En bref
- Avec toute une série d’organismes et toute une batterie de mesures, la France affiche un imposant dispositif d’appui à l’innovation.
- La plupart de ces programmes reposent sur une série de mythes qui ne résistent pas à l’analyse, comme la croyance dans la high tech comme moteur de l’économie.
- Le décalage provient entre autres d’une mauvaise perception par les décideurs de ce qui se passe réellement sur le terrain.
1Les politiques publiques concernant le développement de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Europe – et tout particulièrement en France – ont le mérite de faire consensus. Particulièrement depuis l’adoption de l’Agenda de Lisbonne (2000), cette nouvelle bible des décideurs leur impose de mettre l’accent sur la recherche, l’innovation, les secteurs High Tech et l’entrepreneuriat qui devraient permettre à l’Europe de surfer sur la nouvelle économie de la connaissance !
2L’avantage des slogans et des idées simples est qu’ils permettent de bâtir des politiques claires et bien emballées.
3Avec une série d’organismes et de mesures aussi divers que l’ANR (Agence Nationale de la Recherche), OSEO, les incubateurs, les pôles de compétitivité, les Instituts Carnot, le Crédit Impôt Recherche, pour n’en citer que quelques-uns, la France peut afficher un dispositif national d’appui à l’innovation ordonné comme un défilé du 14 Juillet.
4La difficulté vient de ce que nombre de ces programmes – applicables par définition à tout le territoire – reposent sur un certain nombre de mythes, d’idées fausses largement répandues et pourtant contredites par de nombreux travaux de recherche.
5L’objet de cet article est d’examiner, à partir de trois exemples concrets, l’écart qui persiste entre les hypothèses de départ qui justifient ces politiques et les résultats de recherche qui les remettent en cause.
6Les trois exemples qui vont être abordés : « l’essaimage provient essentiellement des grands groupes », « les start-up high tech issues de la recherche sont les nouveaux moteurs de l’économie » et « les secteurs de haute technologie sont les principaux moteurs de la croissance et de l’emploi » sont représentatifs des discours officiels récurrents en France tout en étant largement contredits par les recherches en économie.
« L’essaimage provient essentiellement des grands groupes »
7Lorsqu’une ou plusieurs personnes quittent la structure qui les emploie pour créer une entreprise en s’appuyant sur les savoir-faire qu’ils y ont acquis, on parle d’essaimage. Le terme anglais spin-off désigne l’entreprise ainsi créée, alors qu’en français le terme « essaimage » désigne plutôt l’action de la structure même qui a permis – ou subi bon gré, mal gré – cette création d’entreprise.
8La création d’entreprises à partir d’activités existantes est un phénomène naturel né avec l’histoire industrielle. Les restructurations permanentes des grandes entreprises et les diminutions d’effectifs qui les accompagnent ont rendu familiers les phénomènes d’externalisation et d’essaimage qui apparaissent l’apanage des grands groupes.
9Par ailleurs, certaines grandes entreprises ont tenté de développer une culture interne intrapreneuriale qui pouvait également faciliter l’essaimage, ou dans le cas de réduction importante d’effectifs, encourager les créations d’entreprises par les salariés. Dans ce cas, pour les responsables économiques et les élus locaux, il s’agit d’utiliser, au mieux, le capital humain et technique existant pour susciter de nouvelles créations dans les zones de reconversion. Ainsi, l’essaimage devient-il lié, dans l’esprit du plus grand nombre, aux grandes entreprises. Le rapport d’une mission d’étude sur l’essaimage menée en 2004 [1] conforte cette impression.
10Or, la grande majorité des travaux disponibles montre que l’essaimage provient, en réalité, dans tous les pays étudiés, essentiellement des entreprises petites et relativement jeunes. De nombreuses études empiriques comparant la démographie d’entreprises entre les régions montrent que le nombre de créations d’entreprises a tendance à augmenter avec le pourcentage de PME ou avec le pourcentage de salariés travaillant dans les PME.
11Ce phénomène s’explique. Le fait de travailler dans une PME permet d’acquérir plus facilement une expérience polyvalente, de bénéficier de l’exemplarité du chef d’entreprise, de développer des contacts avec les clients et différents réseaux. Dans les entreprises jeunes, les employés bénéficient particulièrement du modèle entrepreneurial proche et peuvent ainsi acquérir une compréhension de première main sur ce qu’est la vie d’un entrepreneur. Ceci est très largement confirmé par les résultats de recherche en Europe comme aux USA.
