CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Revue française des affaires sociales : À partir de l’Étude longitudinale française depuis l’enfance (Elfe) et de votre étude qualitative auprès de 50 familles, qui toutes les deux suivent des enfants depuis leur naissance, en 2011, pouvez-vous nous dire quelles sont les attentes des parents en matière de modes d’accueil, quel est le mode d’accueil idéal de leur point de vue ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour trouver un mode d’accueil, quels sont les critères mis en avant par les parents ? Ces questions diffèrent-elles selon la classe sociale des parents ?

2Bertrand Geay : Il faut en effet distinguer l’idée que se font les parents de la prise en charge idéale de leur enfant des choix effectifs qu’ils réalisent en situation. À la différence de ce que l’on observe pour les enfants plus âgés, pour lesquels la scolarisation est très largement devenue la norme, les parents des très jeunes enfants semblent majoritairement trouver plus naturel, en tous les cas plus légitime de mentionner que le mode de garde idéal, c’est d’abord la mère ou le père. C’est par exemple le cas de 69 % des répondants de l’enquête Elfe au moment des deux mois de l’enfant. Au départ, et cela s’exprime assez nettement dans les entretiens de mon enquête qualitative, l’urgence est de trouver la bonne posture de parent, les bons gestes et, pour certains, le bon partage des tâches et la bonne conciliation avec l’activité professionnelle. Et il existe une forme d’inquiétude à se séparer de l’enfant et à déléguer ces tâches de soins encore non stabilisées. La définition dominante du métier de parent dans nos sociétés a ceci de particulier qu’elle donne un rôle moindre à l’entourage, notamment familial, et que le parent doit en quelque sorte toujours se réinventer. Par ailleurs, lorsque malgré tout les parents répondent que le mode de garde idéal est hors de la famille, ils sont autant à préférer la crèche qu’à préférer l’assistante maternelle (13 % dans les deux cas, dans l’enquête Elfe déjà citée), alors qu’on sait que dans la réalité, du fait des limitations de l’offre, la crèche est environ deux fois moins souvent que l’assistante maternelle le mode d’accueil principal.

3Les choix effectifs en matière de modes d’accueil sont très complexes à analyser, car il faut prendre en compte toutes les variations de l’offre locale. Mais ils ont malgré tout fait l’objet de nombreuses études. Dans mes propres travaux, je me suis surtout concentré sur les dispositions préalables, les attentes qui motivent le choix idéal que j’évoquais à l’instant, attentes qui se réengagent dans les relations que les parents vont nouer avec les professionnels. Et je me suis spécifiquement intéressé aux variations de ces attentes en fonction de la position sociale qu’occupent les parents.

4Loin du modèle dominant que j’évoquais tout à l’heure, et contre notre tendance spontanée à l’ethnocentrisme de classe [2], il faut tout d’abord prendre la mesure de la distance aux modes d’accueil collectif qui peut exister dans certaines fractions de classes populaires, surtout parmi les familles qui, au sein des classes populaires, occupent les positions les plus modestes, les plus précaires. Le rôle de la mère est alors fortement valorisé, il faudrait dire le rôle des mères, car interviennent aussi, chaque fois que c’est possible, les sœurs et les mères des nouvelles mères, comme sources privilégiées de conseils et de coups de main, là où les recommandations du personnel médical ou médicosocial font l’objet d’une certaine suspicion. Le rôle du père est souvent plus traditionnel, l’homme étant pensé comme devant surtout contribuer à la sécurité matérielle et affective de l’enfant, encore que j’aie pu également observer de jeunes couples de conditions très modestes, où les deux parents étaient totalement investis dans la prise en charge des tout premiers soins.

5En fait, comme nous l’avons montré avec Pierig Humeau dans un article paru récemment dans les Actes de la recherche en sciences sociales (Geay et Humeau, 2016, p. 4-29), il s’agit surtout de comprendre la place donnée à la famille dans ce type de couples, comme unité toujours menacée par les désordres de la vie et comme possible lieu d’affirmation de soi, de son autonomie à l’égard des autres institutions. Bien sûr, des raisons proprement économiques interviennent également dans le choix de garder soi-même son enfant, mais il nous paraît important d’insister sur la normativité propre à chaque milieu social, notamment pour mieux comprendre les relations avec les professionnels.

