CAIRN.INFO : Matières à réflexion

L’invention de l’immigré, d’Hervé Le Bras, Éditions de l’Aube, coll. « Monde en cours », 2012

1À la suite des vives polémiques qui ont émaillé les débats sur l’« identité nationale » initiées par le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale en 2009 et de nouveau durant la campagne présidentielle de 2012, cet essai du démographe Hervé Le Bras, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et à l’Institut national des études démographiques (INED), est particulièrement bienvenu. Fort de ses connaissances des flux migratoires, il entreprend en effet dans ce court mais brillant essai une tâche intellectuellement salutaire : identifier les fondements historiques, politiques et idéologiques de la figure de l’immigré et analyser l’évolution des conceptions de l’idée « d’appartenance et d’identité nationales ». Comment sont nés les craintes liées à l’immigration et les fantasmes des risques d’« invasion » des étrangers ? Comment expliquer la révision du Code de la nationalité en 1986 ? En France, le droit du sol est-il devenu second par rapport à celui du sang ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Hervé Le Bras tente de répondre, en résumant les thèses développées dans ses ouvrages scientifiques précédents.

2Son essai, qui vise un public peu familier des questions démographiques, se compose de cinq chapitres. Le premier met l’accent sur la colonisation par la France au xixe siècle et sur l’émigration qui lui est intimement associée pour la première fois, dans un contexte pourtant où la natalité diminue fortement. Pour étayer son argumentation, il fait un détour du côté de l’Angleterre, qui passe, selon lui, de l’« ivresse » de la conquête à la peur de l’envahissement au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La métaphore des vases communicants, à laquelle recourent nombre d’auteurs de l’époque [1] pour parler des flux migratoires, est alors soumise au crible de son analyse dans le second chapitre. Il souligne le fait que les auteurs qui tenaient, dans les années 1980 et 1990, des propos alarmistes sur l’« affaiblissement démographique » de l’Europe avaient omis de fournir une définition correcte de la supposée « pression démographique ».

3C’est l’occasion pour l’auteur de revenir sur les écrits du célèbre démographe Alfred Sauvy, fondateur de l’INED, afin de démontrer la filiation intellectuelle qui existerait entre lui et Jacques Bertillon, auteur de La dépopulation de la France, ouvrage publié en 1913.

4Dans le troisième chapitre, l’auteur explore les relations entre « peuple » et « territoire » et se réfère aux travaux de Friedrich Ratzel [2], qui avait élaboré un cadre théorique pour penser la nation comme fusion d’une population et d’un espace, un cadre « qui a structuré la perception des populations les unes par les autres, donc la perception de l’immigration ». À l’issue de ce chapitre, il aborde la question du classement hiérarchique des peuples et des nations qui a caractérisé la période de l’avant-guerre et qui, selon Hervé Le Bras, continue à se refléter dans les procédures de sélection des immigrants. Le chapitre suivant est consacré à la double figure de l’immigré, travailleur en période de boom économique et « habitant » en période de crise. Pour étayer sa thèse sur la continuité des idéologies liées à l’immigration, l’auteur rappelle que des auteurs comme Georges Mauco, par exemple, premier secrétaire du Haut Conseil de la population mis en place par le général de Gaulle en 1945, a lui aussi proposé une classification ethnique, des juifs en particulier, dans son ouvrage paru en 1932 (Les étrangers en France). Au fil du temps, les notions d’« étranger non européen » et de « Français d’origine non européenne » se sont ainsi progressivement imposées.

5Dans le dernier chapitre, consacré aux « Étrangers et immigrés », il questionne le bien-fondé de cette opposition et en dénonce la dimension pernicieuse. Il rappelle, en effet, que, dans les publications des Nations unies, l’immigré est celui qui réside dans un pays différent de celui où il est né. Ce qui revient en fait à ne faire aucune distinction entre étrangers et immigrés à l’instar de ce que font les économistes des migrations. En France, en revanche, à la suite des résultats du recensement de 1990 qui montraient que la proportion d’étrangers et leur effectif total avaient diminué depuis 1982, l’immigré a été doté d’une définition ad hoc, soit comme une personne née étrangère à l’étranger « car il ne fallait pas mêler les rapatriés de toutes les aventures coloniales à ces étrangers nouvelle manière que devenaient les immigrés ».