12Ainsi, pour l’Allemagne, dans un article intitulé « les entreprises jeunes et petites sont-elles le foyer d’où émergent les nouveaux entrepreneurs ? » S. Wagner démontre que ces entreprises produisent la majorité des spin-off [2]. D’autres études confirment le même phénomène en Hollande [3]. Aux USA, les travaux de Klepper et Thomson [4] montrent à travers trois secteurs que ce sont les entreprises qui ont 14 ans d’âge, donc encore relativement jeunes et petites, qui produisent le plus de spin-offs.
13Les résultats d’une enquête exhaustive menée dans les quatre pays nordiques démontrent que 84 % des spin-off ne proviennent pas des secteurs de haute technologie et que 80 % des spin-off sont issues d’entreprises de moins de 250 personnes [5].
14Si les spin-off représentent globalement un phénomène économique important, -13 % des entreprises créées en Europe selon l’OCDE – elles sont essentiellement issues des PME, ce qui est contraire à l’opinion répandue en France. Il serait utile que les pouvoirs publics, et notamment les collectivités locales, reconnaissent et accompagnent ce phénomène qui est actuellement largement occulté au profit des politiques de reconversion des grands groupes.
« Les start-up issues de la recherche sont les nouveaux moteurs de l’économie »
15La création d’entreprises de haute technologie à partir des universités et grands laboratoires de recherche est l’objet de tous les soins des pouvoirs publics. Elles sont devenues les emblèmes de l’innovation, du renouveau du tissu économique et donc de la croissance et des emplois de demain. On veut, partout, reproduire le miracle de la Silicon Valley !
16L’explosion des innovations doit résulter de l’osmose entre les laboratoires de recherche académiques, les grandes entreprises technologiques, les PME, le capital risque, etc… Et les start-up vont naître et grandir comme des champignons.
17En réalité, les start-up high tech viennent des trois sources : essaimages académiques, essaimages d’entreprises ou entrepreneurs indépendants (en général anciens d’entreprises ou anciens entrepreneurs). Les politiques publiques, notamment en France la Loi du 24 Mars 1999 mettent l’accent sur la seule première catégorie.
18Or, les résultats des recherches disponibles en Europe mettent en doute le bien-fondé de ces analyses. Les études conduites dans plusieurs pays européens ont montré que les start-up high tech ont été créées par des personnes hautement qualifiées ayant déjà une expérience en entreprise. Seulement une petite proportion de ces start-up provient des essaimages d’universités et de laboratoires publics de recherche [6].
19D’autres chercheurs [7] notent qu’ « il y a des dangers réels à concentrer les politiques publiques… sur les seules start-up high tech issues de la recherche académique. Leur nombre est restreint… »
20L’étude déjà citée portant sur les quatre pays nordiques connus pour leurs politiques technologiques avancées va dans le même sens : « Les spin-off high tech, a bien des égard, semblent un phénomène de faible ampleur. Le nombre d’entreprises et leur nombre de salariés sont assez limités ».
21Novakovic et Sturn [8] soulignent qu’en Europe les spin-off académiques contribuent à l’intensification des relations université – industrie et ont des effets structurels positifs, mais qu’il ne faut pas en attendre de conséquences pratiques en matière de croissance et d’emploi. Et Clarysse et Van de Velde [9] concluent que « les chances d’avoir un effet macro économique au niveau national sont proches de zéro ».
22Là encore, les politiques publiques semblent ignorer, fréquemment, des phénomènes largement avérés. On pourrait citer d’autres exemples allant dans le même sens, notamment dans le domaine de la valorisation et des transferts de technologie de la recherche publique.
23Le dernier exemple, plus large, a trait à la politique industrielle des pays développés.
« Les secteurs de haute technologie sont les principaux moteurs de la croissance et de l’emploi »
24L’OCDE et l’Union Européenne encouragent depuis longtemps leurs membres à investir largement dans les hautes technologies. La base du raisonnement, repris par exemple par l’ Union européenne avec l’agenda de Lisbonne, est que nous sommes entrés de plain pied dans l’économie de la connaissance. L’innovation constante est un facteur de développement économique et social. Dans ce contexte, la création, la diffusion et l’utilisation de connaissances nouvelles deviennent un moteur du développement.
25Mais l’économie de la connaissance est malencontreusement assimilée à un petit nombre de secteurs d’activités à fort contenu technologique (NTIC, biotechnologies, nanotechnologies) qui sont labellisés « industries du futur ».
