Caroline Verzat : Comment en êtes-vous arrivé à lancer un Mooc ?Rémi Bachelet : Au début d’internet dans les années 2000, j’ai commencé à partager mes cours de gestion de projet sur mon site web. J’ai intégré des analytics pour suivre le public intéressé, puis j’ai utilisé le référencement par les moteurs de recherche, ce qui m’a poussé à augmenter la qualité des ressources, par exemple proposer des questionnaires d’auto-évaluation, des activités, des modèles de documents… En 2010, j’ai spécialisé les contenus par des mots-clés au lieu d’avoir une seule page et j’ai créé un nom de domaine gestiondeprojet.pm. Le 2e moteur de recherche après Google étant Youtube, il fallait aussi créer des vidéos. L’audience est devenue massive. Par exemple, en 2015, il y a eu 2200h regardées en moyenne chaque semaine, à comparer à 192h de cours de service annuel d’un enseignant chercheur…C.V. : La philosophie du partage est-elle importante ?R.B. : Oui, ce qui m’a conduit à faire un Mooc, c’est une démarche inverse de celle de mes collègues. Lorsqu’ils font un bon cours, ils le gardent pour eux de peur qu’il ne soit plagié. Moi, au contraire, je travaille sous licence libre pour partager le plus possible. Depuis les années 2000, je suis actif dans Wikimédia. J’y ai appris à utiliser de nouveaux outils collaboratifs pour travailler ensemble à distance : des vidéoconférences, des Etherpad, des Google doc… Tout ça m’a été très utile pour organiser un aussi grand projet que le Mooc.C.V. : Quel a été le déclencheur de la création du Mooc …