1Lectrice de la Revue française des Affaires sociales depuis de nombreuses années, Anne Lemoine-Pape occupe actuellement le poste de responsable de la formation des inspecteurs à l’École nationale de la santé publique (ENSP) à Rennes.
2• Êtes-vous une lectrice régulière de la Revue française des Affaires sociales ?
3Je la lis plutôt en fonction des thématiques abordées dans les différents numéros. Si ma lecture n’est pas très régulière, j’ai pourtant le sentiment de connaître la revue depuis toujours. Avant d’occuper ce poste, j’ai exercé, en tant qu’inspectrice puis comme chargée de mission en Agence régionale de l’hospitalisation (ARH) dans le domaine de l’offre de soins. Je m’intéressais donc à tout ce qui touchait l’organisation des soins, notamment dans le milieu hospitalier. Je me souviens d’un numéro paru en 2000 sur « La démocratie sanitaire » et de celui d’avril 2001 sur « La restructuration hospitalière ». Ils ont vraiment nourri ma réflexion et ma pratique professionnelle. D’autre part, j’ai aussi travaillé dans le domaine médico-social, notamment en faveur des personnes handicapées, et la Revue française des Affaires sociales a consacré plusieurs articles à cette thématique. Aujourd’hui, la revue me permet d’obtenir des informations et des analyses actualisées sur les nouveaux dispositifs à mettre en œuvre dans les domaines de la santé et du social, les derniers textes réglementaires parus…
4• Qu’est-ce qui vous plaît dans la revue ?
5C’est, à la fois, la qualité des analyses et l’ampleur de leur champ, compte tenu de la variété des thèmes abordés. Sa lecture vient compléter celle de revues professionnelles, comme la Revue de l’IASS (inspecteurs de l’Action sanitaire et sociale). Elle traite de façon tout à fait intéressante de sujets très ciblés, en lien direct avec la pratique et le domaine d’intervention des inspecteurs. La Revue française des Affaires sociales offre des éclairages d’une autre nature et remet les problématiques, rencontrées au quotidien, dans une perspective plus générale. Perspective dans laquelle les autres professionnels des ministères sociaux inscrivent également leur action. Elle constitue ainsi un élément fédérateur, susceptible d’éclairer les pratiques professionnelles des différents agents de l’action sanitaire et sociale. Elle donne l’occasion de creuser un sujet, de mieux appréhender à la fois la genèse d’une problématique et la portée des dispositifs et des mesures mises en œuvre dans la pratique. Elle ouvre facilement la porte à la réflexion en proposant des textes, plus denses et/ou plus pointus que des articles de presse, tels que ceux du Monde, et néanmoins de lecture aisée et tout à fait accessibles. Si les sujets abordés ne recouvrent pas de façon exhaustive le champ d’intervention professionnel des IASS, ils sont traités de façon suffisamment approfondie pour permettre un réel enrichissement professionnel, voire personnel.
6• L’utilisez-vous dans le cadre des formations dispensées à l’ENSP ?
Oui, il m’arrive de suggérer aux IASS en formation de lire certains articles de la Revue française des Affaires sociales, et de proposer aux enseignants de les introduire dans les dossiers documentaires remis aux élèves. Je remarque aussi que la Revue française des Affaires sociales est très souvent citée dans la bibliographie des mémoires des inspecteurs. Preuve que la revue est lue et appréciée à sa juste valeur.