6Les fractions sensiblement plus élevées dans l’espace social, à la charnière des classes populaires et des classes moyennes, ont un rapport différent aux normes en matière de parentalité et en particulier aux choix en matière de garde. Reprendre son activité professionnelle est souvent jugé plus important pour les femmes – en même temps que c’est aussi plus rentable pour les familles. La prise en charge du tout petit est encore ici très largement considérée comme relevant de l’univers des femmes et de la famille, mais l’aspiration à prendre en compte les standards des classes moyennes s’exprime tout autant – par exemple en matière d’allaitement, d’éveil du nourrisson ou d’épanouissement de chacun au sein du couple. Trouver une bonne nounou [3] qui prolonge l’univers familial et apporte son propre savoir-faire de mère professionnalisée, constitue alors souvent un bon compromis.

7C’est dans les classes moyennes et supérieures cultivées que l’aspiration à une prise en charge institutionnalisée s’exprime de la façon la plus nette. La différence entre le soin et l’éducation en famille et ceux dispensés dans un lieu collectif institutionnalisé, loin d’être perçue avec méfiance, est ici fortement mise en valeur, sorte de garantie d’une compétence professionnelle certifiée par le diplôme, autrement dit par une culture perçue comme légitime, assurant les chances du meilleur épanouissement de l’enfant, et offrant la possibilité d’une complémentarité des rôles, voire chez certains parents, un peu en difficulté pour maintenir des rythmes réguliers à la maison, la possibilité de moments de régulation du comportement de l’enfant !

8On pourrait encore décrire toutes les nuances qui existent au sein des classes supérieures, l’aspect collectif et institutionnalisé, et l’attention à l’épanouissement étant beaucoup plus représentés dans les catégories dont les ressources culturelles sont les plus importantes, que dans celles où prédominent les ressources économiques, dont le modèle de prise en charge de l’enfant relève plutôt, en certains cas, du préceptorat [4]. Pour dire les choses de façon un peu caricaturale, elles sont plus soucieuses d’apprentissage des règles que d’épanouissement.

9Bien entendu, beaucoup d’autres facteurs interviennent dans la fabrication des attentes des parents : leur âge et leur expérience, le sexe de l’enfant, les conditions matérielles de vie, la distance au lieu de travail. Mais, d’une part, il existe des corrélations entre tous ces facteurs, d’autre part l’intérêt de travailler spécifiquement le rôle de l’appartenance sociale, c’est de prendre en compte toute la diversité des positions sociales et de penser les modes d’accueil comme des institutions qui sont insérées dans les rapports sociaux.

10RFAS : Dans vos travaux, vous étudiez les interactions entre les parents et les professionnel•le•s de la petite enfance sous l’angle des normes concrètes de soins, de care, d’éducation des tout jeunes enfants : pouvez-vous expliciter ce qui se cache derrière ces notions et montrer en quoi leur prise en compte est essentielle dans l’analyse de ces relations ? Vous analysez les échanges qui se construisent au fil du temps entre les parents et les professionnel•le•s, au cours de l’accueil de l’enfant au quotidien chez un•e assistant•e maternel•le ou à la crèche. En quoi ce processus contribue-t-il à définir le rôle et le positionnement de chacun ? Ces rôles varient-ils selon l’expérience des acteurs, leur classe sociale ?

11B.G. : Les échanges entre parents et professionnels de l’accueil du petit enfant portent pour une grande part sur des choses très triviales : L’enfant a-t-il dormi ? Sa couche est-elle propre ? A-t-il pleuré, bien mangé ? Etc. Et, d’une façon générale, la prise en charge par les adultes – des femmes le plus souvent – de ces soins au tout jeune enfant est peu valorisée. C’est tout l’intérêt des approches philosophiques et sociologiques du care que de rendre visible ce travail de soins et de mettre en évidence les qualités morales qui sont associées au fait de prendre soin de l’autre : l’attention à l’autre, la sollicitude (Gilligan C., 1982 ; Paperman P. et Laugier S., 2011).

