La multiplication des structures d’accompagnement entrepreneurial offre à l’étudiant porteur de projet un vaste panel d’opportunités d’échanges, de rencontres et d’accompagnement. Avec pour revers une complexité croissante de ces écosystèmes, comme celui de Toulouse, deuxième région la plus fournie en structures d’accompagnement après Paris. De plus, des dynamiques concurrentielles apparaissent et génèrent une asymétrie d’information et des effets de capture. Pour les enseignants qui les accompagnent l’étude de leurs perceptions et trajectoires au sein de ces écosystèmes permet d’entrevoir comment les aider malgré toutes les difficultés liées à cette situation paradoxale : une offre pléthorique qui génère pourtant des freins à l’accès aux ressources et au développement des compétences.
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Ces dernières années ont été marquées par le fort développement de l’éducation à l’entrepreneuriat, notamment grâce à une volonté politique qui a permis l’émergence de programmes d’accompagnement à l’entrepreneuriat des étudiants et le développement des PEPITE. Au-delà de la sensibilisation des étudiants à l’esprit d’entreprendre, certains sont des créateurs potentiels. Bien qu’étudiants, ils sont encouragés à intégrer l’écosystème entrepreneurial pour développer leur projet. Ils se trouvent alors confrontés à des structures d’accompagnement généralistes ou spécialisées, des experts (comptables, avocats, consultants etc.), des organismes de recherche et de financement, des clubs d’entrepreneurs, et des événements pour sensibiliser et renforcer l’entrepreneuriat, etc. Sur un même territoire de nombreuses structures peuvent accueillir les étudiants porteurs de projet et leur proposer des programmes d’accompagnement voire d’accélération : tiers lieux, espaces de coworking, pépinières, couveuses, incubateurs, accélérateurs. Mais face à cette multitude d’opportunités, comment un étudiant porteur de projet se repère-t-il, évolue-t-il et saisit-il l’ensemble des ressources mises à sa disposition au sein de cet écosystème ?
La situation de la métropole toulousaine illustre bien cette multiplicité des structures, dont le nombre a quasiment doublé entre 2015 et 2019, avec des acteurs tels que l’agence Ad’occ, l’incubateur Nubbo, le bizlab d’Airbus, le B612, etc. Des programmes de pré-incubation plus particulièrement dédiés aux étudiants ou aux jeunes diplômés sont apparus (PEPITE Starter, incubateur Inter-école de l’IOT Valley, programme french Tech Tremplin), tout comme de nombreux dispositifs au sein des établissements…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 16/04/2021
- https://doi.org/10.3917/entin.046.0066

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