6Alors qu’un étranger peut cesser de l’être en obtenant sa naturalisation (conformément au Code de la nationalité – révisé en 1986 [3]), un « immigré est condamné à le rester toute sa vie » puisqu’il ne peut ni changer sa nationalité de naissance ni son lieu de naissance. Selon lui, ce changement de définition a abouti à une dépréciation de la naturalisation, car sur l’étranger naturalisé pèsera toujours le soupçon du manque de loyauté. Bien entendu, celui-ci n’affecte pas systématiquement tous les étrangers naturalisés : selon que l’on est Suisse, Allemand, Sénégalais ou Marocain d’origine, ce soupçon ne pèse pas du même poids.

7Faisant le lien avec les chapitres précédents, il souligne aussi que cette notion d’immigré ravive la dimension péjorative qu’elle revêtait dans la littérature de l’entre-deux-guerres. Cet argument est convaincant compte tenu de l’importance de la mémoire collective dans les processus sociopsychologiques qui conduisent à influencer les attitudes et comportements actuels dans de multiples domaines, ce dont témoignent encore de récents travaux.

8Prenant l’exemple de l’enquête menée par l’INED et l’INSEE, « Mobilité géographique et insertion sociale » [4] en 1992, il en décortique la méthodologie et entreprend de montrer combien il est délicat et risqué de vouloir tracer des frontières, pourtant floues, ambiguës et instables, entre les « catégories ethniques », classées à partir de critères, selon lui, discutables et de fait ayant suscité de nombreuses controverses au sein de la communauté scientifique.

9Pourtant, il faut insister ici sur le fait que les intentions des responsables de l’enquête étaient louables : mieux connaître les discriminations pour mieux les combattre.

10Parfois, Hervé Le Bras force le trait en écrivant qu’« une volonté ségrégative se profile derrière la recherche des origines ». L’échec du débat lancé par Éric Besson sur l’« identité nationale » ne témoigne-t-il pas toutefois des réticences ou de l’hostilité d’une forte proportion des Français à l’égard de tout ce qui ressemble à une catégorisation de la population selon des critères « ethniques » ?

11En définitive, on peut ne pas toujours adhérer à certaines des thèses que défend l’auteur, toutefois celui-ci, armé d’une vaste culture historique et scientifique et maîtrisant parfaitement les outils statistiques les plus sophistiqués [5], les argumente et les étaye avec brio et conviction.

12Son ardeur à convaincre le lecteur l’amène parfois à recourir à des formules lapidaires, en prenant le risque de caricaturer les propos de certains auteurs. Mais l’ambition de cet ouvrage – une entreprise salutaire – est à l’évidence de démontrer que le recours à une classification des catégories « ethniques » risque, en France, de renforcer la confusion des débats sur l’immigration et l’« identité nationale » et n’est pas forcément un outil efficace au service de la lutte contre les discriminations, sur le marché du travail en particulier.

13Il convient toutefois de rappeler combien il est important, pour saisir la signification et les fondements du recours à la notion d’« ethnie », de la replacer dans le contexte historique, économique et culturel du pays considéré. Par exemple, au Canada, un contexte bien plus favorable à l’immigration qu’en France [6], l’institut public Statistique Canada est à même de poser des questions sur le « ressenti ethnique » des enquêtés sans que cela soulève la moindre objection. En outre, la liste des catégories proposées est longue et inclut la catégorie « Canadien » pour ceux qui revendiquent l’absence de toute appartenance, quelle qu’elle soit. Toutefois, même au Canada, le passé pèse de tout son poids en la matière et impose des exceptions à la règle générale : lorsque le « ressenti ethnique » peut déboucher sur un droit administratif, ce qui est le cas des aborigènes vivant dans les réserves, Statistique Canada exclut alors, dans la plupart de ses enquêtes, les réserves aborigènes de leurs échantillons.

14Mais, en France, le véritable enjeu des politiques dans ce domaine n’est-il pas en réalité de réduire les inégalités sociales ?

15En définitive, cet essai, riche et stimulant, parfois provoquant mais toujours instructif, donne ainsi envie de poursuivre les réflexions sur des thèmes complexes et plus que jamais d’actualité.

