Au Brésil, le premier cas de contamination avec le nouveau coronavirus a été enregistré le 26 février 2020, à São Paulo, suite à une contamination à l’étranger. Le 27 janvier 2021, le Ministère de la Santé (MS) enregistrait déjà 8 996 876 cas et 220 161 décès liés au Covid-19 sur le territoire national, avec un nombre de cas et de décès toujours en augmentation. Dans le pays, le taux de létalité était à 2,4 % et on comptait 1 048 décès par million d’habitants, un des niveaux le plus élevé au monde. La crise sanitaire et la crise économique, en raison de l’isolement social, ont révélé au grand jour divers aspects de la société brésilienne. Ici, nous soulignons les principaux point d’attention.
Le premier d’entre eux, le plus évident, est que toute la population brésilienne subissait la même tempête mais pas sur le même bateau. Les inégalités sociales du pays, structurelles car inhérentes à son processus de formation historique, qui font du Brésil un des pays les plus inégalitaires au monde, se révélèrent sans subterfuge durant la pandémie. Ce fut la population aux revenus les plus faibles, qui habite dans les favelas, dans les immeubles et dans la périphérie des villes, dont les conditions d’habitation sont précaires, tant en termes d’espace que d’accès à l’eau courante et à l’assainissement, qui fut la plus susceptible de contracter le virus et d’en décéder. Cette population exerce un travail informel (sans droit du travail ni à la protection sociale), non salariée ou indépendante, et est en majorité métisse ou noire…