1 Le concours d’agrégation marque, tous les deux ans, la vie universitaire dans les disciplines concernées. Les maîtres de conférences, jeunes ou moins jeunes, se demandent s’ils doivent s’inscrire ou pas. Les jeunes professeurs se souviennent de cette épreuve récente, et les professeurs les plus reconnus se demandent s’ils seront appelés à faire partie du jury. Toutes les sections du Conseil national des universités (cnu) n’ont pas un concours d’agrégation. Ce mode d’organisation est réservé aux sections issues des facultés de droit, numérotées de 1 à 6 : 01 « Droit privé et sciences criminelles », 02 « Droit public », 03 « Histoire du droit et des institutions », 04 « Science politique », 05 « Sciences économiques » et 06 « Sciences de gestion ». La section 05 est, de ces six sections, la plus importante à la fois par le nombre de professeurs et par le nombre de maîtres de conférences.
2 Pour la section 05, ce concours a sélectionné, entre 1985 et 2001, 245 nouveaux professeurs, soit 42 % des 587 professeurs en activité en 2001. Il n’a fait, à notre connaissance, l’objet d’aucune étude de la part des économistes. Le but de cet article est de combler ce vide et de fournir à la communauté des économistes des repères statistiques sur ce concours.
3 Les archives du concours ne sont informatisées que depuis peu (et encore sur des formats différents d’un concours à l’autre). Pour les concours les plus anciens, nous avons donc dû construire à la main la base des candidats en nous appuyant sur les archives papiers. Toutefois, en raison d’un déménagement des services, ces archives ne remontent pas au-delà du concours 1985. Notre étude se limite donc aux neuf derniers concours. Elle se limite aussi exclusivement à la section 05 car, d’une part, dépouiller manuellement les archives est une tâche fastidieuse et, d’autre part, il est assez naturel d’effectuer un tel travail section par section [1].
4 La limitation dans le temps de notre base comporte à la fois des avantages et des inconvénients : si elle réduit le nombre de nos observations, elle les rend plus homogènes. Comme le montrent déjà nos données sur l’année 1985, l’université n’était pas organisée de la même manière dans les années 1960 et 1970 que dans les années 1980 et 1990. Les assistants et les maîtres assistants y étaient plus nombreux, et ces catégories ne sont pas entièrement comparables à celle de maître de conférences. Le statut de la thèse a également changé avec notamment la suppression du doctorat d’État en 1986.
5 L’incitation à devenir professeur est relativement forte en France : il suffit, pour s’en rendre compte, de comparer les évolutions d’un salaire de maître de conférences avec celui d’un professeur [2]. De plus, même si les deux métiers sont identiques, les différences de statut se traduisent souvent dans les services d’enseignement (volume horaire des cours et des td par exemple).
Les données
6 La base que nous avons construite à l’aide des archives du concours mises à notre disposition par le ministère contient les informations suivantes. Pour chaque candidat de chaque concours, nous avons les caractéristiques suivantes : nom, prénom, sexe, résultat, classement si admis, affectation si admis, noms des rapporteurs, option choisie pour la leçon de spécialité, jour et ordre de passage pour chaque leçon, sujet de chaque leçon, statut professionnel et lieu d’exercice lors du concours, année de naissance et nationalité [3].
7 En aucun cas, nous ne disposons des « notes » mises par les jurys sur les prestations des candidats. Nous n’avons pas non plus d’information sur le contenu du curriculum vitae présenté par les candidats à leur jury.
8 En revanche, nous avons complété cette base à l’aide de la base DocThèse afin d’obtenir pour chaque candidat [4] ayant obtenu un doctorat en France : le titre de sa thèse, l’université où la thèse a été soutenue et le nom du directeur de thèse. Aucune information n’est disponible dans DocThèse sur la composition du jury.
9 Enfin, nous n’avons pas d’information sur le(s) laboratoire(s) de recherche au(x)quel(s) un candidat appartient lors du concours.
Le jury
10 Un élément clef du concours est le jury et, en premier lieu, son président puisqu’il choisit les autres membres. La tradition veut que la présidence alterne d’un concours à l’autre entre Paris et la province et qu’elle soit offerte au professeur le plus ancien dans le grade le plus élevé [5]. Le tableau 22, en annexe, donne un bref descriptif des présidents des différents jurys avec leur université au moment du concours. Cinq des neuf présidents viennent d’une université parisienne et quatre d’une université de province. La règle implicite de l’alternance Paris-province a été respectée, sauf en 1999 où un président parisien a succédé à un autre. Parmi les cinq présidents parisiens, trois viennent de Paris I, ce qui confère à cette université une certaine prédominance. Parmi les quatre universités de province, celle de Rennes I revient deux fois. Toutefois, l’échantillon est très petit et il est difficile d’en tirer des lois générales.
