La langue maternelle des enfants dont les parents viennent d’ailleurs condense de nombreux ingrédients de la transmission familiale. Elle est à la fois un outil et un objet de transmission et sa maîtrise par les enfants les conduit sur la voie du bilinguisme, expérience culturelle, affective et cognitive, porteuse de nombreux bénéfices. Pourtant, tous les enfants qui grandissent dans un contexte plurilingue ne l’investissent pas nécessairement, ou s’en séparent. Dans la migration, les langues minoritaires résistent plus ou moins bien selon les pratiques sociales et culturelles des familles, et elles sont souvent conduites à disparaître au fil des générations. Cependant, d’une génération à l’autre, ces langues et leur transmission reflètent la vitalité des relations affectives et des affiliations au sein de la famille. Cela constitue, donc, pour les cliniciens, un marqueur important à considérer dans le suivi de nos jeunes patients.
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La langue maternelle des enfants dont les parents viennent d’ailleurs condense de nombreux ingrédients de la transmission familiale. Elle est à la fois un outil et un objet de transmission et sa maîtrise par les enfants les conduit sur la voie du bilinguisme, expérience culturelle, affective et cognitive porteuse de nombreux bénéfices. Pourtant, tous les enfants qui grandissent dans un contexte plurilingue ne l’investissent pas nécessairement, ou s’en séparent. Dans la migration, les langues minoritaires résistent plus ou moins bien selon les pratiques sociales et culturelles des familles et sont souvent conduites à disparaître au fil des générations. Cependant, d’une génération à l’autre, ces langues et leur transmission reflètent la vitalité des relations affectives et des affiliations au sein de la famille. Cela constitue donc pour les cliniciens un marqueur important à considérer dans le suivi de nos jeunes patients.
Différents auteurs ont tenté de définir la notion de langue maternelle à partir d’approches sociologique, linguistique, anthropologique, transculturelle ou psychanalytique. Nous rapportons là quelques contributions importantes. Skutnabb-Kangas (2008, p. 86-88), sociolinguiste finlandaise, a décrit quatre registres caractérisant la langue maternelle : l’origine (langue que l’on apprend en premier), l’identification (interne, la langue à laquelle on s’identifie ou externe, la langue à laquelle on est identifié par les autres comme un locuteur natif), la compétence (langue qu’on connaît le mieux) ; la fonction (langue la plus utilisée)…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 02/10/2020
- https://doi.org/10.3917/ep.086.0042

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