Johan Gaulin (Associé EY – Responsable du marché des entreprises familiales en France) et Franck Van Hassel (Associé EY – Responsable de la Direction de la fiscalité privée et des entreprises familiales – Paris) partagent leurs regards d’experts en tant qu’interlocuteurs privilégiés auprès des entreprises familiales françaises. Pour passer l’épreuve du temps, ces sociétés font face à des enjeux de développement, d’innovation, de croissance… À cela s’ajoutent les enjeux de gouvernance, de succession, de gestion d’entrées et de sorties des membres de la famille, de transmission de la culture entrepreneuriale. Ces sujets sont souvent tabous au sein de la famille et débouchent régulièrement sur une incapacité à anticiper les enjeux de transmission. C’est pourquoi l’accompagnement proposé par EY permet de proposer des solutions adaptées aux enjeux de l’entreprise et à chaque contexte familial.
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Ameline Bordas : Quelles sont les problématiques actuelles des entreprises familiales ?Franck Van Hasse : La croissance est au cœur des enjeux actuels des entreprises familiales : comment je me développe, par quelles méthodes, sur quels marchés.Johan Gaulin : Quand nous interrogeons les membres opérationnels et les dirigeants d’entreprises familiales, il y a trois sujets clés qui ressortent. D’abord, l’innovation et le digital sont de vrais enjeux, tant sur le côté usine que sur la distribution/vente.
Le développement à l’international constitue le second sujet clé. Les entreprises familiales sont souvent très solides sur un marché français et ont une partie du business à l’international. Aujourd’hui, et beaucoup plus qu’il y a quelques années, nous constatons une vraie volonté d’aller à l’international par le biais d’acquisitions.
Le troisième sujet concerne la gouvernance et la succession. Ces enjeux existent sous deux aspects. Premièrement, un enjeu générationnel qui est très complexe puisqu’il existe toute une large palette du champ des possibles : comment s’organiser pour sécuriser l’empreinte familiale sur la détention du capital, comment piloter la sortie d’éventuelles branches familiales.
Autre problématique majeure : la gouvernance opérationnelle de l’entreprise. Est-ce qu’en tant que famille, quelle que soit la branche, on a intérêt à être aux manettes ? Quid d’une gouvernance avec des administrateurs indépendants, d’avoir un Directeur Général tiers à la famille …
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 11/05/2020
- https://doi.org/10.3917/entin.044.0059

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