12Les interactions autour de ces aspects ordinaires de la vie de l’enfant engagent en fait très précocement toutes les représentations que les uns et les autres se font des besoins de l’enfant, sur le plan physiologique ou affectif. S’il n’y a pas encore d’enjeu en termes de réussite de l’enfant, il s’agit malgré tout de veiller à ce qu’il soit bien traité et grandisse le mieux possible. Lors de l’enquête dans les familles, on voit que, dès les premières semaines, les parents interprètent moralement les cris, les pleurs ou les sourires de l’enfant. Les mères et les pères expliquent leurs efforts pour être suffisamment « à l’écoute » ou au contraire pour ne pas rendre l’enfant trop « capricieux », ou encore pour « accompagner » l’enfant dans ses émotions, etc. Les psychologues montrent d’ailleurs que ces interprétations jouent un rôle décisif dans la dynamique du développement (parmi les auteurs classiques de la psychologie culturelle : J. S. Bruner, 1983 ; pour une synthèse récente des travaux sur le développement cognitif précoce dans une perspective néo-constructiviste : Lécuyer R., 2014). Dans les échanges entre les parents et les professionnels, ces compétences et ces modèles éducatifs implicites sont de nouveau mobilisés et font l’objet, de part et d’autre, de prescriptions, de jugements et de perceptions des jugements explicites ou implicites que l’autre porte sur vos propres compétences.

13En cela, et parce que chacun prend appui dans ces interactions sur son propre statut, sur le type d’autorité que la société lui délègue comme parent ou comme professionnel, ces interactions constituent des rapports sociaux, autrement dit des relations structurées par des liens de pouvoir ou d’affinité, de coopération ou de domination. Ce qui est tout à fait passionnant dans le cas des personnels d’accueil des tout jeunes enfants, c’est que – à la différence des rapports entre parents et enseignants – les rapports sociaux entre professionnels et parents connaissent une très grande variabilité sociale, en raison de la diversité des statuts des professionnels et de l’absence de cadrage réglementaire du type de soins et d’éducation qui doit être apporté au tout jeune enfant. C’est ce que je me suis efforcé d’analyser dans un article publié dans la revue Politiques sociales et familiales (Geay B., 2014).

14Le moment du choix du mode et du lieu d’accueil de l’enfant peut, dans cette perspective, être analysé comme étant le premier moment d’un travail d’ajustement entre parents et professionnels. Les parents de classes cultivées qui disposent de possibilités d’accueil en crèche se renseignent sur les options en termes d’alimentation, de sieste et d’éveil culturel de l’enfant. Ceux qui auraient préféré une crèche, mais qui ne trouvent aucune place disponible choisissent des solutions qui s’en approchent : halte-garderie une partie de la semaine, crèche familiale, assistante maternelle fortement impliquée dans un relais, etc.

15Dans les catégories plus modestes, l’interconnaissance est au contraire valorisée. La voisine ou parfois même la grand-mère, devenue assistante maternelle après sa reprise de travail, apparaîtront être des solutions privilégiées, en particulier en milieu rural ou périurbain. La bonne assistante maternelle est alors celle qui offre de bonnes conditions d’accueil en termes de sécurité, de propreté et d’organisation domestique et qui prolonge le soin et l’éducation assurés dans la famille. Sa compétence professionnelle est décrite comme étant celle d’une femme expérimentée, maîtrisant sans prétention toute une série de ficelles du métier.

16La nounou un peu hors normes, très orientée vers l’écologie et vers l’épanouissement de l’enfant, ou le cas assez rare de l’homme assistant maternel sont au contraire jugés comme des « perles rares » par des parents qui appartiennent aux univers du travail social, des artistes ou des fractions enseignantes les plus proches des milieux alternatifs. À l’inverse, dans les catégories les mieux dotées économiquement, le recours à une employée à domicile, recrutée avec recours à des sites spécialisés ou au moins à la sélection sur curriculum vitae, aux recommandations d’autres parents et à l’entretien d’embauche, peut représenter l’option préférée des parents.