11 Fait 1. Les membres des jurys ne sont pas représentatifs de la population des professeurs. Les professeurs de la région parisienne et de certaines villes de province sont sur-représentés au sein des jurys, tandis que les femmes en sont pratiquement absentes.
12 Le tableau 23, en annexe, présente la liste des membres des différents jurys. Plusieurs remarques s’imposent. Tout d’abord, les hommes forment la très grande majorité des jurys (60/63) [6]. Ensuite, les membres des jurys ont en moyenne 50 ans (médiane à 51 ans, écart-type de 6,7) [7]. Le membre le plus jeune avait 36 ans et le plus âgé, 64 ans. Enfin, alors qu’il y avait 63 places de membres du jury pour les 9 concours que nous étudions, cette fonction n’a été occupée que par 48 personnes différentes. En effet, 9 professeurs ont été membres plusieurs fois dont deux quatre fois.
13 Le tableau 1 et la carte [8] associée montrent les appartenances institutionnelles et géographiques des membres des jurys. Comme le montre la carte, une majorité de membres des jurys est parisienne. En fait, l’ensemble des établissements implantés à Paris abrite 32 membres sur 63, soit 51 %. Il semble s’agir d’une règle implicite : en moyenne, la moitié des membres d’un jury sont parisiens [9].
Établissements des membres des jurys
Établissements des membres des jurys
14 L’Université Paris I domine largement avec 13 membres sur 63, soit 21 % [10]. Même si on contrôle par la règle d’équilibre entre Paris et la province, l’Université Paris I a eu plus de représentants que ne lui en aurait donné une simple règle de proportionnalité au nombre de professeurs de cette université [11].
15 Parmi les 31 membres restants, 2 viennent de l’étranger et 29 d’une université de province. Comme le montre la carte, quatre universités de province fournissent un contingent important de membres : 5 viennent de Rennes I (6 de Rennes), 5 de Lyon II, 4 de Bordeaux et 4 de Nice. Ces quatre universités comptent donc pour 62 % (18/29) des places de jurys allouées à la province. La répartition géographique des professeurs de province membres d’un jury n’est donc pas représentative de la répartition des professeurs de province. En effet, ces quatre universités n’abritent que 19 % des professeurs de province. Les universités d’Aix-Marseille et de Toulouse abritent à elles deux approximativement le même pourcentage (20 %) des professeurs de province mais seulement 10 % des provinciaux membres d’un jury. De manière similaire, de grandes villes universitaires comme Grenoble, Lille, Montpellier ou Strasbourg sont sous-représentées parmi les membres des jurys.
16 À titre de comparaison, la carte 1 représente la répartition géographique des 576 professeurs d’économie en poste en France [12]. La carte 2 fournit un élément de comparaison de la carte du tableau 1 et de la carte 1. En effet, elle présente pour chaque localisation l’indice de participation à un jury donné par le ratio : pourcentage de membres des jurys divisé par pourcentage de professeurs.
Carte 1. Localisation des professeurs d’économie en 2000-01
Carte 1. Localisation des professeurs d’économie en 2000-01
Carte 2. Indice de participation à un jury
Carte 2. Indice de participation à un jury
17 Les universités parisiennes concentrent 34 % des professeurs. La règle implicite qui leur accorde 50 % des places dans les jurys leur est donc favorable. Il est vrai que l’âge moyen des professeurs parisiens est légèrement plus élevé que celui des professeurs de province (53 ans contre 49 ans), mais la proportion des Parisiens parmi les professeurs de plus de 45 ans (par exemple) ne s’élève qu’à 36 %. Indépendamment de l’âge, il y a donc bien une surreprésentativité des professeurs parisiens dans les jurys.
18 De manière un peu surprenante, Paris n’est pas la ville la plus avantagée. Elle est certes plus représentée que si une règle de proportionnalité avait été suivie, mais elle a été moins avantagée que Rennes, Nice, Clermont, Bordeaux, Lyon et Pau. Avec seulement deux (resp. un) professeurs membres d’un jury, la ville de Clermont (resp. Dijon et Pau) est surreprésentée du fait de son petit nombre de professeurs.
