CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Cela faisait bien longtemps qu’une synthèse sur l’histoire de l’homéopathie était attendue ! Aucun mystère n’entourait, à dire vrai, l’identité présumée de son auteur : ce serait à coup sûr Olivier Faure, dont les travaux ont profondément renouvelé l’histoire de la santé et de la médecine en France. Cet historien n’avait-il pas annoncé, dès 1987, l’ouverture par les chercheurs du Centre Pierre Léon d’histoire économique et sociale (aujourd’hui LARHRA [1]) d’un vaste programme d’étude sur l’homéopathie en collaboration avec l’entreprise Boiron [2] ? Son article publié, cinq années plus tard, dans les Actes de la recherche en sciences sociales avait de surcroît posé les jalons d’une histoire scientifique de l’homéopathie centrée sur le cas français [3]. Restait à espérer qu’une histoire contextualisée du « miracle » mondial de l’homéopathie verrait enfin le jour. C’est aujourd’hui chose faite : qui ne s’en réjouirait pas ?

2L’ouvrage d’Olivier Faure s’ouvre sur un paradoxe ciselé : comment expliquer, à l’heure des molécules actives et des thérapies génétiques, la place et la fortune d’une thérapeutique artisanale conçue il y a deux siècles, qui a toujours été récusée par l’orthodoxie médicale et raillée par une grande partie du public ? La réponse ne réside certainement pas dans les controverses autour de la scientificité et du pouvoir thérapeutique de l’homéopathie. En effet, si celle-ci « était aussi efficace qu’elle le prétend, elle aurait fini par triompher des complots [dont elle se dit volontiers victime] ; si elle n’était que tromperie et illusion, elle aurait finalement disparu sous les lazzi. Or, aucun de ces deux scénarios ne s’est produit. » Où donc alors glaner les raisons de son succès actuel et, surtout, comment les ordonner ? S’inscrivant dans la tradition de l’histoire sociale de la médecine – qu’il a grandement contribué à asseoir en France –, Olivier Faure se reconnaît deux missions, exemptes de tout parti pris. La première est de retracer la genèse et l’évolution de l’homéopathie en s’appuyant notamment sur l’apport des historiens de l’Institut d’histoire de la médecine de Stuttgart, dont les écrits essentiellement rédigés en allemand méritaient à tout le moins d’être valorisés. La seconde, qui fait l’originalité de l’histoire sociale de la médecine (et des médecines dites parallèles ou alternatives), est d’adopter une double posture : contextualisante, en ce qu’elle vise à replacer l’homéopathie « dans les sociétés et époques où elle s’est développée pour l’interroger de tous les points de vue possibles » ; et extérieure, en ce qu’elle se propose d’observer les médecins et les individus soignés par eux, avec cette conviction que les croyances et les habitus des uns et des autres façonnent le système de santé dont ils sont parties prenantes. Démarche féconde qui permet d’éviter l’écueil des controverses stériles, de prendre en compte à des époques différentes (de la fin du xviiie siècle à nos jours) tous les éléments constitutifs du « miracle de l’homéopathie » (état de l’offre médicale, rapport de l’homéopathie à la science dominante, moyens financiers du malade, relations entre médecin et patient, point de vue du patient, etc.) et d’aborder sans risque de surinterprétation les « choix idéologiques et les représentations du monde » qui légitiment ou condamnent le recours à tel ou tel type de médecine.

3L’histoire de l’homéopathie est d’abord « une histoire d’individus d’exception ». Olivier Faure le proclame haut et fort, se réclamant du « récit historique », dont la vocation est de donner chair à l’objet et de relativiser l’emprise du milieu sur de fortes personnalités. Le lecteur se laisse immédiatement emporter par la truculence du médecin Samuel Hahnemann (1755-1843), né à Meissen (Saxe), dont le messianisme empreint de sectarisme n’est pas étranger au titre « biblique » de l’ouvrage. Car enfin, ce nouveau Galilée ou Hippocrate des Lumières n’est pas seulement le fondateur d’une école médicale contestataire dont le maître principe [4] est que les semblables guérissent les semblables (loi de similitude), pourvu qu’ils soient administrés à dose très faible (dilution) et contiennent une seule substance active (simplicia). L’intérêt se prolonge avec l’auteur du livre « sacré », l’Organon de la médecine rationnelle, qui prône l’expérimentation sur l’homme sain et le traitement individualisé à partir de l’anamnèse de ses patients. Il est aussi ce « savant devenu prophète », détenteur autoproclamé de la seule vérité scientifique, qui orchestre autour de sa personnalité un véritable culte, frappant d’anathème tous ceux qui contestent ses principes ou font mine de s’en détacher ; quand il ne se pose pas lui-même en martyr des médecines concurrentes de son temps, incrédules devant ses guérisons « miraculeuses » soigneusement mises en scène.

4Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Ni le prosélytisme ni le charisme indéniable du personnage, qu’on vient rencontrer à Köthen (puis à Paris) en pèlerin transi de dévotion, n’expliquent à eux seuls l’engouement européen et même mondial pour l’homéopathie naissante. Si celle-ci se répand alors dans de nombreuses régions du globe par le truchement de disciples à la personnalité exceptionnelle (confirmant là le schéma weberien de la communauté émotionnelle), c’est que les conditions dialectiques de sa cristallisation et de sa diffusion étaient réunies à l’extrême fin du xviiie siècle. Olivier Faure les réfère, en premier lieu, aux conflits professionnels du monde médical qui radicalisent les prises de position scientifiques : « L’homéopathie et le reste de la médecine se construisent dans le débat qui les oppose ». En effet, Hahnemann fait mouche en offrant une théorie médicale dont l’avantage relatif est d’apporter, tout à la fois, une réponse crédible à des décennies d’interrogations en mal de théorie explicative unique et une alternative d’une grande simplicité à des remèdes classiques en perte de légitimité ou de vitesse (saignées, opérations sanglantes, thériaque [5]). Il fait aussi de l’homéopathie l’emblème des médecines parallèles de son temps (animisme, vitalisme, magnétisme animal, phrénologie, etc.), affirmant urbi et orbi qu’il est le seul détenteur de la « vraie médecine » face à la médecine classique. Il réussit le tour de force consistant à faire accroire une bipolarité symbolique entre son propre système minoritaire et le reste de la médecine, qualifié par lui – avec la fortune que l’on sait – d’« allopathie » (1816). Aussi n’est-il guère étonnant que l’homéopathie soit devenue – en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux États-Unis – la cible privilégiée des médecins et des pharmaciens (qualifiés de « profiteurs et d’escrocs » par Hahnemann qui conteste leur monopole), inquiets de voir leur clientèle, déjà âprement disputée dans un système dépourvu de prise en charge, se rétrécir comme peau de chagrin. Si leurs attaques répétées ont entraîné dans plusieurs pays la condamnation officielle de l’homéopathie, les prédications des rares homéopathes n’en ont pas moins aiguillonné une médecine non homéopathique, bien obligée pour s’imposer de secouer le carcan de ses anciens dogmes et d’en appeler à la force arbitrale et coercitive des États [6].

5Sans avoir gagné son combat au sein du monde médical, l’homéopathie n’a pas rendu les armes. Elle a su prendre, en effet, l’opinion publique éclairée à témoin de sa liberté offensée, tout en entretenant des relations de covalence avec les courants de pensée de l’Europe postrévolutionnaire. Ainsi, ce qu’il était impossible de gagner sur le terrain scientifique, où les polémiques faisaient rage, se gagnerait mordicus sur le terrain idéologique par la conquête du grand public, dont l’implication et la conversion aux thèses de Hahnemann pouvaient renverser les rapports de force. Olivier Faure montre ainsi, dans un deuxième temps, comment l’homéopathie est entrée en osmose, voire en symbiose, avec les courants contestataires de l’époque (saint-simonisme, socialismes utopiques, etc.) jusqu’à devenir la « plaque tournante » d’une nébuleuse spiritualiste rêvant d’harmonie entre le rationnel et le spirituel, où se côtoient médecins et non-médecins, catholiques et socialistes, phrénologues, spirites et magnétiseurs.

6Las ! Le rêve se brise dans les années 1850-1860, quand s’opère définitivement la séparation du corps et de l’esprit, de la science et de la religion, prélude à l’inexorable repli de l’homéopathie jusqu’aux années 1930. Ses partisans doivent désormais se battre avec d’autres armes et déployer des trésors d’énergie pour survivre ; d’autant que l’absence de lieux de formation à l’homéopathie, en particulier hospitaliers (Olivier Faure parle d’incompatibilité) leur fait cruellement défaut. Le libéralisme ambiant est un allié objectif puisque aucune règle n’interdit la pratique de l’homéopathie, y compris dans les pays à monopole comme la France (où la possession d’un diplôme de médecin est un gage de compétence et de probité). Forts de cette tolérance transnationale qui préserve leur exercice, les homéopathes multiplient les brochures et écrits de propagande, tout en se rapprochant des cours européennes pour soigner les princes et bénéficier ainsi de leur aura et de leur protection. Leurs succès sont en revanche beaucoup plus timides dans les hôpitaux, où ils rencontrent l’hostilité déclarée du monde médical. Sans doute parviendront-ils à créer ici et là leurs propres hôpitaux (de taille toujours très modeste), mais la pénurie structurelle des lieux de formation restera leur talon d’Achille, en dépit d’une transmission des savoirs – du maître à l’élève – par hérédité professionnelle (les dynasties d’homéopathes abondent). Essentiellement urbaine, l’homéopathie reste ainsi un phénomène ultra-minoritaire, dont l’audience culturelle dépasse très largement, grâce à un effort intense de communication et de propagande, la réalité numérique de ses troupes.

