CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1La figure de l’entrepreneur devient de plus en plus centrale dans les représentations de l’acteur contemporain. Concernant au départ l’acteur économique, elle s’applique aujourd’hui aussi bien à l’acteur social, politique ou culturel, et vient même contaminer la sphère privée. Ce phénomène est concomitant à la montée de l’idéologie néolibérale et à ses corollaires, le retrait progressif de l’État en matière de politiques économiques et sociales et la remise en cause du pacte social fondé sur le salariat, l’emploi à vie et la grande entreprise [voir à ce sujet Lordon, 2002 ; Foucault, 2004 ; Denord, 2007 ; Dardot et Laval, 2010]. Enjoint d’être autonome, l’individu est en même temps contraint à une incertitude croissante. Derrière la rhétorique entrepreneuriale, se dessine une politique de mise en concurrence généralisée, destructrice de solidarités et d’identités collectives. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le thème de l’entrepreneur connaisse un certain succès dans les sciences économiques et sociales. Il devient, en outre, urgent d’offrir une meilleure compréhension des processus entrepreneuriaux, pour contrecarrer une vision simpliste de la concurrence.

2Ce dossier reflète la diversité des approches en matière de recherches sur les entrepreneurs. Ce champ s’est largement renouvelé au cours des vingt dernières années, dépassant la tendance individualisante reprochée aux précédentes perspectives. Les travaux récents se concentrent plutôt sur les dimensions collectives de l’entrepreneuriat. Une tension existe toutefois entre des travaux qui visent à aboutir à une théorie générale et d’autres insistant au contraire sur la singularité des trajectoires. Une troisième voie consiste à s’intéresser aux mécanismes et dispositifs sociaux dont peuvent ou non bénéficier les entrepreneurs. Quel que soit l’intérêt de ces travaux, il semble difficile d’identifier un cadre théorique cohérent, ce qui met en péril la cumulativité des recherches. Cette introduction est l’occasion de nous interroger sur la possibilité d’une théorie de l’entrepreneur.

1 – De l’entrepreneur à l’entrepreneuriat

3Vu la multitude de facettes que traitent les recherches sur l’entrepreneur, la difficulté consiste d’abord à le définir. Le premier réflexe pourrait conduire à douter de la pertinence d’une étiquette unique pour caractériser un champ de recherches aussi hétéroclite. Est-il bien opportun de regrouper sous un même chapeau des recherches traitant de créateurs d’entreprises, de grands patrons, de PME, de managers, d’artisans, de commerçants immigrés, etc. ? Il n’y a d’ailleurs pas de consensus dans la littérature sur ce qu’est un entrepreneur, ni même sur ce qu’il n’est pas. Pierre-Paul Zalio définit les entrepreneurs « comme des acteurs recherchant un profit personnel par la direction d’une entreprise, par l’indépendance professionnelle ou, à la limite, par la conduite autonome d’activités relevant du salariat » [2009, p. 593]. Peu restrictive, cette définition a le mérite de mettre en relief l’autonomie de ces acteurs et la spécificité des activités entrepreneuriales, consistant à rechercher et à identifier des opportunités de profit, au sens large, en contexte d’incertitude.

4En revanche, le consensus qui se dégage de la littérature concerne le fait que l’objet des recherches se déplace de l’entrepreneur-individu vers l’entrepreneuriat-activité. Cela s’explique notamment par l’échec, largement reconnu, des premières recherches sur l’entrepreneur, qui visaient principalement à élucider les facteurs individuels, notamment psychologiques, favorisant soit la création d’entreprise, soit le succès des créations d’entreprise. Ces travaux se sont surtout développés au sein de Business Schools dans les années 1970-1980. Ils se plaçaient dans le sillage de la théorie de Schumpeter, qui dresse un portrait héroïque de l’entrepreneur, le dotant de qualités exceptionnelles d’innovation, de volonté et d’énergie. Si Schumpeter reste de manière évidente la principale référence dans ce domaine, il est paradoxalement délicat d’en identifier les réels héritages dans les travaux actuels. Howard Aldrich se demande justement si le faible nombre d’articles citant explicitement Schumpeter ne tient pas au fait que sa théorie est trop centrée sur l’action individuelle [2005, p. 456]. Le déplacement de la question de l’entrepreneur vers celle de l’entrepreneuriat apparaît, sous cet angle, comme un moyen d’éviter le centrage sur l’action individuelle.
Depuis ces premiers développements, les recherches sur l’entrepreneuriat sont sorties du seul giron des Business Schools et concernent actuellement de nombreuses disciplines. Au-delà de l’économie et des sciences de gestion, elles intéressent aujourd’hui des sociologues, des historiens, des anthropologues, des politistes… Il existe par ailleurs quelques revues sur l’entrepreneuriat, dont la dernière en date est Entrepreneurship Research Journal, éditée par Berkeley Electronic Press. En France, plusieurs groupes de recherche se sont de plus créés, tels que celui coordonné par Pierre-Paul Zalio et Michel Grossetti sur « Les appuis sociaux de l’entrepreneuriat » dans le cadre d’un programme thématique de l’ANR. Des journées d’études, comme celle organisée en 2010 par Célia Bense Ferreira Alves et Frédéric Poulard au Clersé sur « L’entrepreneuriat artistique et culturel », et des séminaires, comme celui animé à l’EHESS par Michel Villette, « Sociologie de la pratique des affaires », ont régulièrement lieu sur ce thème. Ce dossier ne peut prétendre rendre compte de la variété des recherches menées. Il propose néanmoins quelques articles assez emblématiques des principales approches qui structurent ce champ.