19 À la répartition inégalitaire Paris-province s’ajoute donc une répartition inégalitaire au sein des universités parisiennes (en faveur de Paris I) et au sein des universités de province (en faveur d’un groupe de quatre universités).
Les candidats
20 Nous appelons « inscrit » toute personne inscrite au concours. Un certain nombre des inscrits démissionnent avant la présentation des travaux. De plus (surtout pour les concours les plus anciens), certains des inscrits concourent à titre étranger (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas candidats sur les postes de professeurs offerts). Nous appelons donc « candidats » les impétrants qui n’ont pas démissionné et qui concourent sur les postes de professeurs [13].
21 Nous suivons ensuite l’usage du concours pour dénommer les candidats selon leur statut à la sortie du concours. Ceux qui ne sont pas éliminés après la présentation des travaux sont appelés « sous-admissibles ». Les « admissibles » sont les candidats qui continuent après la première leçon (théorie) et qui restent donc en course jusqu’à la fin du concours. Enfin, les « admis » sont ceux qui ont réussi le concours.
Évolution du nombre
22 Fait 2. Entre 1985 et 2001, le nombre de candidats a doublé. Cette augmentation touche particulièrement les femmes dont le nombre a été multiplié par quatre, tandis que les candidatures masculines n’augmentaient que de 50 %.
23 Le graphique 1 retrace l’évolution du nombre de candidats année par année. Après un petit « boum » en 1989, le nombre de candidats se stabilise en 1991 pour augmenter fortement chaque année jusqu’en 1999, puis diminue en 2001.
Nombre de candidats année par année
Nombre de candidats année par année
24 Les sauts de 1989, 1993 et de 1999 peuvent s’expliquer en partie par l’augmentation du nombre de postes (de 20 à 25 en 1989, de 25 à 30 en 1993 et de 30 à 33 en 1999). Toutefois, le concours suivant une telle augmentation a connu (en 1991 et en 2001 mais pas en 1995) un réajustement à la baisse du nombre de candidats.
25 Le tableau 24, en annexe, retrace l’évolution du nombre des candidats depuis 1985 pour chaque étape et en distinguant les femmes des hommes. En moyenne, sur l’ensemble des concours, notons que la proportion de femmes à chaque étape du concours est constante (20 %). L’analyse des éliminations est effectuée plus loin.
Âge des candidats
26 L’âge est un élément important tout au long du concours. Par exemple, on peut penser que plus le candidat est jeune et plus il a d’énergie à consacrer au concours. Ou encore qu’il est moins spécialisé et que, justement, le concours valorise une formation généraliste. En revanche, un candidat plus âgé peut mieux épouser le profil du professeur et répondre ainsi aux attentes du jury.
27 Fait 3. L’âge des candidats diminue légèrement d’année en année. Il diminue aussi tout au long de chaque concours, ce qui peut se traduire par une « prime à la jeunesse ».
28 Comme le montre le tableau 2, l’âge des candidats diminue légèrement d’année en année passant (en moyenne) de 38 ans en 1985 à 34 ans en 2001. Il diminue aussi tout au long des étapes de chaque concours. En effet, les admis ont en moyenne deux ans de moins que l’ensemble des candidats.
Âge des candidats aux différents stades du concours
Âge des candidats aux différents stades du concours
29 Le tableau 25, en annexe, présente la répartition des candidats des différents concours par classe d’âge. En moyenne, 74 % des candidats ont moins de 39 ans. La proportion des candidats de 39 ans ou plus diminue depuis 1997. En effet, si cette proportion pouvait atteindre 40 % avant 1997, elle n’a été successivement que de 28, 18 et 12 % en 1997, 1999 et 2001. Cela est probablement lié à l’introduction (depuis 1998) du concours dit d’« agrégation interne » réservé à des candidats plus âgés. À partir de 35 ans (et particulièrement pour les derniers concours), un candidat est « âgé ». Depuis 1993, plus de la moitié des candidats ont 34 ans ou moins.
