Les points forts
- Les indicateurs de suivi de la R&D en France doivent tenir compte de l’internationalisation.
- Pour maintenir le rôle de l’écosystème de recherche français dans le monde, il est nécessaire de prendre, dans les pays émergents, des initiatives communes privées-publiques.
- La maîtrise de la propriété industrielle et de la confidentialité doit compter plus dans les choix mondiaux faits par les entreprises pour leur R&D.
- Le secteur public de l’enseignement supérieur et de la recherche en France doit prendre conscience que les entreprises préfèrent souvent à des partenaires académiques français, des partenaires étrangers plus réactifs, plus ouverts et moins défiants à l’égard des entreprises.
1Après la délocalisation des lieux de production vers les pays émergents, à quand celle des lieux de conception ? Déjà l’innovation se développe en Chine et dans d’autres pays émergents, sous l’impulsion de la consommation locale, de la disponibilité de capitaux, du développement des savoirs et savoir-faire locaux et des politiques nationales [1].
2Sachant que l’offre de recherche aux entreprises s’accroît rapidement à l’échelle mondiale, à quelle vitesse la recherche-développement et l’innovation technologique suivront-elles ce mouvement ?
3Les instances publiques des pays matures tentent de s’y opposer en pilotant d’importants programmes scientifiques et technologiques [2], en particulier dans l’énergie, les transports et l’environnement, et en pratiquant des politiques d’incitation au développement des activités de recherche sur leurs territoires [3]. Est-ce la bonne parade face aux stratégies d’optimisation des grandes entreprises à l’échelle mondiale ?
4Dans cet article nous regardons le cas de la France et tentons de répondre à ces questions à partir d’un ensemble d’entretiens individuels auprès de directeurs de la R&D, directeurs scientifiques et directeurs techniques de grandes entreprises manufacturières françaises de secteurs matures (énergie, transports, chimie et matériaux) effectué par l’auteur en 2012.
5Le rôle de la R&D des grandes entreprises françaises est déterminant dans l’écosystème de recherche et d’innovation en France, [4]et les choix que feront les grandes entreprises françaises pour leur R&D pèseront très fortement sur l’avenir de ce dernier : la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (DIRDE) s’élève à 25,8 milliards d’euros, soit 63 % des montants des travaux de R&D (DIRD).
6Il est donc important de mieux comprendre ce qui détermine les choix des entreprises françaises dans leurs implantations et leurs partenariats de R&D et d’en connaître les modalités et l’avancement dans le contexte de mondialisation actuel.
Les attentes de nos entreprises en matière de recherche académique mondiale ?
Des compétences qu’elles n’ont pas
7Sans surprise, les entreprises recherchent les coopérations universitaires soit pour pallier un manque de compétence scientifique interne spécifique, soit en soutien de compétences existantes, soit pour développer des compétences inexistantes en interne. Ainsi, Lafarge a construit ses compétences en rhéologie à partir de partenariats externes ; l’entreprise reconnaît aussi que le démarrage de certaines recherches très amont, impossibles à financer dans l’entreprise, a été dépendant de partenariats externes subventionnés, recherches qui ont débouché à terme sur des innovations importantes, comme le Ductal, un béton fibré à ultra-hautes performances.
8Les entreprises françaises ont également recours aux collaborations universitaires pour être à niveau dans des domaines qui ne sont pas au cœur de leurs savoirs métiers, comme la modélisation numérique.
9Enfin la diversification ou la rupture, qui impliquent l’appropriation de nouvelles compétences, sont également des motifs majeurs d’interactions universitaires.
10La plus souvent c’est donc pour répondre à un problème spécifique que se créent des collaborations d’ampleurs variables. À base de confiance et de proximité, des liens contractuels plus ou moins pertinents peuvent se maintenir sur le long terme.