2 – Une diversité d’approches

5Outre une variété d’objets de recherche, ce domaine présente une certaine diversité dans les approches mises en œuvre. Pour schématiser, on peut les classer en trois catégories. La première, relativement globalisante, vise à aboutir à une théorie générale, à l’instar de l’école autrichienne. Cette approche, plus fréquente chez les économistes, associe l’entrepreneur à la recherche d’opportunités, à la prise de risques, à l’innovation ou à une capacité à agir en situation d’incertitude. La seconde, plutôt ethnographique, consiste à décrire le contexte d’émergence et d’action ainsi que la singularité des trajectoires des entrepreneurs. Il s’agit de décrire les systèmes de valeurs, les normes et les structures sociales dont les entrepreneurs tirent profit dans l’exercice de leur activité. Enfin, la troisième, intermédiaire, se centre sur les processus et la dimension collective de l’entrepreneuriat en étudiant plus particulièrement les dispositifs techniques, relationnels et institutionnels, qui soutiennent les activités entrepreneuriales. Cette approche ambitionne d’aboutir à une théorie de moyenne portée centrée sur les processus sociaux, en s’intéressant notamment aux « encastrements » et aux « découplages » des entrepreneurs et à la dynamique de concurrence et de coopération qui les caractérise.

6En référence à la première approche, Stéphane Longuet critique, dans son article « L’entrepreneur et la coordination. Les limites paradoxales des approches autrichiennes », les failles de la théorie autrichienne de l’entrepreneur, à partir de l’étude des travaux de Kirzner, Hayek et Lachmann. D’après lui, ces contributions ne permettent pas d’aboutir à une théorie de l’entrepreneur fondée sur des bases solides, car elles ne parviennent notamment pas à intégrer de manière satisfaisante les problèmes de coordination. Cet article relativise ainsi les apports de l’école autrichienne. Il montre par la même occasion toute la difficulté d’élaborer une théorie de l’entrepreneur reposant sur l’individualisme méthodologique. De ce point de vue, la proposition de J.-P. Bréchet et L. Prouteau de sortir du cadre du choix rationnel semble prometteuse [2010], mais l’option consistant à rabattre l’action entrepreneuriale sur l’action organisée n’est pas satisfaisante.

7Michel Villette s’inscrit, quant à lui, dans la seconde approche avec son article intitulé « Comment répondre à la demande institutionnelle d’enseignement de l’entrepreneuriat ? Compte rendu ethnographique d’une expérience d’enseignement ». À partir de l’observation participante d’un cours sur l’entrepreneuriat dans une école d’ingénieurs, il met en garde contre les tentations normatives vis-à-vis d’un processus contingent et incertain et contre le fait d’inciter des jeunes à créer leur entreprise alors qu’il s’agit d’un phénomène qui survient de manière aussi inattendue que le « fait de tomber amoureux ». Ce propos prend tout son sens à la lumière de l’agenda d’Oslo pour la formation à l’entrepreneuriat de la Commission européenne, résultat de la conférence européenne sur l’esprit d’entreprise qui s’est tenue à Oslo en novembre 2006. Soulignant la singularité des trajectoires entrepreneuriales, il remise par ailleurs le projet d’une éventuelle théorie générale de l’entrepreneur dans les oubliettes de la science.
Les autres articles relèvent de la troisième approche, renonçant de facto à une telle théorie. L’article de David Vallat et Cyrille Ferraton, « Un avatar de la finance solidaire : vers un modèle d’entrepreneur collectif ? », s’intéresse aux dispositifs de financement et d’accompagnement de créateurs d’entreprise n’ayant pas accès aux modes de financement « classiques ». Ils mettent l’accent sur la dimension collective de ce type d’entrepreneuriat, soutenu par de multiples partenaires privés et publics. L’article d’Alvaro Pina-Stranger, « Réseaux de conseil et d’autorité dans les clusters de biotechnologies en France », traite, de même, de la dimension collective de l’entrepreneuriat. À partir de l’étude des entrepreneurs de biotechnologie en France, il montre comment se structurent les échanges de connaissance à l’intérieur des clusters et combien ces échanges entre concurrents améliorent leur performance collective. Enfin, l’article de Frédéric Widmer, « Renouvellement des dirigeants et processus de financiarisation. L’industrie suisse des machines depuis les années 1990 », analyse l’évolution du profil des dirigeants de cette industrie avec l’importance croissante des investisseurs institutionnels dans le capital des sociétés cotées. Ce dernier article, contrairement aux deux autres, ne cible pas seulement les dispositifs institutionnels ou relationnels sur lesquels s’appuient les entrepreneurs, mais aussi les dispositions des dirigeants, en particulier leur propension à promouvoir la valeur actionnariale.

