La recherche en microbiologie et biologie moléculaire permet désormais de retoucher le génome des végétaux avec une extrême précision. De la connaissance naît une compétence agrogénétique permettant de modifier le vivant végétal et par là même d’engendrer de profonds effets sur nos modes de vie et d’existence. Ce que nous produisons, ce que nous consommons, font désormais l’objet de ces nouvelles puissances biotechnologiques. En tant que citoyens, nous nous garderons bien de porter un jugement sur la qualité des résultats scientifiques, nous en remettant aux biologistes pour nous assurer de la non-dangerosité de leur nouveau pouvoir. En revanche, une inquiétude persiste, que l’enquête de terrain relatée ici se propose d’investiguer. Ont-ils en partage les mêmes aspirations que les autres membres de la société, alors même qu’elles n’ont pas été définies en commun ? Sur quelle démarche éthique se construit leur production de connaissance ? Quelles représentations du monde et quelles relations au vivant portent-ils avec eux ? Le pouvoir qu’ils détiennent par leurs compétences ne nous invite-t-il pas à vouloir en savoir davantage sur les valeurs qui les animent plutôt que sur la prouesse technologique qu’ils développent ?
Mots-clés
- Génétique
- modification
- biotechnologie
- éthique
- agronomie
- végétal
- bioéthique
- recherche