17Le cadrage des interactions entre parents et professionnels, lors des premiers contacts, puis au cours des premiers jours ou des premières semaines, est lui aussi très variable. Dans les crèches collectives, il y a ajustement aux attentes des parents, mais selon des cadres précis qui concernent certains aspects de l’alimentation, du sommeil ou de la santé de l’enfant. La crèche représente par ailleurs une institution dont les normes sanitaires et éducatives peuvent constituer des références quasi officielles, au sens où elles disposent d’une forme de parcelle de la puissance publique. Avec les assistantes maternelles, les marges de négociation sont a priori plus larges. Mais lorsque les parents sont en difficulté pour trouver une assistante maternelle, le fait de finalement trouver une personne qui semble pouvoir bien s’occuper de l’enfant impliquera d’accepter ses conditions, par exemple sur le fait de préparer ou non les repas ou sur le type d’aliments préparés. Certains parents expliquent même que, dans leur cas, ce sont les horaires qui ont décidé de tout, notamment le fait que la nounou accepte une prise en charge précoce, tardive ou variable selon les jours et les semaines. C’est dans le cas des employées à domicile que le pouvoir d’imposition des normes de la part des parents est sans nul doute le plus important, à la fois en raison des caractéristiques sociales souvent assez élevées des parents concernés, de la faible reconnaissance de compétence dont bénéficient les professionnels et du fait que la garde se déroule au domicile des parents.

18Il se détermine ainsi un cadre normatif, « une convention » dirait le sociologue Erving Goffman (1973), où se fixent ce qui doit être fait par chacun, les marges admises dans le comportement attendu des uns et des autres et les façons d’en parler. Cette convention est traversée de rapports de pouvoir qui tiennent à la fois à la nature institutionnelle de la prise en charge et, notamment, au degré de reconnaissance de la compétence professionnelle, aux caractéristiques sociales des individus concernés et au lieu où se déroule l’accueil de l’enfant.

19Ce cadre n’a toutefois rien d’immuable. Des conflits peuvent apparaître, certains parents changent ainsi d’assistante maternelle dès les premiers mois de garde. À l’inverse, certaines assistantes maternelles prennent un rôle prescripteur très rapidement, notamment dans le cas de jeunes parents du même milieu social et inexpérimentés, qu’elles interrogent sur leurs pratiques habituelles et auxquels elles finissent par suggérer une manière d’enfiler l’anorak, un conseil sur l’introduction de la viande ou une recommandation sur l’usage de la tétine. Dans le cas des ajustements les plus harmonieux entre professionnels et parents, c’est surtout quand les parents rencontrent les difficultés les plus importantes pour réguler le comportement ou le sommeil de l’enfant, que les assistantes maternelles prennent parfois un rôle très important au regard des parents. Dans les crèches, les rapports restent nécessairement plus distants, mais l’institution peut servir à la fois de source d’inspiration pour les activités d’éveil et jouer un rôle de recommandation plus spécifique, par exemple pour le suivi médical ou psychologique.

20RFAS : Pour terminer, pouvez-vous revenir sur Elfe, dont vous avez participé à la conception ? Pouvez-vous nous dire quelques mots de cette opération et des travaux de recherche prévus à partir de cette source ?

21B.G. : Nous avons proposé à un échantillon représentatif des familles dont un enfant est né en 2011 de participer à une étude scientifique pluridisciplinaire qui va suivre les enfants jusqu’à l’âge adulte [5]. Plus d’une famille sur deux a accepté, soit au départ plus de 18 000 familles. C’est la première fois qu’une telle étude – longitudinale, durant toute l’enfance, pluridisciplinaire et représentative de la population – est réalisée en France. C’est un enjeu considérable pour la recherche et pour les politiques publiques, et cela n’a pas été une chose facile, ni à financer ni à organiser. Tous les domaines de l’épidémiologie – y compris la nouvelle spécialité très prometteuse de la santé environnementale – sont concernés ainsi que la psychologie, la sociologie, la démographie et l’économie.

22Pour les sociologues, c’est un outil formidable, qui permet d’étudier la socialisation pas à pas, à travers les différenciations sexuées, sociales, ethnico-culturelles ou régionales, et en prenant en compte le rôle de l’éducation familiale, des modes d’accueil, de l’école, des recompositions familiales, de la précarité, etc. Les enquêtes ont lieu le plus souvent par téléphone. À trois ans et demi, une visite à domicile a permis de réaliser un test psychologique et des recueils biologiques. Vers 8-10 ans, lors d’une deuxième visite, nous pourrons réaliser de nouveaux tests et un examen de santé, et nous pourrons interroger directement l’enfant sur sa perception de l’école, de ses pairs et de la vie de famille ainsi que sur ses sentiments moraux.

