CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Les points forts

● L’enseignement de l’entrepreneuriat se distingue assez nettement de celui des sciences de gestion. Il se situe en effet à la jonction de modes de pensée à la fois analytiques et créatifs.
● L’innovation est la pierre angulaire de l’activité entrepreneuriale, mais aussi des pratiques pédagogiques qui permettent de susciter et d’accompagner le « passage à l’acte » d’entreprendre.
● Seul l’échange peut permettre d’interroger, de renouveler et de réinventer la façon d’enseigner l’entrepreneuriat.

1Il n’est plus possible de laisser la pédagogie au second rang dans nos institutions. Nos efforts au cours des sept dernières années peuvent en attester. Cette volonté de changer les choses se retrouve précisément dans la mission du jeune département d’entrepreneuriat et innovation de HEC Montréal et plus largement dans les valeurs des 146 participants l’édition 2017 de notre « journée de ressourcement pédagogique », qui s’est tenue le 15 août 2017. Retour sur la genèse de ce pèlerinage annuel, pour mieux cerner son potentiel actuel et futur pour notre communauté des pédagogues en entrepreneuriat.

Il était une fois au Québec, vers le milieu des années 90...

2Depuis une vingtaine d’années, les directeurs de nombreuses institutions scolaires et universitaires sont venues solliciter des conseils à la Chaire d’entrepreneuriat Rogers-J.-A.-Bombardier à HEC Montréal. L’objectif partagé par ces directeurs d’établissements et enseignants pouvait se résumer simplement par le besoin de concevoir des programmes ou des cours en entrepreneuriat susceptibles de répondre au mieux à une demande grandissante. La majorité de ces interlocuteurs avait conscience qu’il s’agissait d’introduire un nouveau sujet encore peu ou pas présent, en sachant que les configurations paradigmatiques du domaine de l’entrepreneuriat sont particulières et différentes de celles des autres domaines des sciences administratives. Tout un défi pédagogique !

3Au cours de ces rencontres, des explications ont été fournies pour expliquer que l’entrepreneuriat n’est pas une matière comme une autre. Il s’agit d’un domaine en soi où capacité créative va de pair avec capacité analytique. Il importait d’initier ces personnes aux rudiments de base de cette discipline émergente et de faire comprendre que la pratique entrepreneuriale est un métier – le plus souvent superposé à un métier de base –, mais bien un métier. Et cela comporte un ensemble de conséquences quant à la façon d’en concevoir et d’en pratiquer l’enseignement.

4Il s’agit d’un métier à la fois gratifiant et exigeant, qui peut impliquer des niveaux de complexité dans le construit, qu’on retrouve dans les métiers qui comprennent l’exercice de diverses formes de leadership et de créativité en stratégie militaire par exemple. Il importe d’y inclure des notions de base sur la conception de projets, des savoirs, des savoirs faire mais aussi des savoirs être, des savoirs devenir et des savoirs passer à l’action.

5Devenir entrepreneur peut se comparer à l’entrée dans les ordres : c’est un choix de vie qui requiert des expertises. D’ailleurs de nombreuses personnes choisissent ce métier parce qu’ils veulent contrôler leur destinée, en fait leur « savoir devenir ». Ils choisissent aussi par là un style de vie, un life style comme disent les Américains.

6L’apprentissage de l’entrepreneuriat requiert un ensemble de cours qui incluent des « savoir réfléchir » pour définir et concevoir ex nihilo mais aussi pour savoir passer à l’action. Dans certains cours, l’enseignant peut se retrouver à la jonction de l’enseignement des sciences comportementales classiques en organisation et celles des pratiques sportives : quand et comment savoir passer à l’action.

7Enfin, les différences entre l’entrepreneuriat et les sciences de la gestion s’avérant substantielles, plutôt que de continuer à répéter les rudiments du domaine plusieurs fois par an à un ou quelques enseignants potentiels du domaine, il fut décidé de tenir à HEC Montréal une journée pédagogique pour partager ces perceptions et conceptions de l’éducation entrepreneuriale avec des collègues intéressés et déjà engagés en éducation entrepreneuriale. Ces derniers ont vu là l’occasion de venir se ressourcer chaque mi-août depuis 2011.

8L’entrepreneuriat inclut l’innovation. Celles et ceux qui l’enseignent ne manquent généralement pas de pratiquer cette dimension dans la façon d’exercer leur métier d’enseignant. Du coup, il est apparu peu à peu, après quelques années, que nous pouvions partager sur les innovations apportées par l’un et par l’autre, via la mise en place d’un lieu d’échanges, tant sur les approches pédagogiques que sur les innovations pédagogiques, afin de continuer à transformer et réinventer nos façons d’enseigner l’entrepreneuriat.