Statut des candidats
30 Dans notre base, il est possible de distinguer les candidats selon leur statut. En effet, chaque candidat indique son activité au moment de son inscription au concours. Nous avons construit six classes : les « assistants », les « maîtres-assistants » (regroupements utiles pour les concours 1985 et 1987), les « maîtres de conférences », les « allocataires temporaires d’enseignement et de recherche (ater) », les « chargés de recherche cnrs ou inra » et enfin les « autres ». Notons que toute personne possédant un doctorat français en science économique [14] est admise à s’inscrire au concours. Depuis 1997, l’habilitation à diriger les recherches n’est plus exigée. Enfin, aucun statut professionnel particulier n’est requis.
31 Fait 4. Parmi les candidats, 86 % sont déjà en poste à l’université.
32 La grande majorité des candidats sont des maîtres de conférences ou des maîtres-assistants et cette proportion croît avec le temps. Par construction, le concours sert au passage du corps de maître de conférences à celui de professeur. Il est naturel, par exemple, qu’un individu ayant choisi de travailler au cnrs ou à l’inra ne soit pas attiré par le concours d’agrégation. La catégorie « autres » cache une grande variété de statuts (de professeur dans un lycée à chargé de td, par exemple, mais aussi chargé de mission à la Banque de France).
Statuts des candidats
Statuts des candidats
Origine des candidats
33 Nous examinons maintenant l’origine géographique des candidats : d’abord selon le lieu d’activité au moment du concours, ensuite selon le lieu d’obtention de la thèse.
34 Fait 5. En moyenne, un tiers des candidats exerce une activité dans la région parisienne et un peu moins des deux tiers en province (le résidu se répartissant entre l’étranger et l’outre-mer).
35 Le tableau 4 montre comment les candidats se répartissent entre Paris, la province, l’outre-mer et l’étranger. La répartition du lieu d’activité entre Paris et la province varie relativement peu d’un concours à l’autre.
Lieu d’activité des candidats
Lieu d’activité des candidats
36 De manière plus détaillée, la carte 3 montre la répartition géographique des 851 candidats métropolitains (qui représentent 96 % des candidats). Après la région parisienne, la ville la mieux représentée est Aix-Marseille avec 45 (5 %) candidats sur les neuf derniers concours. Suivent Toulouse (39), Nice (37), Rennes (36) et Bordeaux (30).
Carte 3. Origine des candidats (1985 à 2001)
Carte 3. Origine des candidats (1985 à 2001)
37 La carte 4 présente les villes selon le ratio (pourcentage de candidats/pourcentage de maîtres de conférences). La ville de Nice arrive en tête avec un ratio de 2.6. Indubitablement, il existe une tradition niçoise à passer le concours. À l’opposé se trouve Chambéry avec un ratio de 0.11.
Carte 4. Indice de participation
Carte 4. Indice de participation
38 Avec un indice de 1.3, Paris participe plus que ne le laisserait penser la taille de sa population des maîtres de conférences. Toutefois, cela n’est pas exceptionnel d’autant que de nombreux candidats de la catégorie « autres » sont parisiens. C’est moins que de nombreuses villes de province dont la grande majorité des candidats sont des maîtres de conférences [15]. Cela montre que le fait d’être en poste à Paris ne donne pas une incitation exagérée à passer le concours.
39 Comme les candidats sont en général jeunes, ils ont souvent passé plus de temps dans l’université où ils ont fait leur thèse que dans celle où ils sont en poste. Il est donc intéressant de distinguer les candidats selon leur lieu de soutenance de thèse. Cette information n’est toutefois pas disponible (même en utilisant la base DocThèse) pour tous les candidats. Cela est dû, d’une part, au fait que certains candidats ont un doctorat étranger et, d’autre part, au fait que la base des thèses est incomplète.
Lieu de thèse et lieu d’activité des candidats
Lieu de thèse et lieu d’activité des candidats
40 Fait 6. En moyenne, la moitié des candidats a obtenu sa thèse dans la région parisienne. Parmi ceux-ci, 31 % sont en poste à Paris lors du concours et 19 % en poste en province.
