CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Le comité Circule [1] est une association loi 1901 qui représente les usagers du RER C [2] de l’Essonne en région parisienne. Depuis sa création en 1995, l’association a mené de nombreuses actions auprès de la SNCF [3], des élus, et de l’autorité organisatrice du transport en Île-de-France. Réaliser le portrait de cette association permet d’amorcer une réflexion sur le rôle que sont amenées à jouer les associations d’usagers de réseaux de transport dans la gouvernance complexe de ces réseaux.

2En effet, un système de transport est constitué de l’interaction d’acteurs différents : société d’exploitation, autorités publiques de contrôle, usagers. Chacun de ces acteurs possède ses enjeux propres, qui sont parfois en contradiction avec les enjeux des autres acteurs du système : recherche de rentabilité de la ligne pour la SNCF, pression des usagers dans le sens d’une meilleure qualité et d’une baisse des tarifs, contrôle de la mission de service public par l’autorité publique organisatrice. Nous verrons qu’une association d’usagers comme Circule contribue par son action au maintien d’un certain équilibre entre ces différents enjeux à l’échelle du système de transport. Circule possède donc une fonction régulatrice sur le système de la ligne C, qui ne se limite pas à une fonction de représentation des usagers.

L’association : historique, objectifs et modes d’intervention

3Le comité Circule est créé en 1995 suite à la mobilisation de quelques usagers dans le contexte d’importants dysfonctionnements de la ligne C. Il est d’abord hébergé par une petite association avant de se constituer lui-même en association type loi 1901, suite à un départ dynamisé par de nombreuses adhésions d’usagers. Après une période de relatif essoufflement de l’équipe, lié notamment à une amélioration des conditions de transport sur la ligne C, de nouveaux membres ont souhaité pousser l’association plus loin en 2002. Depuis cinq ans, le fonctionnement de l’association est régulier.

4Indépendante de tout parti politique ou organisation syndicale, Circule regroupe 120 adhérents dont la principale motivation est le « ras-le-bol » lié aux retards des trains (avec des taux de retard frisant les 10% certains mois). Plus précisément, deux populations composent Circule : d’une part, un fond d’habitués qui sont présents depuis l’origine de l’association, et qui cotisent chaque année. D’autre part, un ensemble plus volatile de membres qui adhèrent irrégulièrement d’année en année, caractérisés par un investissement plus léger dans l’association. Ces derniers sont rarement intéressés par les assemblées générales organisées quand le besoin s’en fait sentir, le plus souvent mensuellement, et auxquelles est convié l’ensemble des adhérents. Afin de s’organiser et d’agir malgré la faible mobilisation de la plupart des cotisants, la douzaine de membres actifs actuels s’est constituée en un « conseil d’administration » qui se réunit plus régulièrement, et prend les décisions permettant de « piloter » le comité. Les deux tiers de ces membres actifs sont présents depuis les débuts de l’association. Outre les adhérents à l’association, le comité est aussi en relation avec de nombreux « simples usagers » de la ligne C, qui ne cotisent pas auprès de l’association mais se tiennent informés par l’intermédiaire des informations à jour sur le site Internet (entre 50 et 100 visiteurs par jour), qui choisissent de s’inscrire sur la mailing-list du site, ou qui participent de façon moins régulière à travers les manifestations, les pétitions, etc.

5Financièrement, l’association vit sur la base des cotisations annuelles des adhérents (8 euros par cotisation), ainsi que de subventions versées par certaines collectivités. À titre d’exemple, en 2005, 18 communes avaient concédé des subventions de 30 à 150 euros. Le Conseil Général de l’Essonne subventionne le projet « journal » de l’association à hauteur de 1710 euros. Au total, l’association a reçu 3500 euros de subventions en 2006.

6La première des préoccupations de Circule concerne les retards des trains, jugés inacceptables par les usagers. L’objectif de l’association est de diminuer le taux de trains en retard de façon considérable. Parmi les autres objectifs affichés : l’amélioration de la gestion de l’information dans les situations critiques (pannes techniques, « incidents voyageur » ou encore grèves des personnels de la SNCF), l’encouragement des innovations techniques qui permettraient l’amélioration des conditions de transport sur la ligne C, la limitation de l’augmentation des tarifs (notamment de la carte orange [4]), et la compensation tarifaire des préjudices causés aux usagers par les dysfonctionnements (notamment après les grèves importantes en 2001).