Maîtrise de la propriété intellectuelle et confidentialité
11Les exigences des entreprises concernant la confidentialité et la propriété intellectuelle (PI) ont contribué jusqu’à maintenant à freiner de nombreux partenariats. Ceci explique pourquoi les délocalisations techniques se limitent jusqu’à présent à l’accompagnement de la production et l’adaptation aux spécificités des marchés locaux ou des ressources locales, ou aux services techniques d’appui hors R&D, comme la comptabilité ou l’informatique.
Des partenariats de recherche ciblés
12Des institutions de recherche nationales et quelques grandes entreprises poursuivent une politique de partenariat long terme depuis des décennies. L’histoire des grands laboratoires mixtes entre le CNRS et certaines entreprises comporte des succès, tel que le laboratoire mixte d’Aubervilliers entre le CNRS et Saint-Gobain, devenu laboratoire central de Saint-Gobain.
13On mentionnera également parmi les résultats positifs la persévérance et l’ouverture internationale de Rhodia [5] (anciennement Rhône-Poulenc) et du CNRS :
« Rhodia a toujours eu une excellente relation avec la direction de la Chimie du CNRS. Quatre laboratoires mixtes existent actuellement (un aux USA, deux en France, un en Chine [6]). L’un des intérêts des unités mixtes est d’attirer de bons chercheurs CNRS sans qu’ils aient à quitter le CNRS donc sans nuire à leur carrière. Grâce à ces laboratoires, Rhodia assure une veille active dans les milieux scientifiques.
Rhodia connaît bien les difficultés des coopérations avec la recherche académique : pour cette raison, depuis 15 ans les unités mixtes de Rhodia sont sur un site Rhodia et leur directeur appartient à Rhodia, secondé par un directeur adjoint du monde académique. »
15Au-delà des résultats scientifiques qu’ils peuvent obtenir, les laboratoires mixtes favorisent une plus grande connaissance réciproque et sont l’occasion de quelques passages de chercheurs entre secteurs, public et privé. Mais ces résultats positifs sont-ils à la hauteur des efforts accomplis ?
Les changements du contexte mondial
16La familiarité entre partenaires (entre autres culture, langue, voire formation) joue un grand rôle, et favorise les relations entre la recherche publique française et les entreprises nationales. Mais, soulignent nos interlocuteurs, les règles du jeu ont changé :
- la pression pour innover s’est considérablement accentuée,
- la qualité de l’offre mondiale de recherche croît,
- la R&D de l’entreprise fait partie de ses outils de négociation avec les pays d’accueil. La localisation d’un nouveau centre de R&D ne dépend pas de la seule R&D de l’entreprise, pas plus que l’établissement de certains partenariats stratégiques.
La pression pour innover
17Nos entreprises doivent, tout en optimisant leur activité actuelle, anticiper des évolutions dans leurs domaines. Par exemple, PSA maintient actuellement quatre centres de R&D en France, un petit centre à Shanghai depuis 2007 et un autre à Sao Paulo depuis plus de 10 ans.
« Pour PSA aujourd’hui, l’espace des technologies possibles a explosé et l’ouverture en amont est fatale. L’entreprise a donc défini des champs précompétitifs pour lesquels PSA est prêt à chercher un appui extérieur ouvert. Les principaux pays visés sont France, Espagne, Brésil et Chine. Les recherches partenariales de PSA sur les biocarburants se font au Brésil. Sur l’interface homme-machine et la conduite automatique, elles se font en Chine (on vise les spécificités asiatiques). En informatique, les collaborations chinoises sont très efficaces grâce à l’ouverture d’esprit des professeurs par rapport à l’industrie, alors qu’en France de telles collaborations ont été impossibles à mettre en place. »
L’offre mondiale de recherche
19Dans le cas de Total, l’enjeu de la mondialisation de la R&D est la localisation des compétences et pas un abaissement des coûts :
Cette attitude, partagée par tous nos interlocuteurs, a son origine dans la transformation de la carte mondiale des compétences de recherche [7] et dans l’ouverture des nouveaux concurrents des pays émergents aux collaborations avec les entreprises, beaucoup plus grande que celle, par exemple, du monde universitaire en France.« C’est la politique d’aller là où se trouve la compétence qui a été privilégiée : pour la recherche amont en modélisation numérique, les partenariats de Total sont en France ; pour la puissance des calculateurs, ils sont aux USA ; pour la dynamique des fluides numérique, ils sont en Chine. Quant au génie des procédés, nous connaissons les atouts des équipes allemandes, mais nous ne pouvons désormais ignorer que le développement des pilotes en Chine est beaucoup plus rapide. »
Déploiement de l’entreprise dans le pays d’accueil
20La R&D de l’entreprise accompagne le déploiement mondial de cette dernière, en contribuant à trois éléments stratégiques : sa visibilité, le recrutement de futurs cadres internationaux et l’acceptabilité par le pays hôte.