16Jeanne Fagnani, directrice de recherche honoraire au CNRS, chercheure associée à l’IRES

Peut mieux faire ! Pour un renouveau des politiques de l’éducation, de Michel Dollé, préface de Jacques Delors, Éditions Saint-Simon, 2012

17À l’heure où le président de la République fait de la refondation de l’école une priorité de son action [7], au moment où se dessinent les ambitions de la future politique d’accueil des jeunes enfants [8], voici un ouvrage à recommander à tous les acteurs engagés dans la réflexion sur les grands choix éducatifs et familiaux nécessaires à notre pays. Plus généralement, les lecteurs sensibles à la question du « bien-devenir [9] » des enfants trouveront un intérêt à cet ouvrage. Il prolonge la réflexion que Michel Dollé et Jacques Delors avaient menée il y a deux ans dans un ouvrage intitulé Investir dans le social[10]. Dans ce livre, ils avaient formulé des propositions en matière d’éducation et de politique familiale, notamment la mise en place d’un service public de l’enfance. Ils avaient également esquissé les contours d’une réforme qui, fondée sur un investissement collectif dans l’enfant, devrait déboucher sur une société à la fois plus juste, plus solidaire et plus efficace.

18Pour ce nouvel ouvrage, Michel Dollé a puisé dans plusieurs disciplines les éléments de connaissance aptes à nourrir sa réflexion. S’appuyant non seulement sur des études économiques françaises et étrangères, sur les travaux comparatifs menés par des organisations internationales (OCDE, UNICEF, etc.), mais aussi sur les théories de la justice de John Rawls et d’Amartya Sen, sur les apports des neurosciences et sur les acquis issus de la psychologie, l’auteur déploie une argumentation solidement documentée qui le conduit à plaider pour une refonte en profondeur de toutes les politiques publiques contribuant directement au bien-être et au bien-devenir des enfants. L’auteur insiste sur la nécessité de mettre en place une stratégie qui soit, d’une part, globale, alors que nos politiques publiques sont segmentées au point d’être parfois contradictoires, d’autre part, inscrite dans la durée. On le devine, cette réforme de grande ampleur ne sera pas compatible avec des coupes budgétaires. Toutefois, l’auteur s’est imposé une contrainte dont le lecteur lui sera reconnaissant : esquisser des propositions de réforme des politiques en s’efforçant au réalisme, notamment en tenant compte de l’état dégradé de nos finances publiques.

19Endossant un rôle de « poil à gratter », Michel Dollé n’hésite pas à dresser, dès l’introduction, un constat sévère : « Il nous faut bien parler d’un échec collectif dans le développement ou l’éducation des enfants et des adolescents » (p. 14). Il n’hésite pas non plus à poser des questions qui dérangent. « Dépenser pour l’enfant, oui, mais pour quels résultats ? », s’interroge-t-il dans le premier chapitre. Comparant l’ampleur des sommes consacrées aux enfants et les résultats obtenus en termes de performances scolaires, de pauvreté, d’inégalités d’accès à l’emploi et à la formation initiale, il conclut : « Peut mieux faire. » Certes, mais comment ? Avant de répondre directement à cette question, il opère trois détours qui lui permettent ensuite de formuler des propositions visant à la fois la cohésion sociale et l’efficacité économique. Ainsi, le chapitre 2 synthétise de manière pédagogique les connaissances sur les processus de développement de l’enfant pour en tirer les implications pour les politiques éducatives. Par exemple, le caractère cumulatif du développement de l’enfant invite, nous dit l’auteur, à un effort public important dès la petite enfance. Le chapitre 3, intitulé « L’enfant, la famille, l’État : quels principes pour une politique de l’enfance ? », propose une discussion approfondie des principes de justice sociale applicables dans l’éducation, remettant notamment à plat cette notion « trop galvaudée par les politiciens en quête de slogan [11] » qu’est l’égalité des chances. Le chapitre 4, consacré aux « Enfants vulnérables », analyse l’influence des déterminants économiques, sociaux et culturels sur le développement de l’enfant, notamment la réussite scolaire. Il y aborde sans langue de bois la question du devenir des enfants pauvres, celui des enfants immigrés et des enfants suivis par l’aide sociale à l’enfance (ASE), pour terminer par la difficile question de la délinquance juvénile.