26Étant donné que les secteurs traditionnels à forte intensité de main-d’œuvre, tel le textile, se délocalisent dans les pays émergents et que les pays développés semblent passer d’une économie de production à une économie de services, on en a tiré la conclusion que seuls les secteurs high-tech pouvaient se développer, de façon importante, dans les pays les plus avancés.
27Les publications issues du projet de recherche européen Policy and Innovation in Low Tech (PILOT) [10] démontrent clairement le contraire. Les auteurs montrent comment, depuis quelques décennies, les secteurs de haute technologie définis de façon simpliste par l’OCDE comme les secteurs qui dépensent plus de 3 % de leur chiffre d’affaires en recherche et développement, se sont imposés progressivement dans l’esprit des décideurs et des médias comme les seuls moteurs du développement économique, donc ceux que les politiques publiques devaient favoriser.
28Or, ces secteurs, tels que définis par l’OCDE, ne représentent que 3 à 10 % du PNB des pays européens. Les secteurs traditionnels, dits Low and Medium Tech (LMT) représentent donc de 90 à 97 % du PNB. Les auteurs insistent sur le fait que de très nombreux secteurs traditionnels sont très innovants, incorporent de façon directe ou indirecte des innovations technologiques d’autres secteurs, réinventent leur chaîne de valeur en incorporant du design et des services. Certains de ces secteurs ont connu de longues périodes d’expansion (meubles, matières plastiques, travaux publics, agro-alimentaire) et améliorent constamment leur compétitivité.
29Enfin, le plus souvent, cette innovation permanente ne vient pas de la R & D de l’entreprise ou de son secteur d’activité, mais d’autres sources d’innovation multiples, résultats d’interactions nombreuses avec différentes parties prenantes et surtout d’une volonté forte d’innovation. En conséquence, les critères habituels de mesure de l’innovation comme le pourcentage des dépenses en R & D, le nombre de chercheurs, le nombre de brevets, etc. ne s’appliquent pas à ces secteurs qui sont pourtant très innovants.
30Malgré ces faits incontestables, les discours publics sont l’objet d’un glissement sémantique permanent. Ce glissement part de l’innovation, définie au sens large, pour aller vers l’innovation technologique, puis vers la seule R & D, puis vers les secteurs high tech [11].
31Dans le même sens, dans les conclusions du projet INNOVA – SYSTEMATIC [12], les auteurs insistent sur le fait que « les politiques et les soutiens à l’innovation ne devraient pas se focaliser seulement sur les activités de recherche et développement. La R & D n’est pas toujours le plus important moteur de l’innovation ».
32Le même constat peut être fait pour les jeunes entreprises ou les PME à fort potentiel de développement, qui deviendront peut-être des « gazelles », telles que définies par David Birch, c’est-à-dire ayant connu une croissance forte pendant plusieurs années. David Birch, aux USA, et ses épigones en Europe ont démontré qu’un tout petit nombre de PME à forte croissance étaient responsables de la majorité des créations d’emplois et que celles-ci appartenaient à tous les secteurs, majoritairement traditionnels (distribution, services, transports, restauration, produits manufacturés classiques). Ceci a été confirmé en France par de nombreuses études, depuis 15 ans. [13] Malgré cela, une double erreur subsiste dans de nombreux esprits, qui consiste à répéter tantôt que « les jeunes entreprises high tech sont des entreprises à fort potentiel de croissance » [14] et tantôt que « les jeunes entreprises à fort potentiel de croissance sont les entreprises high tech » [15].
Les idées reçues ont la vie dure

Les idées reçues ont la vie dure
33Or, il est clairement démontré, en France comme en Europe, que la très grande majorité des start-up restent des très petites entreprises ou disparaissent et que rares sont celles qui vont grandir. Les entreprises à fort potentiel de croissance appartiennent majoritairement aux secteurs dits traditionnels.
34On peut s’interroger légitimement sur les causes de ce divorce entre les réalités bien établies, scientifiquement confirmées et les discours qui soutiennent certaines politiques publiques. Pourquoi ces idées reçues ont-elles tant de succès, au mépris des faits ?
D’où vient le divorce entre la réalité et les discours ?