« Rhodia, fort de l’élévation remarquable du niveau des chercheurs et ingénieurs chinois (en grande partie due à leur formation à l’étranger), cherche à attirer ceux qui rentrent en Chine après une formation à l’étranger et veulent travailler dans une entreprise étrangère en Chine, ce qui est généralement considéré comme valorisant. Actuellement les entreprises chinoises du domaine n’ont pas vraiment de R&D organisée avec des centres de recherche visibles, ce qui facilite notre stratégie.
Mais Rhodia rencontre des difficultés avec un « turn over » très élevé, ce qui l’incite à renforcer son image dans le pays. »
22L’acceptation pour le pays d’accueil, d’implantations nouvelles de l’entreprise repose sur des accords qui, de plus en plus, incluent des partenariats de recherche exigeants.
23Dans ces négociations les décisions relèvent de la politique globale de l’entreprise (marchés, approvisionnements) et pas de la R&D.
« Même si le pilotage des partenariats de recherche repose sur une cartographie mondiale des compétences, les partenariats universitaires dans les différents pays où Total intervient ont souvent une dimension politique. Le maintien du volume de ses collaborations publiques en France est surtout dé à l’existence en France de très bonnes équipes, très réactives et il est facilité par les outils mis en place ces dernières années dont ceux du grand emprunt. »
La croissance des partenariats de recherche hors de France
25La « logique veut », comme l’expriment certains de nos interlocuteurs, que la part des coopérations de recherche de l’entreprise avec le secteur public français diminue en pourcentage au profit des partenariats hors France. Cette évolution est un fait dans toutes les entreprises françaises, mais ses modalités sont diverses, compte tenu du secteur d’activité, de la culture et de la stratégie de mondialisation de l’entreprise.
26Quelques exemples :
27? Chimie de spécialité, matériaux
28Les entreprises ayant des activités importantes en chimie de spécialité et matériaux (Rhodia, Arkema, Saint-Gobain et certaines unités d’affaires de la branche Chimie de Total) placent la R&D au cœur de leur stratégie : c’est elle qui leur assure le leadership technologique sur les composants et produits intermédiaires qu’elles produisent et qui permettent à leurs branches internes ou à leurs entreprises clientes de mettre sur le marché des produits finals innovants et compétitifs. Elles se veulent donc parties prenantes des meilleurs clusters scientifiques.
« Chez Saint-Gobain, la recherche exploratoire se fait pour l’essentiel dans le cadre du réseau international des relations universitaires de Saint-Gobain (SUN, Saint-Gobain University Network). Nos critères pour sélectionner nos partenaires au niveau mondial sont l’excellence et le nombre de thèmes d’intèrêt traités, l’enjeu étant de construire des relations de confiance dans la durée (10 à 15 ans) sur un large spectre, qui permettent partenariats et embauches locales de futurs cadres pour Saint-Gobain.
Ces derniers cinq ans, le budget des partenariats universitaires a été multiplié par deux à trois. Les principaux pays ciblés sont Inde, Chine, Japon, USA et Russie.
La France qui représentait 70 % du budget est passée maintenant à 40 % environ. Cette baisse en pourcentage correspond cependant à une augmentation du budget dans l’absolu, dans un contexte de hausse forte des dépenses R&D.