Les épreuves et le processus d’élimination
41 La forme du concours a évolué pendant la période couverte par l’étude. Avant 1999, les concours de notre base comprennent quatre épreuves. La première est la leçon sur travaux, où le candidat expose ses travaux avant une discussion avec les membres du jury. À l’issue de cette épreuve, le jury publie la liste des candidats sous-admissibles, c’est-à-dire admis à poursuivre le concours. Suivent alors une leçon puis un bloc de deux leçons : la leçon de théorie et la leçon d’histoire en vingt-quatre heures. La leçon de théorie se déroule « en loge » : le candidat tire au sort un sujet, le prépare sur place en huit heures, et le présente ensuite aux membres du jury et est interrogé. La leçon d’histoire se déroule en vingt-quatre heures, hors des locaux du concours. Le candidat peut se faire assister par une équipe dont le seul impératif « moral » (car difficilement vérifiable) est qu’elle ne doit comprendre ni agrégé ni directeur de recherche. À l’issue de ce bloc d’épreuves est publiée la liste des candidats admissibles. Enfin, l’admission est constituée de la leçon de spécialité, se déroulant « en loge », à choisir dans une liste limitative dont le nombre et les contours ont varié au cours du temps. Cette leçon n’est pas suivie de questions. Depuis 1999, ce schéma a été modifié : la leçon d’histoire en vingt-quatre heure a disparu, et une option « histoire » est venue s’ajouter aux options de la leçon de spécialité. Celle-ci est suivie désormais d’une discussion avec le jury.
42 Dès le début du concours, un nombre est connu : celui des candidats à éliminer. Il s’obtient en soustrayant au nombre de candidats le nombre des postes offerts [16]. Par exemple, avec 65 candidats pour 20 postes, il y a 45 éliminés en 1985. Toutefois, les candidats ignorent après quelle épreuve ces éliminations auront lieu. En effet, elles peuvent se faire à trois moments clefs : après la présentation des travaux, après la leçon de théorie et à la fin du concours.
43 Fait 7. Même si la répartition des éliminations varie d’un concours à l’autre, une majorité d’éliminations a lieu après la présentation des travaux puis après la leçon de théorie.
44 Le tableau 6 présente, concours par concours, le nombre (et le pourcentage) de candidats éliminés après chaque épreuve.
Les trois étapes de l’élimination
Les trois étapes de l’élimination
45 Le tableau 6 montre qu’il existe de fortes variations d’une année à l’autre. Les concours 1995 et 1999 s’illustrent par de nombreuses éliminations à la suite de l’épreuve sur travaux. Le phénomène étant plus marqué en 1999 où seuls 6 % des candidats ont été éliminés à la fin contre 19 % en 1995. À l’opposé, les années 1987 et 1989 sont caractérisées par un lissage plus important des éliminations même si l’élimination la plus forte continue à se faire après les travaux.
Redoublement
46 Parmi les 886 candidats recensés, tous n’en sont pas à leur première tentative. Le tableau 7 présente, concours par concours, l’ancienneté des 886 candidats.
Ancienneté des candidats concours par concours
Ancienneté des candidats concours par concours
47 En moyenne, les deux tiers des candidats passent le concours pour la première fois. Un quart d’entre eux, en revanche, en est à sa deuxième tentative. Moins de 10 % des candidats en sont à leur troisième tentative et, s’il existe des candidats qui se présentent pour la sixième fois, cela est marginal.
48 Fait 8. Un tiers des candidats n’en est plus à sa première tentative. Les redoublants sont plus âgés et plus masculins que les nouveaux candidats. De plus, ils viennent plus souvent de province et ont plus fréquemment un poste au sein de l’université.
49 Les caractéristiques des redoublants diffèrent légèrement de celles des candidats qui passent le concours pour la première fois. En particulier, la proportion d’universitaires (assistant, maître-assistant et maître de conférences) est plus élevée chez les redoublants que chez les nouveaux candidats (92 % contre 82 %). De manière mécanique, les redoublants sont plus âgés (38 ans en moyenne contre 34 ans pour les nouveaux candidats). Les redoublants sont plus souvent des hommes que les nouveaux candidats (85 % contre 79 %), mais cela peut être lié à l’âge (les femmes étant moins nombreuses dans les concours plus anciens). Enfin, les redoublants viennent plus de la province (71 % contre 59 % pour les nouveaux).
Les admis et les taux de réussite apparents
50 Dans cette section, nous détaillons les caractéristiques des admis et nous les comparons avec celles des candidats. Nous calculons pour cela des taux de réussite apparents consistant simplement en le ratio du nombre d’admis avec une certaine propriété divisé par le nombre de candidats ayant cette propriété.