3 – Pour quelle théorie des processus entrepreneuriaux ?

8L’entrepreneuriat est une activité à la fois située, aussi bien historiquement que socialement, et équipée de multiples dispositifs personnels et impersonnels. L’intérêt des travaux empiriques sur l’entrepreneuriat est de souligner sa dimension collective, quel que soit le niveau d’analyse, micro, méso ou macro. Le cadre théorique offert par Harrison White [2002, 2010] s’avère fécond pour analyser cette dimension collective. Sa théorie des marchés de production propose notamment une approche de la concurrence, alternative à la vision trompeuse d’acteurs atomisés. D’après H. White, les concurrents sont profondément interdépendants les uns des autres au sein d’un même marché [Lazega et Mounier, 2002]. Chaque acteur cherche à se singulariser en choisissant un créneau commercial distinct de ceux de ses concurrents. Au-delà des contraintes de coût, ce choix se fait en fonction des stratégies des autres acteurs et de la structure globale du marché. Et, de par leurs actions, les entrepreneurs façonnent l’identité collective du marché.

9Si Harrison White n’a pas lui-même entrepris d’analyse empirique pour mettre à l’épreuve son modèle, les recherches fondées sur sa théorie tendent à confirmer sa pertinence, tout en l’enrichissant. L’étude de Fabien Éloire sur les restaurateurs lillois établit notamment que leurs structures relationnelles varient fortement en fonction des segments de marché [2010]. Dans les segments les plus haut de gamme, dans le cas de la cuisine gastronomique, les restaurateurs collaborent entre eux, contrairement aux restaurateurs adoptant une stratégie de volume. Il est nécessaire de coopérer pour faire de la qualité. Ce créneau haut de gamme est à la fois une niche commerciale et une niche sociale, au sens d’Emmanuel Lazega, c’est-à-dire un sous-groupe cohésif d’acteurs aux profils relationnels similaires [2001]. Les formes d’encastrement des entrepreneurs varient selon les marchés, mais aussi selon leur positionnement à l’intérieur d’un même marché.

10L’article d’Alvaro Pina-Stranger, dans ce dossier, représente une contribution significative à cette perspective, en introduisant la dimension géographique dans l’analyse des coopérations entre concurrents. À partir d’un modèle statistique sophistiqué, il montre que les échanges de conseil parmi les entrepreneurs de biotechnologie au niveau local sont plus efficaces qu’au niveau national et qu’ils n’engendrent pas de phénomène de polarisation, lié à la défiance entre scientifiques et financiers, comme au niveau national. La proximité géographique indique en fait une plus grande proximité relationnelle entre les entrepreneurs, stimulant la circulation d’informations, favorisant une meilleure interconnaissance et améliorant ainsi leur capacité de jugement à l’égard de leurs partenaires. Au niveau local, ils orientent leurs demandes de conseil sur des critères autres que ceux utilisés vis-à-vis des partenaires plus éloignés géographiquement, pour lesquels les affiliations professionnelles prévalent ; leurs choix de conseillers sont plus éclairés et reposent plutôt sur l’expérience concrète de création et de gestion d’entreprises. En analysant les répulsions/attractions dans ces échanges, l’auteur introduit en outre une distinction entre homophilie et hétérophilie négative, relativement inédite dans ce type d’étude.