35Cet écart persistant entre la réalité de l’économie telle que la décrit l’observation scientifique et la vision qu’en ont les décideurs n’est pas propre à la France, puisque nous avons déjà cité le rôle joué par les grandes institutions comme l’OCDE ou l’ Union européenne. Par ailleurs, la communauté scientifique des économistes est internationale. Ce décalage peut s’expliquer par la conjonction de plusieurs phénomènes : une insuffisance de synthèse et de diffusion des travaux des chercheurs, une déconnexion entre les décideurs et les chercheurs, enfin la force des mythes et des modes qui traversent la société.
Une insuffisante diffusion des travaux des chercheurs
36L’explosion des publications portant très souvent sur des micro-sujets, la variété des approches et des champs d’observation est telle qu’une synthèse opératoire entre « ce que l’on sait » et « ce que l‘on ne sait pas » du monde complexe des PME en France est très difficile à réaliser. Ici aussi, l’excès d’informations brouille l’information. Les panoramas de la recherche sur les PME et l’entrepreneuriat réalisés en France mettent essentiellement l’accent sur les évolutions épistémologiques et méthodologiques, et non sur les résultats acquis [16].
37La répartition et l’isolement des chercheurs dans un grand nombre d’établissements (mis à part quelques équipes phares en économie) rendent difficile l’établissement d’une véritable stratégie de recherche collective qui devrait en même temps être confrontée aux grands enjeux de la politique nationale.
Un manque de connexions entre les décideurs et les chercheurs
38Alors que dans les domaines de la finance et de l’assurance, par exemple, des liaisons fructueuses entre les équipes de recherche et les pouvoirs publics semblent aller de soi, il n’en est pas de même dans l’univers de l’entrepreneuriat et des PME.
39Dans les pays scandinaves, en Hollande et en Grande Bretagne, de telles relations permanentes sont plus fréquentes. Par exemple, le « Small Business Service » du ministère de l’Economie britannique commande chaque année un rapport qui doit analyser la contribution apportée par la conférence annuelle de l’Institute for Small Business and Entrepreneurship (ISBE) aux différents domaines de la politique publique.
40Concrètement, les auteurs du rapport font la synthèse des connaissances nouvelles apportées par les 180 communications de la conférence et proposent des thèmes de recherches nécessaires pour mieux éclairer les politiques publiques [17]. Ce couplage étroit est exemplaire car il contribue à orienter, de façon pragmatique, les travaux des chercheurs en fonction de la demande publique.
La force des mythes et des modes
41Les mythes ne sont pas propres à la France. Dans son récent ouvrage The illusions of Entrepreneurship (Yale University Press), Scott A. Shane fait un inventaire détaillé de ceux qui règnent aux États-Unis et que l’on peut retrouver d’ailleurs dans d’autres pays.
42Différents chercheurs [18] se sont interrogés sur la persistance de mythes, comme celui des « hautes technologies » qui devient la primauté des politiques publiques. Jane Bower y voit le résultat d’une volonté de simplification et de visibilité de la part des décideurs : il est, en effet, plus facile d’inaugurer un nouveau centre de recherche scientifique que de travailler à d’obscures mesures réglementaires qui facilitent l’environnement des entreprises.
43Il y a sans doute aussi le mythe prométhéen de la prochaine révolution technologique qui va changer la face du monde et qu’un grand pays ne peut rater… Il y a également le mythe très fort de la Silicon Valley, qui persiste dans les esprits. Ce moderne eldorado de l’Ouest américain fait tellement rêver que chaque pays et chaque région souhaite créer de toutes pièces des « Silly clones Valleys », sans tenir compte des conditions sociologiques uniques qui lui ont permis de naître (An Lee Saxenian) et de développer un écosystème qu’il est pratiquement impossible de reproduire tel quel.
44Au bout de ces raisonnements, le Tout Etat Colbertiste triomphe quand Dominique de Villepin déclare : « j’ai choisi 67 pôles de compétitivité… Six ont une capacité mondiale et sont leaders dans leur secteur à l’échelle de la planète : nous devons nous appuyer sur leurs compétences pour tirer vers le haut l’ensemble de nos territoires » [19]. Ici, tout est dit, car les six pôles mondiaux appartiennent aux secteurs de haute technologie ! Cette notion de hiérarchie entre les secteurs et l’effet supposé d’entraînement de ces technologies sur les autres territoires qu’il faudrait « hisser vers le haut » est une interprétation qui ne correspond pas à la réalité, comme le démontrent largement les résultats du projet PILOTcité plus haut.
