Dans la tradition de l’École de Francfort, le philosophe canadien soutient qu’Internet et les réseaux sociaux rendent possibles de nouveaux modes de résistance au capitalisme technologique.
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Andrew Feenberg est l’un des principaux philosophes de la technique en Amérique du Nord. Il y poursuit la tradition de l’École de Francfort, celle de Herbert Marcuse en particulier, tout en prenant en compte les acquis de la tradition phénoménologique pour examiner l’impact des technologies sur l’évolution des sociétés contemporaines. Après avoir enseigné aux États-Unis ainsi que dans de nombreuses universités à travers le monde, notamment au Brésil et au Japon, il est titulaire de la chaire de philosophie de la technologie à l’université Simon Fraser de Vancouver au Canada et directeur de programme au Collège international de philosophie à Paris. Il a récemment publié, en français, Pour une théorie critique de la technique (Lux Éditeur, 2014). Cet entretien est adapté d’un chapitre de l’ouvrage Les Identités numériques en tension. Entre autonomie et contrôle, d’Armen Khatchatourov en collaboration avec Pierre-Antoine Chardel, Andrew Feenberg et Gabriel Périès, Londres, ISTE Editions, 2019.Dans vos travaux, vous avez abondamment thématisé la notion de « capacité d’agir » à partir du constat historique suivant : l’après-guerre fut une période positive, en ce qu’elle a permis l’émergence de nouvelles luttes et, plus largement, en ce qu’elle marque une rupture fondamentale avec l’époque industrielle classique. Néanmoins, cet assouplissement n’a pas été sans contreparties, que Gilles Deleuze analysait comme l’émergence d’une société de contrôle. Comment concevez-vous cette tension entre autonomie et contrôle …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 05/02/2020
- https://doi.org/10.3917/espri.2001.0159

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