CAIRN.INFO : Matières à réflexion

Au milieu des années 1980, le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ, nom générique, car le ministère en a changé plusieurs fois ces 35 dernières années) publiait un plan d’action pour la formation professionnelle (FP) (Ryan, 1986). Une grande réforme de cette filière de formation y était proposée. Globalement, il s’agit d’un mouvement de reprofessionnalisation, qu’il est possible d’associer au mouvement de renouvellement de la formation professionnelle (new vocational education and training, NVET) (Ashton & Green 1996), de la FP qui s’inscrit dans la recherche d’une articulation plus serrée des programmes de formation avec les emplois de destination dans une logique d’adéquation plus étroite entre éducation, formation, emploi et travail. Ce mouvement visait aussi à revaloriser la FP auprès des parents et des jeunes qui avaient tendance à l’éviter. Il ne semblait déjà plus possible alors –aujourd’hui non plus– de tenir pour acquis l’attrait pour la formation professionnelle. C’est du moins ce qui ressort des données annuelles sur les effectifs en formation professionnelle qui font état de la diminution de la présence des jeunes de cette filière scolaire, même après le lancement des réformes du milieu des années 1980.
Ces enjeux constituent le point de départ du présent article. Il s’agit de mieux comprendre l’accès aux programmes de FP en examinant les parcours scolaires des personnes qui s’y inscrivent. L’analyse se fait en deux temps. D’abord, différents parcours qui conduisent des élèves vers la FP sont dégagés…

Français

Au Québec, la formation professionnelle (FP) ou formation aux métiers a connu au milieu des années 1970 une désaffection des élèves doublée d’une forte critique sur sa qualité provenant autant des milieux économiques que des intervenants en éducation. Le ministère de l’Éducation du Québec a entrepris un processus de revalorisation de la FP au milieu des années 1980 qui ne semble pas avoir endigué ce désintérêt. Le point de départ de l’article concerne cet enjeu du recrutement et de l’accès à la FP pour comprendre l’accès à ses programmes en étudiant les parcours scolaires des personnes qui s’y inscrivent. Les différents parcours qui conduisent des élèves en FP sont analysés puis l’impact de différents facteurs éducatifs et sociaux sur la probabilité d’accès à la FP.

Pierre Doray
Département de sociologie
Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie
Université du Québec à Montréal
CP 8888, Succ. Centre-Ville
Montréal, H3C 3P8, Canada
Benoît Laplante
Centre Urbanisation Culture Société
Institut national de la recherche scientifique
385, rue Sherbrooke Est
Montréal (Québec) H2X 1E3, Canada
Natacha Prats
Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie
Université du Québec à Montréal
CP 8888, Suc. Centre-Ville
Montréal, H3C 3P8, Canada
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Mis en ligne sur Cairn.info le 04/10/2021
https://doi.org/10.3917/es.046.0057
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