jeunes, qu’avaient appelée de leurs vœux, en 2012, quatre-vingts organisations (associations, syndicats, mouvements de jeunesse…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 07/08/2019
- https://doi.org/10.3917/rfas.192.0191

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