20Sur la base des réflexions ainsi rassemblées, Michel Dollé examine les trois grands domaines des politiques publiques qui, selon lui, devraient être orientés vers le bien-devenir de l’enfant : l’accueil et la prééducation du jeune enfant au chapitre 5, les politiques de l’Éducation nationale au cours de l’enseignement primaire et secondaire, au centre du chapitre 6, et le soutien au revenu des familles, qui est l’objet du septième et dernier chapitre.

21Il n’est pas possible de rendre compte ici de l’intégralité des propositions de réforme formulées par l’auteur. Mais relevons quand même quelques mailles du tricot. L’auteur préconise de mettre en place un congé parental généralisé et suffisamment rémunéré, de développer l’accueil en crèches, en particulier dans les crèches familiales qui présentent les avantages d’un mode d’accueil individuel, que les parents plébiscitent pour assurer le bien-être de leur enfant [12], tout en fournissant aux assistantes maternelles un encadrement et une formation par la pratique. Pour lutter contre les inégalités sociales qui s’enracinent notamment dans les inégalités d’accès aux modes d’accueil, Michel Dollé recommande d’assurer la gratuité des places en crèches pour les enfants des familles les moins aisées, qui y recourent très peu actuellement. Il propose également de mettre en place une approche plus intégrée du projet éducatif pour les enfants de 0 à 6 ans, dans une orientation inspirée des modèles scandinaves. Cette évolution permettrait de pallier l’insuffisante vision d’ensemble pour l’enfance et la faible coordination actuelles des acteurs aux niveaux national et local, qui aboutissent à une « coupure profonde d’un système éducatif qui se préoccupe par trop de la seule dimension de l‘enseignement et demeure rétif à prendre en compte le développement global de l’enfant » (p. 198). Construire des relations plus denses entre les enseignants et les élèves, développer la coopération entre les familles et l’institution scolaire, réévaluer le métier d’enseignant et revaloriser son statut dans notre société, instaurer un soutien au revenu plus différencié, sont quelques-unes des autres propositions solidement étayées de l’auteur. Mais cette liste ne suffit pas à rendre compte de l’originalité de l’ouvrage, car sa valeur ajoutée réside précisément dans l’ensemble cohérent, à budget constant [13], que forment ses différentes préconisations.

22Bref, le lecteur l’aura compris, c’est à une vaste remise à plat, probablement douloureuse mais nécessaire, de notre politique éducative qu’invite Michel Dollé. Mais la France en a les moyens, affirme-t-il : les moyens budgétaires, malgré les temps difficiles que nous traversons, compte tenu des sommes qu’elle consacre déjà aux politiques familiales et éducatives, les moyens humains, compte tenu de la qualité des professionnels intervenant auprès des enfants.

23Les propositions de cet ouvrage ne feront probablement pas l’unanimité parmi les lecteurs. Mais, en suscitant la discussion, elles feront avancer le débat. La démarche pourra elle aussi être questionnée. L’auteur de ces lignes estime qu’en mettant le projecteur principalement sur l’enfant, démarche salutaire car rare en France, Michel Dollé prend cependant le risque de créer un point aveugle en perdant parfois un peu de vue les implications de la prise en compte d’autres points de vue : celui des parents ou celui des professionnels. Ainsi, le souci d’assurer le bien-être et le bien-devenir du tout-petit, via l’établissement d’une relation forte et sécurisante avec ses parents, conduit Michel Dollé à préconiser la mise en place d’un congé parental généralisé permettant à tout enfant de bénéficier jusqu’à un an de la présence d’un de ses parents. Il y pose deux conditions afin d’éviter que ce dispositif ne pénalise le retour à l’emploi : qu’il soit généralisé au point de devenir une norme sociale, qu’il soit partagé par les deux parents. Or ne nous faisons pas d’illusion : il y a fort à parier que c’est la mère qui prendra principalement (ou uniquement) ce congé parental. Les difficultés à inciter les pères à prendre leur congé parental auxquelles se heurte la Suède, pourtant en avance sur la France en termes d’égalité hommes-femmes, ne démentent pas cette intuition. Par ailleurs, si l’auteur rappelle que sept femmes sur dix interrogées dans l’enquête Congés autour de la naissance, réalisée en 2004, expriment le désir de s’arrêter au moins un an, cela signifie également que, a contrario, 30 % ne le souhaitent pas. En d’autres termes, le bien-être de ces mères repose sur un retour rapide à leur travail, qui risque d’être compromis à la fois par la suppression (ou la diminution) des modes d’accueil extrafamiliaux pour les enfants de moins de un an et par la pression sociale exercée par la norme, qui voudra que toute « bonne mère » garde son enfant jusqu’à un an. Au total, le risque non nul d’un accroissement des inégalités entre les sexes, d’une part, l’interdépendance du bien-être de l’enfant et celui de sa mère, d’autre part, interrogent la proposition de congé parental généralisé de l’auteur.