9Au bout de quelques années, ce qui avait commencé comme une rencontre entre quelques enseignants et futurs enseignants devint un rassemblement d’une centaine d’éducateurs en entrepreneuriat venus partager leurs idées et pratiques nouvelles. Des consultants se joignirent à la démarche. Des groupes de rencontres se formèrent dans certaines régions (le Québec est un grand territoire ; certaines régions pourraient inclure la France). Les universitaires qui avaient été les premiers à mettre sur pied et à contribuer, furent bientôt inspirés par les idées nouvelles émanant d’une diversité d’autres milieux. Ils sont ainsi devenus des apprenants de plus en plus motivés de leur propre activité de formation.

Pourquoi des rencontres sur les innovations pédagogiques ?

10Ce qui avait été conçu comme un espace de rencontre entre praticiens actuels et potentiels de l’enseignement entrepreneurial est devenu une source bouillonnante d’idées nouvelles. L’innovation est la pierre angulaire de l’activité entrepreneuriale et les enseignants du domaine en sont inspirés. Pour certains, cette culture est même devenue une seconde nature.

11« Le médium est le message », a écrit Marshall Mc Luhan. En entrepreneuriat, l’enseignant se doit de préparer les apprenants à agir de façon créative en définissant des contextes puis en passant à l’action. Cela implique un apprentissage proactif qui comprend essentiellement une façon de se définir, de penser, de concevoir et de faire qui fera la différence.

12La conception d’activités apprenantes interactives devient un des piliers de cet apprentissage. En effet, on ne peut pas transmettre des savoirs pendant tout un cours et habituer ainsi les étudiants à la passivité et espérer qu’ensuite ils vont se lever et passer à l’action. Il importe aussi de développer des activités d’apprentissage parascolaires.

13Autrement dit, en entrepreneuriat, une tête bien faite pour pratiquer le métier est plus importante qu’une tête bien pleine, tant au niveau du fond que de la forme, en particulier des réflexes. De là l’intérêt non seulement de mieux comprendre les inter relations avec les praticiens entrepreneurs qui interviennent dans les cours, mais aussi comment des activités para scolaires pourront être développées pour compléter des enseignements de nature plus conceptuelle.

14Il faut penser à former des pensées holistiques. La méthode des cas s’y prête bien car elle permet à l’étudiant de mieux comprendre non seulement des ensembles mais aussi la conception d’ensembles. Il importe de mieux comprendre à la fois la complexité et la diversité par diverses études de cas conçues pour former la pensée à cheminer dans les diverses étapes de conception et de mise en œuvre de l’activité innovante.

15De plus, nous assistons à une multiplication des catégories et des types d’acteurs entrepreneuriaux : entrepreneurs technologiques, écologiques, sociaux, intrapreneurs, extrapreneurs, travailleurs autonomes, sans compter les diverses catégories de repreneurs.

Les impératifs du renouvellement et de l’innovation en pédagogie entrepreneuriale

16Nous vivons aujourd’hui une explosion du domaine ainsi qu’une multiplication des approches en pratique entrepreneuriale. Il convient donc de créer des lieux d’échanges afin de permettre à chaque enseignant des occasions de stimulation de sa pensée pédagogique, pour que chacun puisse non seulement de continuer à se renouveler mais aussi aller toujours plus loin dans ses pratiques de soutien et de stimulation à l’apprentissage du domaine.

17Les pratiques entrepreneuriales changent de plus en plus rapidement, mais les modes d’interrelation entre acteurs dans ces milieux également. Pensons à la diversité de conception des espaces ainsi que des pratiques de co-working, à la diversité des formes de sous-traitance, au fait que plus de 75 % des entreprises sont créées par des équipes aux configurations toujours plus diverses.

18La diversité des formes d’utilisation des écosystèmes ainsi que la construction de l’écosystème tant interne qu’externe de chacun sont des sujets en mutation permanente. Il importe non seulement de s’ajuster mais d’anticiper afin de mieux préparer nos futurs praticiens à opérer dans le monde du futur et non dans celui du passé. Le bouillonnement d’idées touchant aux pratiques entrepreneuriales entraîne inévitablement une effervescence tant dans les conceptions que dans les pratiques pédagogiques.

19Pour conclure, les éducateurs du domaine sentent sans cesse le besoin tant de se ressourcer que de se renouveler. La popularité des tables rondes tenues sur l’éducation entrepreneuriale dans les divers colloques témoigne de l’intérêt pour le sujet, en plus de numéros spéciaux de revues toujours plus nombreux consacrés à ce sujet. On y discute non seulement de pédagogie inversée mais de nombreuses perspectives sur des approches pédagogiques interactives. Les lieux de rencontres pour conserver bien vivante sa pédagogie n’ont cessé de se multiplier chez les éducateurs du domaine. Déjà, à la fin des années 1980, Jeff Timmons a créé le Price-Babson Symposium for Entrepreneurship Educators et Rodrigo Varela le Congreso Latinoamericano sobre Espíritu Empresarial en Colombie. Au Québec, ces lieux de rencontres n’ont cessé de se multiplier mais de façon épisodique. La rencontre annuelle sur les Innovations pédagogiques dans l’enseignement de l’entrepreneuriat offre ce lieu d’échanges enrichissant et motivant. Chacun en ressort gonflé d’énergie avec de nouveaux outils et des approches inspirantes pour entreprendre une nouvelle année pédagogique. Les milieux d’échanges sont générateurs d’idées nouvelles et d’innovations. Joignez-vous à nous pour participer aux prochaines éditions !