7Enfin, Circule affiche au second plan la volonté d’informer les usagers sur leur ligne de RER. Le site Internet, principale vitrine du comité, vulgarise un certain nombre de notions, et donne accès à des analyses de communiqués de la SNCF ou du STIF [5].

8Afin d’atteindre ces objectifs, Circule agit selon plusieurs modes. D’une part, le comité réalise des actions qui visent à sensibiliser et organiser les usagers. D’autre part, Circule organise des actions qui visent à influer directement sur les décisions de la SNCF ou du STIF.

9Ainsi, le comité publie régulièrement des communiqués publics sur des thèmes en rapport avec ses objectifs : dénonciation de la détérioration de la ponctualité des trains, de la hausse des tarifs, soutien des initiatives politiques qui vont dans le sens des objectifs énoncés, etc. Ces communiqués, rédigés par les membres actifs de l’association, sont distribués par des bénévoles sous la forme de tracts dès leur rédaction. Il s’agit d’un moyen de sensibiliser les usagers aux questions sur lesquelles se concentre l’activité du comité. Le nombre de communiqués varie chaque année, en fonction des mobilisations. Régulièrement, quoique moins fréquemment, le comité publie un journal, distribué dans les gares de la ligne C à hauteur de 10 000 à 13 000 exemplaires. Ce journal comprend les derniers communiqués de l’association, et d’autres éléments d’information (bilan de ponctualité des trains, décisions de la SNCF, évolution des investissements sur la ligne, etc.). Occasionnellement, le comité organise des pétitions et des distributions de tracts, et l’administration de questionnaires aux usagers qui visent à la fois à la sensibilisation du public et à la récolte de données utiles pour soutenir l’action auprès des instances de décision.

10Le deuxième volet de Circule consiste en des actions directes auprès des décideurs : élus locaux, STIF, responsables de la SNCF. Depuis 1996, ceux-ci rencontrent régulièrement des membres du comité Circule, qui était notamment présent lors d’une rencontre avec le Préfet de région et le directeur SNCF de la ligne C en 2003, poursuivant l’objectif de faire connaître à ces acteurs les exigences des usagers. Circule a aussi participé à la visite du « COT » (centre opérationnel transilien) le 30 mars 2005, après avoir exigé sa mise en place plusieurs années plus tôt, afin de contrôler son efficacité. Circule rencontre régulièrement le directeur de la ligne C et ses collaborateurs (SNCF).

11Circule s’investit aussi dans des organisations de plus grande envergure. L’association est membre de l’AUT (Association des Usagers de Transport) Île-de-France, qui fédère l’ensemble des associations semblables à Circule, et organise des mobilisations plus générales [6].

12Au final, le volume d’activités de Circule est important. Par rapport aux autres associations dans le domaine des transports [7], le comité se distingue par sa longévité (plus de douze ans d’existence) et une certaine régularité dans les actions qu’il a menées. La publication régulière d’un journal à plus de 10 000 exemplaires est un indice du temps consacré au comité par ses membres. Leur travail représente chaque année des centaines d’heures de bénévolat, passées à répondre aux sollicitations, informer les adhérents, suivre et maintenir les demandes de subventions, le suivi des cotisations, la mise à jour du site, et la participation aux réunions.

La fonction régulatrice d’une association d’usagers

13La fonction régulatrice de Circule peut être analysée sous trois angles : le travail de lobbying que le comité réalise auprès des autorités publiques (représentants de l’État à différentes échelles) et entreprises (SNCF notamment) ; le travail de contrôle de la gestion de la ligne qu’il prend en charge ; et enfin la fonction d’information assumée par le comité.

14La fonction la plus claire de Circule est la défense des intérêts des usagers à travers des actions de communication et de lobbying auprès des instances de décision, principalement la SNCF, le STIF, mais aussi tous les élus qui pèsent à un moment donné dans certaines décisions touchant à l’aménagement de la ligne C. L’enjeu est d’optimiser la visibilité des revendications des usagers représentés par le comité. La visibilité médiatique est recherchée à travers la publication de communiqués, de pétitions, et la participation à des manifestations plus larges. Le comité influence les décisions publiques en participant à des réunions avec les élus [8], le STIF, ou les dirigeants de la SNCF pour la ligne C. Si Circule est à l’initiative de la plupart de ces réunions, les représentants contactés acceptent relativement facilement ces rencontres. Cela signifie que le comité a acquis une certaine légitimité, et que les interlocuteurs estiment avoir un intérêt à y participer.