24Enfin, parce que l’ouvrage s’appuie sur plusieurs champs disciplinaires, dont certains peuvent être éloignés de son domaine de compétence, le lecteur pourra trouver certains paragraphes austères, malgré la remarquable pédagogie déployée par l’auteur pour rendre accessibles des analyses qui ne le sont pas toujours [14]. Mais que le lecteur se rassure : son effort de lecture se trouvera récompensé par la satisfaction d’avoir enrichi ses connaissances et d’en tirer des éléments pour une réflexion nécessaire pour l’avenir de nos enfants.

25Concluons, avec Jacques Delors, en reprenant les derniers mots de sa belle préface : « Nous avons besoin d’une sécurité éducative » (p. 12). La réflexion menée par Michel Dollé dans cet ouvrage sur l’enfant dans ses dimensions familiales et éducatives fournit des clés pour y parvenir.

26Bénédicte Galtier, chargée de mission auprès de la sous-directrice de l’observation de la solidarité à la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)

Notes

  • [1]
    À l’instar de F. Ratzel, auteur de Géographie politique, Paris, Economica (1988), ou de P. Leroy-Beaulieu, La question de la population, Paris, Félix Alcan (1913), ou encore du célèbre A. Bertillon, La dépopulation de la France, Paris, F. Alcan (1912).
  • [2]
    Auteur de Géographie politique, Paris, Economica, 1988, traduction P. Rusch.
  • [3]
    Il accordait jusqu’alors la nationalité française, au moment de sa majorité, à toute personne née sur le territoire national et y ayant résidé depuis plus de cinq ans. Désormais (article 44), c’était à l’intéressé, donc à l’étranger né en France, de choisir entre les deux déterminations : la nationalité de ses parents, ou d’un de ses parents, ou la nationalité française.
  • [4]
    L’échantillon (17 000 personnes) est composé de trois catégories, dont 12 000 immigrés définis comme « personnes nées étrangères à l’étranger ». Pour prendre connaissance du long questionnaire et de la présentation détaillée de l’enquête, voir : http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/enquetes/liste_enquetes/bdd/enquete/MGIS_1992/
  • [5]
    On renverra en particulier à son ouvrage The Nature of Demography, 2008, Princeton University Press.
  • [6]
    OCDE, 2010, International Migration Outlook, Paris.
  • [7]
    Priorité concrétisée par le lancement de la concertation « Refondons l’école » : http://www.refondonslecole.gouv.fr/la-demarche/
  • [8]
    Voir le discours de Dominique Bertinotti à l’assemblée générale de l’UNAF, Toulon, 25 juin 2012 : http://www.social-sante.gouv.fr/actualite-presse,42/discours,2333/assemblee-generale-de-l-unaf,14868.html
  • [9]
    La notion de « bien-devenir » (en anglais well-becoming, à rapprocher de well-being) renvoie au fait que l’enfant est une personne en devenir.
  • [10]
    Delors J., Dollé M. (2009), Investir dans le social, Paris, Odile Jacob, 284 p.
  • [11]
    Jacques Delors, préface de l’ouvrage, p. 12.
  • [12]
    Galtier B. (2011), « L’arbitrage entre emploi et inactivité des mères de jeunes enfants : le poids des contraintes familiales, professionnelles et sociétales sur les modes d’accueil des enfants », Économie et Statistique, n° 447.
  • [13]
    Grâce au redéploiement des dispositifs existants.
  • [14]
    Mentionnons également les synthèses des réflexions et des propositions qui ponctuent chacun des chapitres.
Mis en ligne sur Cairn.info le 07/01/2013
https://doi.org/10.3917/rfas.122.0275
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