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Les méthodes mixtes, définies comme l’articulation dans une même recherche de méthodes quantitatives et de méthodes qualitatives, sont à la fois très à la mode et très banales en sciences sociales. Très à la mode, car les incitations aux méthodes mixtes se multiplient, tout comme les appels au développement d’approches inter et pluridisciplinaires. La multiplication et la sophistication des méthodes ont eu pour effet la problématisation non seulement de leur mise en dialogue, mais aussi de leur complémentarité dans les projets de recherche collectifs et individuels. Très banales, car elles sont en réalité au cœur de la pratique des sciences sociales depuis l’origine, notamment par l’intermédiaire de l’idée de « triangulation » consistant à croiser des regards divers sur un même objet, c’est-à-dire à mobiliser une diversité de méthodes pour consolider une explication et affermir les résultats. Dans cette perspective, les méthodes mixtes comporteraient un indéniable apport heuristique puisqu’elles permettraient de s’assurer de la robustesse des résultats de recherche, en contrôlant notamment les effets propres à chacune des méthodes qui comportent toutes des « biais ».
Pourtant, alors que les pratiques des chercheur.e.s en la matière diffèrent de façon importante tout en se développant, la littérature méthodologique sur les méthodes mixtes en langue française, et notamment en science politique, reste embryonnaire. Comment expliquer cet apparent peu d’intérêt ? Pourquoi et comment mettre en place des méthodes mixtes …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 13/10/2021
- https://doi.org/10.3917/rfsp.713.0361

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