15D’abord, chacune de ces rencontres possède un enjeu médiatique pour les partenaires. Pour Circule, il s’agit de médiatiser un problème ou une revendication. Pour les élus rencontrés, il s’agit de montrer publiquement un intérêt pour la problématique des transports, importante aux yeux des électeurs. Pour les représentants de la SNCF, il s’agit de souligner la bonne volonté de l’entreprise devant le mécontentement des usagers. Si les bénévoles de Circule reconnaissent que le plus difficile est d’obtenir des engagements concrets de la part de leurs interlocuteurs, ces réunions ne se limitent cependant pas à cet aspect purement médiatique.

16Ainsi, la plupart du temps, il ne sort pas de décision concrète et directe des réunions auxquelles Circule participe. Les effets du lobbying se mesurent à moyen terme. Les bénévoles citent un certain nombre de choses qui ont évolué sous l’action de Circule, tout en reconnaissant que cette action n’est pas forcément le seul facteur en jeu. Circule estime tout d’abord avoir joué un rôle important dans le traitement de « détails » : sens d’un escalator à la gare Bibliothèque François Mitterrand, colmatage de fuites d’eau à Juvisy, changement de la position d’arrêt des trains courts à Issy-Val de Seine, etc.

17Mais d’une manière plus significative, il arrive qu’au cours de ces rencontres Circule parvienne à faire passer son message efficacement, et parfois même à obtenir des décisions concrètes. Par exemple, Circule a réalisé un lobbying intense afin que les engagements de l’État concernant le pôle « gare de Brétigny-sur-Orge » soient tenus en 2003. 700 000 euros étaient en jeu. Après avoir visité la gare concernée en présence de représentants de la SNCF, du maire de la commune et de la presse, Circule a rencontré le Préfet de Région, qui était alors président du STIF. Sans l’action de Circule, l’État n’aurait probablement pas tenu cet engagement financier. La même année, l’ensemble des rames inox de la ligne, jugées obsolètes, a été écarté de la circulation sur la ligne C. Dans la mesure où il en circule encore sur la ligne D, Circule estime avoir joué un rôle dans ce changement. Le comité estime aussi avoir pesé sur la décision de renforcer la desserte de plein été sur le tronçon qui s’étend au sud de la gare d’Austerlitz en 2006.

18Au cours de son histoire, Circule a aussi réalisé un important travail de contrôle de la gestion de la ligne C, en surveillant attentivement les taux de ponctualité des trains. Le comité publie régulièrement dans son journal et sur son site Internet un rapport de ponctualité, dénonçant une situation qui se dégrade, ou reconnaissant une amélioration des conditions de circulation sur la ligne, selon les mois. Ce travail est à l’origine de la bonne réputation et de la popularité de l’association, et explique la légitimité que les élus et les responsables de la SNCF lui reconnaissent.

19S’ajoute à ce contrôle de ponctualité un certain nombre de mobilisations ponctuelles sur des enjeux particuliers. Circule propose des pétitions en relation avec la gestion de la ligne C. Ces pétitions sont médiatisées à travers la presse et avec le soutien des élus. À titre d’exemple, en 2003 Circule a lancé une action de protestation contre le non-dédommagement de perturbations subies au cours des mois de mai et juin, et contre la forte hausse des tarifs. L’association a choisi de distribuer une carte pétition à hauteur de 12 000 exemplaires dans les différentes gares de la ligne C, et recueilli 1800 signatures qui ont été déposées au STIF. Circule a donc un impact sur le contrôle de la gestion de ligne du RER C.

20En outre, le comité joue un rôle important dans l’échange d’information qui a lieu entre la SNCF, qui gère le réseau de transport RER, le STIF, qui contrôle et régule le système des transports dans la région, et les usagers. Ce rôle d’information se décline à double sens.

21Ainsi, le comité fait « remonter » la colère ou les exigences des usagers vers la SNCF, les élus, et les organismes de contrôle, à travers la publication des communiqués, la remise de pétitions, ou encore la participation aux réunions avec les décideurs.

22Réciproquement, le comité et l’association font « descendre » les décisions prises par les acteurs politiques (élus, conseils d’élus) et économiques (directeur de la ligne C à la SNCF). Ils dotent ces décisions d’une certaine visibilité en les accompagnant de commentaires, à travers notamment la publication des journaux, des tracts qui sont distribués en gare, mais aussi par la mise à jour régulière du site Internet. Celui-ci donne par ailleurs de nombreuses informations sur le fonctionnement de la ligne C au quotidien. Par exemple, Circule informe les usagers des raisons des perturbations liées à des travaux nécessaires. On peut donc voir dans Circule une courroie de transmission d’information entre deux grands groupes d’acteurs : les usagers de la ligne C, et ses administrateurs.