La répartition aujourd’hui des moyens destinés aux partenariats universitaires est 60 % en Europe dont la France, 30 % aux USA et 10 % en Asie ».
30Chez Rhodia, la politique mondiale de recherche a une composante chinoise importante :
« Rhodia est présent en Chine depuis plus de 20 ans. Aujourd’hui, Rhodia fait 25 à 30 % de son CA en Chine. En particulier, Rhodia est très bien placé sur les terres rares.
Quant au laboratoire de Shanghai récemment créé avec des partenaires académiques chinois et français, il comprend déjà 150 personnes environ et devrait en compter 200 fin 2012. »
32? Les grands leaders de produits ciblés : Michelin, Air Liquide, Lafarge
33Pour ces leaders internationaux, la priorité est la conquête mondiale de nouveaux marchés pour des produits et services fiables et réputés, soutenus par une innovation incrémentale qui ne s’est pas démentie et qui s’appuie sur de puissants savoirs et savoir-faire métier en interne. La R&D n’est pas pilote et ne fait qu’accompagner ces déploiements dans le monde.
34Quant aux stratégies d’innovation de rupture devenues incontournables pour ces entreprises, elles n’attendent pas d’éventuels soutiens publics. C’est par exemple le cas de Michelin pour les matières premières renouvelables. C’est aussi le cas de Lafarge pour les nouveaux matériaux :
« Lafarge a créé en 2004, et développé, en dépit des refus de soutien public en France ou en Europe, un réseau international amont autofinancé avec d’autres cimentiers et des équipes universitaires, « Nanocem », sur la compréhension des propriétés des matériaux de construction à base de liants hydrauliques. »
L’impact des stratégies des états sur les entreprises
36Dans quelle mesure le pilotage de la R&D des entreprises est-il cependant affecté par les stratégies des états (ou d’une zone géographique comme l’UE), même pour les plus autonomes ?
37? Subvention des recherches partenariales par les pays développés
38Les incitations partenariales pratiquées par des pays développés [8] (comme la France, l’Espagne, l’UE, Israël, les USA ou le Canada par exemple) sont utilisées par les entreprises ayant une stratégie de recherche mondiale, d’autant plus facilement qu’elles permettent la plupart du temps des économies sans engagement autre que comptable. Pour beaucoup d’entreprises, il s’agit d’opérations au coup par coup purement opportunistes.
39? Encouragements à l’implantation d’activités de R&D de l’entreprise sur leur sol
40En France, le crédit d’impôt recherche (CIR) est plébiscité par nos interlocuteurs, qui nous expliquent que le budget de leur recherche amont en dépend directement. Ils pensent cependant qu’il doit être amélioré afin de favoriser les petites entreprises et les entreprises qui ne délocalisent pas. Par ailleurs, en encourageant la localisation de la recherche de l’entreprise en France, le CIR a incité nos entreprises à y accroître aussi leurs partenariats universitaires. Ainsi chez PSA, le CIR se traduit par une dépense de 5 à 10 Mé dans le secteur public français.
41Chez Air Liquide,
« Le CIR revient à la R&D centrale. Il a accru nos coopérations public-privé en France de 20 % de 2007 à 2011, ce qui est supérieur à la croissance moyenne de nos collaborations. Air Liquide est actif dans une vingtaine de pôles de compétitivité français, et a participé à des opérations du « grand emprunt », qu’il n’aurait pas engagées sans ce soutien. »
43D’autre pays, comme l’Espagne, offrent depuis longtemps des conditions d’implantation très avantageuses qui n’ont cependant pas les mêmes conséquences partenariales :
Chez Michelin, les conditions offertes par l’Espagne ont contribué à la création de son centre d’essai en Andalousie sans conséquence partenariale.