11Les notions de couplage et de découplage d’Harrison White s’avèrent également précieuses pour comprendre les processus entrepreneuriaux, comme en témoigne l’article de Mark Granovetter « Economic Sociology of Firms and Entrepreneurs » [1995]. En comparant des entrepreneurs dans différents contextes culturels en Asie du Sud-Est, M. Granovetter montre que le succès relatif des Chinois expatriés à Java, par rapport aux entrepreneurs autochtones aux Philippines, à Java et à Bali, se fonde sur un équilibre entre couplage et découplage. Ils peuvent, d’un côté, s’appuyer sur la solidarité d’un réseau lié au bangsa, des petites communautés fondées sur une même origine géographique en Chine, pour mobiliser des ressources nécessaires à la création d’entreprises. Mais, de l’autre, grâce à la petite taille de ces communautés, au sein desquelles la solidarité est effective, ils peuvent entretenir des relations purement marchandes vis-à-vis de la clientèle autochtone. Leur avantage concurrentiel s’explique par cette forme spécifique de solidarité limitée.

12Il faut cependant garder à l’esprit la nature dynamique et contingente des processus entrepreneuriaux. Les formes d’encastrement évoluent dans le temps, notamment selon les étapes de mise en œuvre du projet de création d’entreprises. Les entrepreneurs ont tendance à s’autonomiser avec le temps vis-à-vis des relations personnelles mobilisées au début du projet, en ayant recours à des dispositifs impersonnels et à des arrangements contractuels [Grossetti et al., 2006 ; Grossetti et Barthe, 2008]. Le cas de la finance solidaire est cependant spécifique, selon l’article de David Vallat et Cyrille Ferraton ci-après. Elle s’adresse à des personnes qui projettent de créer une activité pour sortir d’une situation de précarité. Ces dispositifs de financement et d’accompagnement visent à compenser un déficit initial de capital économique, de capital culturel et de capital social pour viabiliser les projets. Cependant, alors que ces dispositifs sont apparemment efficaces, les auteurs craignent que leurs objectifs initiaux soient pervertis, sous l’effet d’un isomorphisme institutionnel – dont le mécanisme n’est malheureusement pas explicité – lié à l’influence des partenaires publics et privés. Ils s’inquiètent en particulier du fait que la recherche de rentabilité supplante les critères sociaux dans le choix des projets aidés.

13Par ailleurs, Ronald Burt défend l’idée qu’un entrepreneur tire un avantage concurrentiel de sa position d’intermédiaire incontournable, de broker, entre plusieurs contacts ou groupes [1992, 2005]. Il est alors mieux informé et dispose d’une meilleure capacité de jugement, ce qui renforce son potentiel d’innovation. Néanmoins, les avantages concurrentiels liés au réseau des entrepreneurs dépendent fortement des incertitudes sociotechniques pesant sur leur activité [Comet, 2007]. Une configuration relationnelle donnée ne profite pas de manière similaire à tous les entrepreneurs, voire ne bénéficie pas de la même façon dans le temps à un même entrepreneur. Les entrepreneurs en position d’outsiders ont plus intérêt à nouer des alliances, s’ils veulent renforcer leur position, qu’à adopter une stratégie de brokerage [Comet, 2008]. Dans l’industrie suisse des machines étudiée par Frédéric Widmer dans ce dossier, les fonds d’investissement et les dirigeants au profil de financiers étaient marginaux au début des années 1990. Or c’est en s’alliant qu’ils ont réussi à imposer leur pouvoir. En montrant le rôle crucial joué par ces deux nouveaux types d’acteurs, Frédéric Widmer s’oppose à la thèse d’une convergence mécanique vers le modèle de la valeur actionnariale sous le poids de la globalisation. D’un côté, les fonds d’investissement ont pris de plus en plus d’importance dans le capital des sociétés de ce secteur au milieu des années 1990, puis après 2000. De l’autre, les « nouveaux » dirigeants, ayant des formations en gestion, ont eu tendance, surtout depuis les années 1990, à remplacer les dirigeants « traditionnels », dont la légitimité repose sur une longue carrière dans l’entreprise et une formation d’ingénieur. Ces deux phénomènes sont interdépendants : « nouveaux » dirigeants et « nouveaux » actionnaires se renforcent mutuellement. Les fonds d’investissement incitent au remplacement des dirigeants « traditionnels » par les « nouveaux » dirigeants, qui encouragent la montée des fonds d’investissement dans le capital de leur société en privilégiant des stratégies de performance financière à court terme et en libéralisant la gouvernance. Le nouveau mode de rémunération des dirigeants, fondé notamment sur la distribution de stock-options, favorise en outre leur adhésion à la valeur actionnariale.
L’entrepreneuriat est un domaine d’étude particulièrement propice aux fertilisations croisées des différentes sciences économiques et sociales. S’il est illusoire de chercher à aboutir à une théorie générale qui ne tienne pas compte du contexte d’action des entrepreneurs (cadre institutionnel, type de marché, incertitudes sociotechniques, ressources), il est possible d’élaborer une théorie de moyenne portée sur les processus entrepreneuriaux, visant à dépasser la singularité des trajectoires individuelles et à offrir une meilleure compréhension de leur dimension collective. Les entrepreneurs dépendent du contexte institutionnel, mais influent également sur celui-ci. Les approches centrées sur les entrepreneurs permettent par ailleurs de mieux comprendre les phénomènes socio-économiques tels que l’innovation, comme dans l’article d’A. Pina-Stranger, ou les transformations institutionnelles telles que la financiarisation de l’économie, comme dans l’article de F. Widmer. L’intérêt de ces recherches dépasse donc largement la seule question des entrepreneurs.

