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Depuis quelques temps, la question de l’accessibilité des patients aux médicaments innovants et parfois très coûteux polarise le débat public. Elle a fait l’objet d’un traitement médiatique important : campagnes de la Ligue contre le cancer et de Médecins du Monde engagées en 2016, rapport de la Cour des comptes 2017 relayé par les médias, etc. Elle soulève par ailleurs la question de la soutenabilité de la dépense, tant pour les payeurs publics que privés.
Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que nous sommes dans une phase de transition épidémiologique, caractérisée par l’augmentation du nombre de maladies chroniques, en partie imputable à l’innovation médicale et pharmaceutique. Cette dernière a permis ou permettra de transformer des maladies incurables en maladies chroniques, nécessitant des traitements médicamenteux particuliers.
Ces questions se poseront également dans les prochains mois, lorsqu’il faudra relever les nouveaux défis que soulève le développement de la médecine personnalisée et des traitements issus de la thérapie génique. Ajoutons à ces facteurs la mondialisation de l’activité des firmes pharmaceutiques qui doit conduire les États à raisonner au niveau collectif et pas seulement au niveau national, sous peine, si une stratégie de passager clandestin était systématiquement adoptée, de ne pas rémunérer suffisamment la recherche.
Dans ce contexte, plusieurs questions se posent. Qu’est-ce que le prix du médicament doit rémunérer ? Quelle place pour l’évaluation médico-économique dans la détermination des prix …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 16/11/2018
- https://doi.org/10.3917/rfas.183.0005

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