45Pourtant, ces réalités de terrain, souvent ignorées des politiques publiques, sont parfaitement connues des acteurs locaux, très au fait des composantes des tissus économiques. Les décideurs politiques et économiques doivent être mieux éclairés sur les réalités économiques, qui sont par nature complexes et mouvantes. Comment ? Il faudra ensemble inventer de nouveaux mécanismes de diffusion des informations économiques et des résultats de recherche significatifs. L’Académie de l’Entrepreneuriat et la communauté scientifique devraient prendre des initiatives dans ce sens.
Notes
-
[*]
Cet article a été publié initialement dans le premier numéro de l’Expansion Entrepreneuriat.
-
[1]
Husson, Gérard (2004) : Mission d’étude sur l’essaimage – Rapport présenté par Gérard Husson – Ministère aux Petites et Moyennes Entreprises, au Commerce, à l’Artisanat et aux Professions Libérales et à la Consommation.
-
[2]
Wagner, Joachim (2004) : Are Young and Small Firms Hothouses for Nascent Entrepreneurs ? Evidence from German Micro Data– Forschungsinstitut zur Zukunft der Arbeit Institute for the Study of Labor – IZA DP N° 989.
-
[3]
Koster, Sierdjan and Van Wissen, Leo J.G.(2003) : Spin-offs and Start-ups in The Netherlands – Draft version presented at the 43rd congress of the European Regional Science Association-Jyväskyla, Finland.
-
[4]
Klepper, Steven and Thompson, Peter (June 2006) : Intra-industry Spinoffs – JEL Classification : L2, D70, D83.
-
[5]
Nas, Svein Olav – Sandven, Tore – Eriksson, Tor – Andersson, Jan – Tegsjö, Björn – Lehtoranta, Olavi and Virtaharju, Markku (2003) : High Tech Spin-Offs in the Nordic Countries – SINTEF – Step report 23-2003 n° STF38A03882.
-
[6]
Bower, D. Jane (2003) : Business model fashion and the academic spinout firm – R & D Management 33.2.2003.Blackwell Publishing Ltd.
-
[7]
Quince, Thelma and Whittaker, Hugh (2003) : The Beer Beneath the Froth : preliminary findings from case studies of 25 small high technology firms – ESRC Centre for Business Research, University of Cambridge, Working Paper n° 272.
-
[8]
Novakovic, Mirjam and Sturn, Dorothea (2000) : Start-up on Campus – European Models for the Stimulation of Academic Spin-offs – Forum Gründungsforschung – Interdisziplinäre Jahreskonferenz zur deutschsprachigen Gründungsforschung, Vienna.
-
[9]
Clarysse, Bart and Van de Velde, Els (2001) : The Role of Technology Policy in Incubating European New Technology Based Firms – European Commission – DG Research – HPV1-CT-2001-00004.
-
[10]
Hirsch-Kreinsen, Hartmut and Jacobson, David (2003) : Low-Tech Industries and the Knowledge Economy :State of the Art and Research Challenges – PILOT (Policy and Innovation in Low-Tech) research project.
-
[11]
voir notamment : Tableau de bord de l’innovation – Ministère de l’Economie et des Finances).
-
[12]
Reinstaller, Andreas and Unterlass, Fabian (June 2008) : What is the right strategy for more innovation in Europe ? Drivers and Challenges for innovation performance at the sector level – Europe Innova.
-
[13]
Picart, Claude (2006) : Les Gazelles en France – Direction des Etudes et Synthèses Economiques – INSEE – G 2006/02.
-
[14]
Les dossiers de l’Observatoire, mai 2006, page 1.
-
[15]
Rapport 2002, Inspection Générale des Finances, Conseil Général des Mines, page 3.
-
[16]
Saporta, Bertrand (2002) : Revue de l’Entrepreneuriat – Vol 2 – n° 1 – P. V à XVII ; Torres, Olivier (2003) : Thirty Years of Research into SMEs :Trends and Counter-Trends in the Quest for Disciplinarity – Annual Review of Progress in Entrepreneurship Research :Volume 2, 2002-2003 – P. 37 à 84 ; Kizaba, Godefroy (2006) : Revues scientifiques et 10 ans de recherche francophone en entrepreneuriat – LARIME, Université de Valenciennes.
-
[17]
Ritchie, Bob (2006) : Review of Small Business Research and Policy Issues – Small Business Issues Vol 14 Issue 2 Sprind 2006 –
-
[18]
Bower, D. Jane (2003) : Business model fashion and the academic spinout firm – R & D Management 33.2.2003.Blackwell Publishing Ltd.
-
[19]
Discours du 12/07/2005.