De l’envie de travailler ensemble

Par Frédéric Bove, directeur général du Centre Jacques Cartier et chargé de cours à HEC Montréal.
« J’attends toujours avec impatience la rentrée et « la journée de l’Innovation Pédagogique en Entrepreneuriat » organisée par HEC Montréal ! C’est un moment privilégié où je retrouve des personnes soucieuses de partager leur savoir et leur expérience et de se projeter pour progresser.
Cette journée me prouve chaque année que l’entrepreneuriat ne peut pas s’envisager sans l’échange de pratiques. En écoutant des intervenants, passionnés et engagés, j’ai pu répondre cet été à une question : pourquoi j’aime enseigner et en même temps entreprendre dans mon activité quotidienne en tant que DG du Centre Jacques Cartier ?
En fait, enseigner et entreprendre sont des métiers, mais davantage encore des vocations, qui relèvent du savoir être. Louis Jacques Fillon et Franck Barès l’ont rappelé en ouverture : « c’est un enseignement de pratique, moins normé que les autres domaines. C’est toujours nouveau, en prise directe avec la réalité du terrain ». Les séances doivent être des explorations utiles pour se challenger.
Cette journée ouvre sur certains défis. Ainsi, c’est la question des équipes entrepreneuriales qui est venue me chercher cette année (Dès lors que presque tous les projets s’envisagent à plusieurs, comment penser l’apprentissage, tant de l’émergence que du développement de ce collectif ?). Je suis en réflexion pour augmenter cette part dans mes méthodes d’interventions et surtout permettre un retour réflexif afin que les étudiants intègrent le processus qu’ils ont expérimenté.
S’écouter, se comprendre, profiter du savoir et des points de vue de l’autre sont des qualités d’entrepreneurs, mais aussi des valeurs essentielles de toute démarche pédagogique. À travers les Entretiens Jacques Cartier, ce sont ces mêmes valeurs que j’ai essayé de déployer.
Travailler ensemble est donc une nécessité, un plaisir, une fin mais surtout un début. »
À propos du Centre Jacques Cartier : Le Centre Jacques Cartier est l’agence de coopération internationale entre le Québec et le territoire d’Auvergne-Rhône-Alpes et leurs capitales économiques respectives Montréal et Lyon. Avec plus de soixante partenaires publics et privés, dont les institutions territoriales et les Métropoles qui les composent, la mission du Centre consiste à fédérer ses partenaires et à optimiser une dynamique de réseau liée à l’innovation, à accélérer les opportunités économiques ainsi que le rayonnement et l’attractivité des territoires.

La Journée de l’Innovation Pédagogique en Entrepreneuriat de HEC Montréal : raconter pour partager