7Dans le prolongement de nombreux travaux privilégiant depuis une trentaine d’années le point de vue des patients, Olivier Faure relie cette étonnante distorsion aux modes de consommation médicale. L’homéopathie participe, en effet, à la distinction de certains groupes sociaux qui se reconnaissent dans des styles de consommation, y compris médicamenteuse. D’où l’importance des marqueurs symboliques dont les salons aristocratiques ou intellectuels se font un plaisir d’assurer la reproduction et la diffusion. Le mariage d’Hahnemann avec cette « coureuse de vieillards […] très liée au courant philosophico-politique des idéologues », Mélanie d’Hervilly, en est une illustration topique. Elle scelle, dans l’univers parisien composite, l’alliance de deux mondes investis par l’homéopathie : la science et la médecine, d’un côté, l’art et une philosophie empreinte de spiritualisme, de l’autre. Mais, comme le révèle l’étude sociologique des patients soignés, l’homéopathie est loin d’être l’apanage d’une clientèle fortunée ou artistique (des artisans y recourent également) ou d’une population aux caractéristiques particulières qui aurait jeté son dévolu sur cette thérapeutique. Partout s’affirme la figure du patient « consommateur », face à une offre médicale de plus en plus diverse et concurrentielle ; partout s’affirme également son libre arbitre, y compris dans ses interactions avec le médecin homéopathe.

8Évincée des hôpitaux, l’homéopathie trouve refuge dans le cabinet médical. Olivier Faure s’y invite pour déchiffrer, non sans surprises, le colloque singulier de l’homéopathe et de son patient. Le point nodal en est assurément l’anamnèse pendant laquelle le malade (ou les parents quand il s’agit d’enfants ne pouvant s’exprimer) décrit ses maux ; c’est elle qui permet au médecin de hiérarchiser ou d’ordonner les symptômes et d’apprécier la façon dont ils sont énoncés. Puis vient le diagnostic qui tient compte, depuis la parution du Traité des maladies chroniques (Hahnemann), d’une variable aujourd’hui très courtisée : la trajectoire pathologique du malade. Il en résulte des traitements non exclusifs de remèdes allopathiques ou alternatifs, souvent assortis d’une exhortation à des régimes alimentaires modérés, ce qui facilite en retour l’appropriation par la médecine classique des recommandations homéopathiques. Quant à la posologie, elle connaît de grandes variations d’un prescripteur à l’autre, la question de la dilution des substances actives oblitérant bien souvent la définition de règles précises en la matière.

9La fortune de l’homéopathie naissante masque en réalité des déchirements très précoces au sein d’une minorité sectaire, qui vont pousser les excommuniés à se rapprocher, comme en Angleterre ou aux États-Unis, de la médecine classique au point d’y noyer leur âme. Un grand schisme est ainsi consommé, dès les années 1830, entre Hahnemann et ceux qu’il qualifie d’homéopathes « bâtards » ou « éclectiques ». Ses effets dévastateurs sont, quelques décennies plus tard, amplifiés par la révolution bactériologique (Koch et Pasteur) qui conduit les insoumis à remettre en cause le postulat hahnemannien selon lequel la maladie se réduit à ses symptômes. Faut-il dès lors discerner, dans ce renoncement à une appréhension spécifiquement homéopathique de la maladie, l’amorce d’un long déclin, comme le fait Olivier Faure en s’appuyant sur la statistique des homéopathes formés ou en exercice ? Sans doute. Mais on peut se demander si cette perte d’âme n’a pas préservé les chances de survie et de résurrection de l’homéopathie en favorisant l’hybridation des pratiques.

