Article
La pandémie et les réponses qui y ont été apportées ont levé le voile sur au moins quatre facettes de la société écossaise, et plus généralement, sur celle du Royaume-Uni : des problèmes concernant la gouvernance ; l’inégalité et la pauvreté ; l’impact de l’austérité, mais aussi l’altruisme et la possibilité d’action collective.
Le Royaume-Uni a dans l’ensemble enregistré de piètres résultats face à la pandémie, avec une surmortalité s’étalant tout au long de l’année 2020 côtoyant une contraction du Produit Intérieur Brut. La situation est telle qu’il enregistre même le taux de surmortalité le plus élevé d’Europe [Aron J. et Muellbauer, 2020]. Bien que pouvant être le fruit de nombreux facteurs, l’hésitation des décideurs politiques à imposer des restrictions (ne relevant pas de dispositifs médicaux) ou un confinement ont assurément négativement impacté les taux de mortalité [Demirguc-Kunt, Lokshin et Torre, 2020].
Au fur et à mesure de la progression de la pandémie, des divergences politiques profondes sont apparues entre les différentes administrations décentralisées d’Irlande du Nord, d’Écosse, du Pays de Galle et le gouvernement national britannique. À la mise en place du confinement en mars, ces désaccords ont conduit le Royaume-Uni à adopter une approche dite des « quatre nations ». Le confinement britannique, bien que moins restrictif que ceux instaurés en Espagne, en France, et Italie, eut cours sur une plus longue période. Preuve de ces dissensions, au début de l’été, les autorités écossaises se sont montrées bien plus prudentes que le gouvernement britannique concernant l’assouplissement des mesures restrictives…
Plan
Auteurs
-
[1]
Université Sorbonne Paris Nord, CEPN.
Sur un sujet proche
- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/06/2021
- https://doi.org/10.3917/rfse.026.0179

Veuillez patienter...