23Malgré ça, le comité n’est pas neutre. Il représente les usagers, et non les décideurs [9]. Cela influe considérablement sur la transmission de ces informations dans le sens des objectifs de Circule. Si la SNCF profite de cette courroie de transmission pour certaines informations, Circule dote aussi son analyse des informations de revendications. Par exemple, Circule s’intéresse régulièrement à la relation entre investissements nécessaires et tarifs pratiqués à l’échelle de la région. Le comité constate ainsi que les investissements sont peu corrélés avec la hausse des tarifs [10]. À défaut d’avoir un poids suffisant pour intervenir directement sur ces problématiques, le comité analyse les manques de cohérence entre tarifs et investissements, et rend publique son analyse de ces mécanismes qui apparaissent opaques pour le commun des usagers. L’analyse de ces mécanismes n’est donc pas dénuée de revendications. La SNCF et les élus reconnaissent toutefois au comité un statut d’interlocuteur privilégié. C’est pourquoi on peut ici émettre l’hypothèse que ces acteurs trouvent un intérêt dans l’existence du comité, qui leur fournit de l’information, et d’une certaine façon une relation avec leur « clientèle » à peu de frais, en dépit des revendications de l’association.

24En conclusion, l’exemple de Circule permet d’ébaucher une analyse stratégique [11] du système interorganisationnel de transport de la région Île-de-France. Usagers, SNCF, et élus forment un système au sein duquel ces différents acteurs, possédant chacun leurs propres enjeux, ressources, et contraintes, sont interdépendants.

25Les usagers ont pour enjeu principal une amélioration des conditions de la ligne, et pour ressource importante le fait d’être la « clientèle » des décideurs au sens large (clients de la SNCF, électeurs des personnels politiques). En revanche, ils sont contraints dans leur condition de clientèle plutôt captive, de groupe d’acteurs relativement peu organisé.

26La SNCF est une entreprise qui a pour enjeu principal la profitabilité. Sa position monopolistique de fournisseur de transport est une ressource majeure. Mais dans le même temps, la SNCF se doit de garantir la qualité du service public qu’est le transport, et sur laquelle veillent les élus, et notamment le STIF. Il existe donc une tension entre ces deux logiques antagonistes : profitabilité à court terme et service public, puisque lutter contre les retards et autres dysfonctionnements implique des investissements parfois lourds [12].

27Les élus, quant à eux, ont pour enjeux la réalisation de leur mandat politique et leur réélection. Comme ressource, ils peuvent compter sur leur pouvoir financier et juridique, notamment à travers le rôle qu’ils jouent dans le conseil d’administration du STIF [13]. En revanche, ils peuvent craindre une sanction possible de la part de leurs électeurs si ceux-ci sont mécontents de la façon dont est géré le réseau de transports en commun. Il s’agit d’une problématique politique importante en Île-de-France.

28Ce système d’interrelations structure fortement les stratégies de chaque groupe d’acteurs. La SNCF accède à travers Circule à un certain nombre d’informations intéressantes à bas coût [14] et peut communiquer avec ses usagers de façon simplifiée à travers Circule, en échange de quoi Circule fédère un certain nombre de revendications des usagers concernant les tarifs, les retards, les horaires d’été, la rénovation des rames, etc. Circule, en médiatisant ces revendications, incite la SNCF à les prendre en compte. Les élus trouvent dans l’association un moyen de représenter les intérêts de leurs électeurs, en échange d’un soutien financier ou symbolique, à travers non seulement des subventions accordées à Circule, mais aussi des articles concernant le comité dans les journaux officiels publiés par les collectivités locales. Les usagers, quant à eux, « délèguent » à Circule et ses bénévoles actifs leur pouvoir de mobilisation sans avoir pour autant à s’engager considérablement en terme de temps. C’est donc sa position au carrefour de tous ces intérêts différents qui fait du comité un acteur reconnu dans la régulation de la ligne C du RER. Par son action, cette association d’usagers participe à un certain équilibrage entre les différents enjeux parfois contradictoires qui caractérisent cette portion du réseau de transports en commun qu’est la ligne du RER C.