45? Programmes stratégiques
46En France et en Europe, de grands programmes publics de développement technologique soutiennent des filières stratégiques en leur donnant le moyen d’anticiper les innovations technologiques sur le long terme. Typiquement, la défense, l’aéronautique ou l’énergie entrent dans ce cadre (voir note 2). Des programmes semblables existent aux USA (voir note 2), en Chine [9] ou en Inde.
47Les conséquences de ces programmes sur le comportement des entreprises qui en dépendent vont très au-delà des seules filières visées, comme l’illustre le cas EADS :
« EADS cherche à attirer des travaux sur ses problèmes et pousse au regroupement des acteurs pour définir des routes technologiques communes dans le cadre de grands programmes soutenus par les puissances publiques. EADS souhaite que ce modèle s’étende à d’autres secteurs industriels. En parallèle, EADS a développé depuis 2008 une activité de « technology licensing » vis-à-vis d’autres secteurs qui peuvent bénéficier de ses avancées technologiques, (par exemple celui de l’automobile pour les composites). Enfin, pour stimuler l’innovation, EADS pousse les pouvoirs publics à encourager des lieux d’interaction très ouverts entre petites et grandes entreprises de secteurs divers. »
Les politiques d’attraction et de conquête
49Revenons à la scène mondiale de la recherche et de l’innovation. Les stratégies des grandes entreprises occidentales se définissent en termes de conquête des marchés et d’approvisionnements. Les politiques publiques nationales de R&D, attachées au territoire, sont-elles pensées en termes d’attraction plutôt que de conquête.
50En France, les timides opérations de conquête extérieure de la part du secteur public sont rarement concertées avec le secteur privé. D’une part les entreprises négocient des partenariats stratégiques de recherche à travers le monde, d’autre part les services scientifiques du ministère des Affaires étrangères, les services internationaux des autres ministères ou des institutions publiques d’enseignement supérieur et de recherche (du CNRS aux écoles d’ingénieur) passent chacun des accords indépendants sur leur périmètre, souvent sans concertation entre eux et encore moins avec les entreprises.
51La création du laboratoire Rhodia-CNRS avec des partenaires universitaires français et chinois à Shanghai est une exception et un exemple qui doit en inspirer d’autres. Plus largement, une politique de collaboration internationale conjointe des entreprises et des institutions d’enseignement supérieur et de recherche françaises, alliant les réseaux internationaux des chercheurs du public, ceux des institutions d’enseignement supérieur et le poids d’une ou plusieurs entreprises, est nécessaire pour projeter l’écosystème de formation et de recherche français sur la scène internationale, ce qui est la condition de sa survie [10].
Notes
-
[1]
« Innovation : quand la Chine rivalise avec la Silicon Valley », Business Digest né 219, septembre 2011.
-
[2]
– Cordis, 7e programme-cadre (UE) : http://cordis.europa.eu/fp7/cooperation/home_fr.html
– Advanced Technology Program – NIST (états-Unis) : http://www.atp.nist.gov/ -
[3]
« OECD Science, Technology and Industry Outlook » ISBN 978-92-64-17039-1er octobre 2012.
- [4]
- [5]
- [6]
-
[7]
Grueber, M., Battelle, et Studt, T., Advantage Business Media « 2012 Global R&D Funding Forecast », http://www.rdmag.com/articles/2011/12/2012-global-r-d-funding-forecast-r-d-spending-growth-continues-while-globalization-accelerates.
-
[8]
France : http://www.dgcis.redressement-productif.gouv.fr/politique-et-enjeux/competitivite/credit-impot-recherche
Canada : http://publications.gc.ca/Collection-R/LoPBdP/CIR/899-e.htm
Israél : http://www.investinisrael.gov.il/NR/exeres/E94974C8-983B-4ED6-9E7E-CC7D0EDB1534.htm - [9]
-
[10]
L’auteur remercie ses interlocuteurs, responsables de R&D, pour les entretiens qu’ils lui ont accordés et leurs commentaires et critiques de cette étude. Elle tient également à remercier chaleureusement Jacques Lautman, sociologue, pour ses encouragements, ses conseils et ses relectures critiques.