Résumé
Référence obligée des travaux sur l’État et le local, Le pouvoir périphérique n’est généralement mobilisé qu’à titre historique pour prendre la mesure des transformations politico-institutionnelles qu’a connues la France depuis les années 1970. L’analyse de Pierre Grémion est évidemment obsolète dans ses bases empiriques, mais son approche demeure pertinente pour saisir les transformations contemporaines de l’administration et les effets de son désencastrement territorial sur les relations entre pouvoir central et pouvoirs locaux. Telle est la thèse défendue dans cet article qui invite à réopérer un détour par la base pour appréhender les formes renouvelées de la centralisation dans une France décentralisée, qui ne se fondent plus sur la tutelle et l’arrangement mais sur l’autonomie et la mise en concurrence des collectivités territoriales.
Mots-clés
- réforme de l’État
- décentralisation
- centralisation
- pouvoirs locaux
- relations centre-périphérie
- gouvernance multi-niveaux
- instruments d’action publique