« Nous saluons cette décision de Standard & Poor’s qui constitue une reconnaissance supplémentaire de l’efficience de notre modèle : celui d’une banque créée par et pour les collectivités. […] Cette double notation [l’Agence France locale étant déjà notée Aa3 – Perspective stable par Moody’s] est cohérente avec notre volonté d’être l’émetteur de référence du monde local français, offrant aux investisseurs tant la liquidité qu’une exposition diversifiée et exclusive sur le risque local français. » Cette réaction d’Yves Millardet, président du directoire de l’Agence France locale (AFL), à la suite de l’obtention de la notation AA-/A-1+ par l’agence Standard & Poor’s en mai 2019, présente à grands traits le modèle financier de l’Agence France locale. Inspirée de structures scandinaves, l’AFL est un véhicule finançant des prêts aux collectivités locales par recours exclusif aux marchés obligataires (voir annexe 1).
L’AFL incarne un circuit financiarisé du crédit [Ferlazzo, 2020]. Sa capacité à prêter dans des conditions compétitives dépend uniquement de l’attractivité de ses émissions obligataires (voir tableau 1) auprès d’investisseurs financiers, essentiellement institutionnels (voir annexe 2), c’est-à-dire de sa capacité à garantir un risque proche de celui des titres obligataires de l’État français ou de ses agences (voir annexe 3). Ce dispositif se distingue donc du financement bancaire de la dette locale, historiquement largement majoritaire, dont les prêts sont adossés à une variété de ressources (dépôts, émissions sur les marchés…)…