- La croissance du travail de plateforme
- Une plateformisation encore limitée du travail dans un contexte de changements profonds de l’emploi
- La grande hétérogénéité des situations et des risques sociaux de l’économie à la demande
- La dépendance économique
- Le cas inédit des crowdworkers
- Des solutions innovantes qui se dessinent peu à peu
Article
En 2015, voyant se développer rapidement Uber, Airbnb ou Deliveroo et constatant l’absence de travaux sur l’impact de ces plateformes sur l’emploi et la protection sociale en France, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a inscrit dans son programme d’activité l’élaboration d’un rapport d’analyse et de prospective sur ce sujet. L’objectif était de défricher cette problématique, d’ouvrir des pistes de réflexion, d’élaborer quelques recommandations à l’intention des pouvoirs publics et, enfin, de susciter le débat ainsi que davantage d’études et de recherche.
Depuis la publication du rapport par l’IGAS à la mi-2016, de nombreux articles, ouvrages et rapports ont été publiés, surtout à l’étranger, parmi lesquels il faut signaler notamment la Taylor Review en Grande Bretagne ou Human as a Service du professeur Jeremiah Prassl, et dans une moindre mesure en France, avec en particulier la dernière étude annuelle du Conseil d’État, et ont permis de faire progresser la connaissance.
L’actualité de la gig economy a également été riche. La croissance rapide des plateformes se poursuit et est d’autant plus frappante qu’il s’agit encore d’une industrie naissante : Uber, Airbnb, Upwork ou Amazon Mechanical Turk n’ont pas dix ans mais façonnent déjà les débats sur l’avenir du travail. L’univers concurrentiel est abrupt toutefois : l’année 2017 a été marquée par la faillite de la plateforme Take Eat Easy, qui a mis dans la rue ses coursiers, et les mouvements sociaux chez Uber, auxquels s’est ajouté le départ de son fondateur…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 10/10/2018
- https://doi.org/10.3917/rfas.182.0068

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