Notes

  • [1]
    Les données utilisées dans la réalisation de ce portrait ont été récoltées entre avril et octobre 2007 au cours d’une enquête monographique concernant l’association Circule, réalisée dans le cadre d’un séminaire à Sciences Po animé par J.M. Offner et intitulé « Réseaux, Services publics, territoires ». Une analyse du site Internet de l’Association (http:// circule. rerc. free. fr), approfondie par un entretien téléphonique avec la secrétaire de Circule ainsi qu’un échange d’e-mails avec le webmestre du site, est à la source de cette enquête. Je remercie ces deux personnes pour le temps qu’elles m’ont consacré.
  • [2]
    La ligne C est créée en 1979 par la jonction des lignes Versailles-Invalides et de la ligne Étampes-Musée d’Orsay. Actuellement, 420 000 usagers en moyenne empruntent cette ligne par jour. La ligne regroupe 86 gares dont 16 à Paris et son tronçon central accueille 1 train toutes les 2 minutes 30 en heure de pointe.
  • [3]
    La ligne C du RER est gérée par la SNCF. La RATP gère le réseau de métro de Paris, ainsi qu’une partie du réseau RER (la ligne B au sud de Gare du Nord et la ligne A, sauf les branches de Cergy et Poissy), mais n’est pas impliquée dans la gestion de la ligne RER C.
  • [4]
    Une forte mobilisation, que Circule et d’autres associations d’usagers de transport en Île-de-France ont contribué à organiser, s’est opposée en 2002 à l’augmentation des tarifs de la carte orange. Les associations mobilisées ont obtenu des concessions importantes.
  • [5]
    Le STIF est l’autorité organisatrice des transports en Île-de-France. Émanation des collectivités locales d’Île-de-France (la Région, la ville de Paris et les 7 autres départements la composant) et de l’État, le STIF a pour mission de mettre en œuvre les décisions de ces collectivités locales prises au sein de son Conseil d’administration, à travers des contrats avec les transporteurs (RATP, SNCF et OPTILE). Pour plus d’informations, visiter le site officiel à l’adresse suivante : http:// www. stif. info/
  • [6]
    Dans ce cadre, Circule a participé à la manifestation pour le financement des transports publics du 24 septembre 2005, pour demander à l’État les moyens financiers suffisants pour la décentralisation des transports en Île-de-France.
  • [7]
    Si l’on exclut les associations de consommateurs ou de défense de l’environnement qui se placent à un autre niveau, même si elles agissent sur les transports occasionnellement.
  • [8]
    Les membres de Circule voient dans le fait que plus de 18 communes accordent des subventions au comité une preuve de sa reconnaissance par les élus locaux.
  • [9]
    Quoique les intérêts des élus locaux et des usagers soient parfois les mêmes, notamment en ce qui concerne les nécessités d’investir dans des infrastructures (rénovation de gares notamment).
  • [10]
    Lorsque certaines lignes s’améliorent, d’autres se dégradent. De plus les « recettes voyageurs » servent au budget de fonctionnement du STIF, et non pas directement aux investissements. Concernant ce travail d’analyse, Circule remarque par exemple qu’alors que l’État pratiquait des augmentations supérieures de 1 à 2 points au-dessus de l’inflation en 2002-2004, la Région les limite pour l’instant et depuis 2006 au niveau d’évolution de l’inflation.
  • [11]
    Dans la perspective développée par M. Crozier et E. Friedberg dans L’acteur et le système, Points Seuil, 1977.
  • [12]
    Par exemple, la SNCF doit moderniser ses « postes d’aiguillage et de régulation ». En juillet 2006, Circule a dénoncé le blocage de l’investissement nécessaire à la modernisation de celui des Invalides, véritable « centre névralgique » jouant notamment un rôle crucial dans la gestion de la ligne C.
  • [13]
    Depuis que l’État s’est retiré du conseil d’administration, c’est la Région qui a une participation majoritaire. Le conseil d’administration du STIF comporte 29 membres : 15 pour la Région, 5 pour la Ville de Paris, 1 pour chacun des autres départements. Un représentant de la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie ainsi qu’un représentant des présidents des Établissements Publics de Coopération Intercommunale complètent ce Conseil.
  • [14]
    Le meilleur exemple en est sans doute la création par Circule d’un questionnaire interrogeant en 2004 les usagers sur leurs habitudes et leur satisfaction. Les résultats de cette enquête ont été rendus publics, ce qui a certainement intéressé la SNCF, sans que celle-ci n’ait à s’investir directement.
Hugo Bertillot
Master Recherche Sciences Po Paris
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 23/10/2008
https://doi.org/10.3917/flux.071.0092
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