10C’est, en tout cas, à partir des années 1920-1930, quand la médecine classique en vient à douter d’elle-même en dépit de ses francs succès thérapeutiques, que resurgit avec force une homéopathie contemporaine dont la particularité est d’être condamnée par la médecine mais acceptée par les médecins. Face à une médecine européenne accusée de déshumaniser le malade et d’ignorer les dimensions sociales, individuelles et spirituelles de la santé et de la maladie, des chirurgiens français comme Alexis Carrel ou René Leriche, des bactériologistes comme Elie Metchnikoff, Charles Bouchard ou Fernand Bezançon, proposent une approche globale de l’homme et de sa santé (approche holistique). Cette dernière est au diapason des préoccupations d’homéopathes qui s’efforcent, à l’image de l’impétueux Léon Vannier, d’ancrer leur art dans la science médicale et de l’introduire dans les laboratoires industriels. Les instances académiques vont-elles alors se résoudre à reconnaître l’homéopathie ? C’est compter sans l’affaire de la mémoire de l’eau qui, à la fin des années 1980 et au cours des années 1990, éclabousse violemment l’immunologiste Jacques Benvéniste, réveillant des postures en sommeil depuis les années 1830. De fait, l’Académie de médecine condamne une nouvelle fois, en 2004 (le précédent datait de 1835), une « méthode imaginée il y a 200 ans, à partir de fondements non scientifiques », tandis que les homéopathes se drapent dans leur dignité pour en définitive plaider la complémentarité. Débat assurément d’arrière-garde au regard des puissants facteurs qui concouraient, depuis les années 1930, à la prospérité de l’homéopathie : lien avec la médecine commune (dont elle complète la panoplie) et la démarche scientifique, soutien des hommes politiques à raison de sa large audience auprès des classes moyennes et des élites sociales, et banalisation de ses remèdes prescrits sans réticence par nombre de médecins à l’écoute de leurs patients. Si l’homéopathie est ainsi devenue une médecine parmi d’autres, c’est aux entreprises de fabrication industrielle du médicament qu’elle le doit (Schwabe, Boiron, etc.). Ces entreprises ont su, en effet, tirer parti des interactions entre médecins et malades en produisant des médicaments simples et séduisants, parfaitement adaptés au goût des consommateurs et des professionnels de santé. Comme le note Olivier Faure, le médicament « joua pour l’homéopathie le même rôle que celui qu’il avait joué pour la médecine dans les périodes précédentes. Il fut le cheval de Troie qui permit à l’homéopathie [dont une partie des produits fut tôt prise en charge, sous la pression des laboratoires, par l’Assurance maladie] de s’introduire auprès du public ».

11Sensible aux permanences, l’auteur montre que l’homéopathie a continûment frayé avec les mouvements culturels et idéologiques, sans préjudice de relations conflictuelles avec les autres médecines parallèles. Non sans risques pour elle, car si les démocraties de l’entre-deux-guerres ont fait preuve à son égard d’une grande tolérance, souvent avec la complaisance des hommes politiques, le camp socialiste l’a délibérément tenue à l’écart en vertu d’une vision scientiste du monde. En Allemagne, sa vision contestataire a même été récupérée par le nazisme, qui l’a leurrée au point de compromettre certains de ses partisans.

12On l’aura compris : l’homéopathie constitue un excellent analyseur pour comprendre comment la médecine classique s’est définie contre un « ennemi idéal » et comment, en dépit de sa défaite sur le plan scientifique, cette « secte » a pu se constituer en école médicale. C’est en jouant sur le registre d’une contestation culturelle protéiforme contre la religion du progrès incarnée par la médecine classique ; c’est en proposant une approche holistique de la maladie à l’encontre des médecins cliniciens « plus sensibles aux manifestations du corps qu’à la parole des malades » ; c’est en inspirant au malade le sentiment d’être sujet et acteur de sa maladie qu’elle a pu et su conquérir l’arène publique.

13L’ouvrage d’Olivier Faure va donc beaucoup plus loin que le récit d’une simple success story dont il emprunte les ingrédients savoureux et romanesques (anecdotes et portraits). Prenant au mot la dimension alternative de l’homéopathie, il nous convie avec talent et subtilité à une réflexion sur les frustrations engendrées par une médecine classique indifférente aux aspirations confuses et complexes de l’individu souffrant.

Notes

  • [1]
    Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (UMR 5190, Lyon).
  • [2]
    Olivier Faure, « Une histoire de l’homéopathie », Vingtième siècle, Revue d’histoire, 1990, volume 27, no 27, p. 116-117 et Le débat autour de l’homéopathie en France (1830-1870) : évidences et arrière-plans, Lyon, Boiron, 1990.
  • [3]
    Olivier Faure, « L’homéopathie entre contestation et intégration », Actes de la recherche en sciences sociales, 2002, volume 143, p. 88-96. En ligne
  • [4]
    Tiré de l’observation cumulée des symptômes produits sur l’homme sain par l’ingestion d’un produit médicamenteux. L’idée était alors communément admise qu’il n’existait pas de frontière entre le poison et le remède.
  • [5]
    Contrepoison (ndlr).
  • [6]
    Même si les condamnations officielles prononcées contre l’homéopathie ne sont pas allées jusqu’à remettre en cause son exercice par des médecins diplômés.
Vincent Viet
Chercheur au CERMES 3 (Centre de recherche, médecine, sciences, santé, santé mentale, société/UMR 8211-U988), spécialiste de l’histoire des ministères sociaux.
Mis en ligne sur Cairn.info le 20/01/2016
https://doi.org/10.3917/rfas.154.0149
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