Bibliographie

  • Aldrich H. E. (2005), « Entrepreneurship », in N. J. Smelser et R. Swedberg (Eds), The Handbook of Economic Sociology, Princeton and Oxford, Princeton University Press, New York, Russell Sage Foundation, p. 461-477.
  • En ligneBréchet J.-P. et L. Prouteau (2009), « À la recherche de l’entrepreneur. Au-delà du modèle du choix rationnel : une figure de l’agir projectif », Revue française de socio-économie, 6(2), p. 109-130.
  • En ligneBurt R. S. (1992), Structural Holes. The Social Structure of Competition, Harvard University Press, Cambridge (Massachusetts) and London (England).
  • Burt R. S. (2005), Brokerage and Closure: An Introduction to Social Capital, Oxford University Press, New York.
  • En ligneComet C. (2007), « Capital social et profits des artisans du bâtiment : le poids des incertitudes sociotechniques », Revue française de sociologie, 48(1), p. 67-91.
  • Comet C. (2008), « La dynamique relationnelle de la concurrence », in M. Lecoutre et P. Lièvre (Ed.), Management et réseaux sociaux, Hermès, Paris, p. 193-201.
  • En ligneDardot P. et C. Laval (2009), La nouvelle raison du monde, La Découverte, Paris.
  • Denord F. (2007), Néolibéralisme version française. Histoire d’une idéologie politique, Demopolis, Paris.
  • En ligneEloire F. (2010), « Une approche sociologique de la concurrence sur un marché. Le cas des restaurateurs lillois », Revue française de sociologie, 51(3), p. 481-517.
  • Foucault M. (2004), Naissance de la Biopolitique. Cours au Collège de France, 1978-79, Seuil, Paris.
  • Granovetter M. (1995), « The Economic Sociology of Firms and Entrepreneurs », in A. Portes (ed.), The Economic Sociology of Immigration. Essays on Networks, Ethnicity, and Entrepreneurship, Russel Sage Foundation, New York, p. 128-165.
  • En ligneGrossetti M. et Barthe J.-F. (2008), « Dynamique des réseaux interpersonnels et des organisations dans les créations d’entreprises », Revue française de sociologie, 49(3), p. 585-612.
  • En ligneGrossetti M., Barthe J.-F. et Beslay C. (2006), « La mobilisation des relations sociales dans les processus de création d’entreprises. Aperçus à partir d’une enquête en cours », Sociologie pratique, 13(2), p. 47-59.
  • Lazega E. et Mounier L. (2002), « Interdependent entrepreneurs and the social discipline of their cooperation: a research programme for structural economic sociology in a society of organizations », in O. Favereau et E. Lazega (eds), Conventions and Structures in Economic Organization, Edward Elgar Publisher, Cheltenham.
  • En ligneLazega, E. (2001), The Collegial Phenomenon. The Social Mechanisms of Cooperation Among Peers in a Corporate Law Partnership, Oxford University Press, Oxford and New York.
  • En ligneLordon F. (2002), « Violences néolibérales », Mouvements, 23(4), p. 41-48.
  • En ligneWhite H. C. (2002), Markets from Networks. Socioeconomic Models of Production, Princeton University Press, Princeton.
  • White H. C. (2010), Identité et contrôle. Une théorie de l’émergence des formations sociales, Éditions de l’EHESS, Paris, traduction de Frédéric Godart et Michel Grossetti.
  • Zalio P.-P. (2009), « Sociologie économique des entrepreneurs », in P. Steiner et F. Vatin (eds), Traité de sociologie économique, PUF, Paris, p. 573-607.
Mis en ligne sur Cairn.info le 17/05/2011
https://doi.org/10.3917/rfse.007.0013
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte © La Découverte. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
keyboard_arrow_up
Chargement
Chargement en cours.
Veuillez patienter...