23Je me suis personnellement consacré tout spécialement à la préparation d’une enquête en moyenne section de maternelle, avec des tests en reconnaissance des sons, des lettres et des nombres et un petit questionnaire rempli par l’enseignant de l’enfant. Là aussi, ce n’était pas chose facile, car les enseignants ont eu de mauvaises expériences dans le domaine de l’évaluation et étaient devenus réticents face à toute enquête, surtout en maternelle. Nous avons pris le temps d’expliquer et de mobiliser tous les partenaires concernés, et nous y sommes finalement parvenus. Là aussi, ce recueil de données fera date, dans la mesure où les résultats pourront être croisés avec tout ce que nous avons recueilli au cours de la petite enfance et avec tout ce que nous recueillerons ultérieurement.

24Tout cela reste malgré tout très long à mettre en œuvre, et les données sont complexes à utiliser. Pour le moment, nous exploitons les enquêtes réalisées à la naissance, à l’âge de deux mois et à un an, d’où sont extraites les quelques données que j’évoquais tout à l’heure. Certains sociologues ont travaillé sur la conciliation famille-travail, d’autres sur les différenciations sexuées, sur le rôle éducatif des grands-parents, sur les déterminants sociaux de l’alimentation, de la croissance et du développement. Prochainement, les opérations d’apurement de l’enquête à deux ans seront terminées, et nous pourrons donc analyser les parcours de la naissance jusqu’à deux ans, en particulier en matière de vie de famille, de mobilité géographique, de parcours professionnels des parents ou de modes d’accueil de l’enfant – en lien avec son développement et sa socialisation. Dans le même temps nous réalisons l’enquête téléphonique à cinq ans et demi et nous préparons une nouvelle enquête scolaire, qui sera réalisée, si tout va bien, à la fin du cours préparatoire.

Notes

  • [1]
    Cet échange s’est déroulé par mail entre décembre 2016 et février 2017.
  • [2]
    Tendance à appréhender le monde en prenant pour référence la culture de son propre groupe social.
  • [3]
    Même si la définition sociale et l’encadrement juridique du métier d’assistante maternelle se sont beaucoup transformés, l’usage du terme de « nounou » est encore fréquent dans les familles, en particulier dans les milieux populaires.
  • [4]
    Emploi d’un éducateur à domicile, dans la tradition des anciennes pratiques aristocratiques et bourgeoises.
  • [5]

Références bibliographiques

  • Bruner J. S. (1983), Le Développement de l’enfant : savoir faire, savoir dire, Paris, PUF, collection « Psychologie d’aujourd’hui », 320 p.
  • En ligneGeay B. (2014), « Les relations entre parents et personnels d’accueil de jeunes enfants. La transmission des normes au prisme des rapports entre classes sociales », Politiques sociales et familiales, n° 118, décembre, p. 35-44, [en ligne] https://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/PSF/118/PSF118_1_Bertrand_Geay.pdf.
  • Geay B. (2016), « Enquêter sur la socialisation. Les relations entre famille et école maternelle », Diversité, n° 183, 1er trimestre.
  • En ligneGeay B. et Humeau P. (2016), « Devenir Parents. Les appropriations différenciées de l’impératif de procréation », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 4, n° 214, p. 4-29.
  • Gilligan C. (1982), In a different voice : Psychological Theory and Women’s Development, Cambridge, Ma. & London, Harvard University Press, 184 p.
  • Goffman E. (1973), La Mise en scène de la vie quotidienne, tome 1 : La présentation de soi, Paris, Minuit, collection « Le Sens commun », 256 p.
  • En ligneLécuyer R. (2014), La Construction des premières connaissances, Paris, Dunod, collection « Psycho Sup », 360 p.
  • En lignePaperman P. et Laugier S. (dir.) (2011), Le souci des autres. Éthique et politique du care, Paris, EHESS, coll. « Raisons pratiques », 352 p.
Bertrand Geay [1]
Sociologue et professeur de science politique à l’université de Picardie-Jules-Verne, où il dirige le centre de recherches administratives et politiques de Picardie (CURAPP) – Centre national de recherches scientifiques (CNRS). À l’Institut national d’études démographiques (INED), il est également directeur adjoint de l’unité qui met en œuvre la cohorte d’enfants de l’Étude longitudinale française depuis l’enfance (Elfe). Spécialiste des questions éducatives, il s’est consacré ces dernières années à l’étude de la vie de famille et de l’accès au « métier de parent ».
  • [1]
    Cet échange s’est déroulé par mail entre décembre 2016 et février 2017.
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 18/07/2017
https://doi.org/10.3917/rfas.172.0309
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