Un témoignage de Régis Goujet, professeur d’entrepreneuriat à EM Lyon Business School
« Si vous œuvrez dans l’écosystème entrepreneurial en « éduquant » (en voilà un terme péjoratif) des entrepreneurs apprentis ou confirmés, que vous doutez parfois de vos méthodes, que vous pensez pouvoir apprendre des autres et que vous êtes prêt à partager vos plus grands ou moindres succès en la matière… Alors, il est fort probable que vous avez une très bonne raison de participer à la Journée de l’Innovation Pédagogique en Entrepreneuriat à HEC Montréal. Ces Journées (une par an) qui se déroulent dans l’énergique ville de Montréal, située elle-même dans la superbe région du Québec, sont faites pour cela. Une Journée stimulante, conviviale et simple (attitude ô combien positive et appréciée dans notre microcosme).
Organisée et animée par le duo complémentaire, chaleureux et très constructif, cette Journée propose en effet un véritable ressourcement intellectuel et pédagogique. Des « enseignants » en entrepreneuriat (niveau secondaire, bac, ou supérieur) viennent raconter leurs expériences d’enseignement. Raconter semble constituer le terme juste : l’idée n’est pas d’épater ou de convaincre, mais bien d’exposer pour partager. Les expériences restituées sont souvent assorties de doutes, de voies de progrès ; mais le partage est toujours présent. Cela permet à tout le monde bénéficier et de capitaliser sur une tierce expérience.
De l’édition 2017, tout est à retenir, notamment ce qui a pu être dit de l’étudiant entrepreneur et de la manière dont il est pertinent de l‘aborder et de l’accompagner. La Journée débute très fort, avec Louis Jacques Filion à qui l’on doit l’ouvrage « Vision et Relations » où donc en seulement deux mots, il avait déjà fait un premier tour du sujet en… 1991 ! Il nous présente l’entrepreneur comme un explorateur, un artiste de l’action qui pratique la pensée créative amenant à l’innovation. En conséquence, l’enseignement de l’entrepreneuriat doit avant tout se focaliser sur le savoir-être (vs. le savoir-faire) et se concentrer sur la créativité et le développement. Pierre Balloffet et Marie-Josée Lareau font écho à cette injonction en insistant sur l’importance de travailler sur l’ensemble des sens pour stimuler l’apprentissage des entrepreneurs.
De même, Fabian Moreno ou encore Nathalie Lachapelle ont tous les deux présenté les nouveaux certificats en entrepreneuriat sous format hybride et à distance. On y retrouve la nécessaire flexibilité de la pédagogie. Maï Thaï, quant à elle, détaille un concours en mode projet dans le domaine de la création d’entreprises sociales. Denis Robichaud recommande de cultiver la différence des étudiants entrepreneurs et évoque les qualités pédagogiques de l’École d’entrepreneurship de Beauce dont le modèle pédagogique se fonde sur le transfert d’expérience d’entrepreneur à entrepreneur. Tous convergent vers une représentation commune de la pédagogie en entrepreneuriat qui se démarque et doit, à l’image de l’entrepreneur lui-même, innover et proposer des méthodes originales. La formation en entrepreneuriat se doit d’être une ouverture. Le terme « éduquer » du début de ce texte était effectivement bien mal venu…
Voici très brièvement brossé le portrait de la dernière et riche Journée 2017. Si le désir de venir contribuer à ces échanges vous vient à l’esprit, il faut savoir qu’à l’instar d’AOM – c’est la place to be devenue plus que convenue en 2017 – il faudra tirer un trait sur l’espoir de vacances en famille à la Baule au mois d’Août, puisque la date de la Journée d’échanges se situe autour du 15 Août, voire le 15 précisément en 2017 et aussi en 2018. Vous voici prévenus.
Mais, comme susurré plus haut, ce qui pourrait sembler une contrainte s’avère facilement transformable en opportunité avec un petit séjour local le long de l’un des plus grands fleuves du monde. Le Saint Laurent est grand certes, mais grandiose ou majestueux, il sied mieux pour décrire ce monument de vie. Vous pourrez aussi en profiter pour traquer le mythique orignal (représenté comme un grand mammifère avec des cornes étonnantes) avant ou après LA dite et revigorante journée…
Et enfin, c’est bien rassurant pour un petit français de voir ses collègues d’outre atlantique rencontrer des problématiques similaires aux siennes et d’apprendre aussi au passage quelques mots de français (clavardage, niaisage…), nous qui devrons bientôt enseigner tous nos cours en anglais ou mourir un peu…
À l’issue de la dernière journée, Franck Barès imaginait intituler dorénavant ces Journées « Les Journées Louis-Jacques Filion ». Je serai le premier à voter pour, d’autant plus s’il me faut revenir pour voter ! »
Français

Depuis 2011, au cœur du mois d’août, des enseignants-chercheurs et divers acteurs de l’entrepreneuriat se réunissent dans la Belle Province à l’initiative du département d’entrepreneuriat et innovation d’HEC Montréal. Ils viennent pour échanger autour des pratiques à la fois singulières et innovantes qui caractérisent l’enseignement de l’entrepreneuriat. La dernière édition s’est tenue le 15 août 2017 et la prochaine est programmée pour le 15 août 2018. Les deux « instigateurs » de ce pèlerinage annuel en dégagent ici quelques enseignements.

Franck Barès
Franck Barès est professeur agrégé, il dirige le département d’entrepreneuriat et Innovation d’HEC Montréal (Québec). Il est affilié à Kedge Business School. Il est membre de la rédaction en chef d’Entreprendre & Innover. Ses enseignements et recherches s’inscrivent autour de la création d’entreprise, des écosystèmes et de l’accompagnement.
Louis-Jacques Filion
Louis Jacques Filion, MA, MBA, Ph.D., est professeur honoraire au département d’entrepreneuriat et innovation de HEC Montréal. Il a contribué à une centaine de publications dont une vingtaine de livres. Ses recherches portent essentiellement sur les systèmes d’activités des entrepreneurs ainsi que sur les processus apprenants et visionnistes.
Dernière publication diffusée sur Cairn.info ou sur un portail partenaire
Mis en ligne sur Cairn.info le 27/11/2017
https://doi.org/10.3917/entin.033.0066
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