51 Le taux de réussite n’est qu’apparent car les candidats choisissent librement de participer ou pas au concours, et ce choix peut dépendre de ces caractéristiques que nous étudions. Un problème de biais de sélection apparaît donc. Nous ne cherchons pas ici à résoudre cette difficulté, les statistiques descriptives présentées étant intéressantes en elles-mêmes.
Le nombre d’admis et leur genre
52 Le nombre de candidats admis est, en général, égal au nombre de postes offerts au concours (seul le concours 1991 déroge à cette règle). Entre 1985 et 2001, le nombre de candidats a doublé, tandis que le nombre de postes offerts n’a été multiplié que par 1,65. Toutes choses égales par ailleurs, il est donc plus difficile de réussir le concours aujourd’hui qu’hier. De 20 en 1985, le nombre de places est passé à 33 en 2001 mais la hausse s’est faite par paliers. Le graphique 2 retrace cette évolution (voir aussi le tableau 24) et distingue les admis selon leur genre.
Nombre de candidats admis pour chaque concours
Nombre de candidats admis pour chaque concours
53 Ce graphique montre que la proportion de femmes reçues a évolué le long des concours, traduisant l’augmentation du nombre des candidates. Sur les trois concours les plus anciens (1985, 1987 et 1989) la proportion de femmes admises est, en moyenne, légèrement inférieure à 10 % tandis qu’elle s’élève à 26 % en moyenne pour 1991, 1993 et 1995 puis à 23 % pour 1997, 1999 et 2001.
54 Fait 9. En moyenne sur les neuf concours, le genre n’influence pas la réussite des candidats.
55 Le tableau 8 présente les taux de réussite apparents des femmes (resp. des hommes) concours par concours et pour les différents stades de chaque concours. Par exemple, la première ligne indique tout d’abord que parmi toutes les femmes candidates au concours 1985, 40 % d’entre elles ont réussi le concours. Ensuite, parmi la sous-population des femmes sous-admissibles pour ce concours, 40 % ont été nommées professeurs. Enfin, parmi celles qui ont été admissibles, 67 % ont été admises.
Taux de réussite selon le genre et le stade du concours
Taux de réussite selon le genre et le stade du concours
56 Quel que soit le sexe, le taux de réussite des candidats a tendance à diminuer au cours du temps du fait de l’augmentation plus forte du nombre de candidats que du nombre de places. En revanche, celui des admissibles reste relativement constant.
57 En moyenne sur les neuf concours étudiés, la réussite des femmes est similaire à celle des hommes [17]. Cela peut paraître surprenant car le concours a la réputation d’être plutôt favorable aux candidats masculins. Cette image est peut-être due au nombre plus important de candidats hommes (80 % en moyenne sur les neuf concours). Apparemment, la plus forte proportion d’hommes parmi les admis (80 % en moyenne sur les neuf concours) vient simplement du fait que plus d’hommes se présentent. Pour explorer plus précisément cette question, il faudrait pouvoir étudier l’autosélection des candidats.
58 Enfin, du fait du plus faible nombre de candidats femmes, le taux de réussite féminin varie plus fortement d’un concours à l’autre (de 15 % en 1999 à 57 % en 1993) que celui des hommes (compris entre 23 % en 1997 et 37 % en 1987).
Âge des admis
59 En moyenne, les deux tiers des admis ont 34 ans ou moins, mais cette proportion peut varier fortement d’un concours à l’autre. Le tableau 9 indique les taux de réussite apparents concours par concours pour chaque classe d’âge ainsi qu’un indice de réussite relative (taux de réussite d’une classe d’âge divisé par le taux de réussite total) qui permet de contrôler pour l’accroissement du nombre de candidats.
Taux de réussite par classe d’âge
Taux de réussite par classe d’âge
60 Fait 10. Les candidats les plus jeunes réussissent mieux le concours.
61 En moyenne, les moins de 30 ans réussissent le concours avec une chance sur deux. Le taux de réussite apparent [18] diminue ensuite avec l’âge (31 % pour les 31-34 et 21 % pour les 35-38). Cette diminution se stabilise ensuite puisque les 39-42 ne semblent pas moins bien réussir, en moyenne, que les 35-38.
62 La réussite d’une classe d’âge varie fortement d’un concours à l’autre. Toutefois, la réussite relative des moins de 30 ans est pratiquement toujours supérieure à la moyenne. La réussite des 31-34 ans est en général supérieure à la moyenne ou légèrement inférieure. En revanche, les plus de 43 ans réussissent toujours moins bien que la moyenne (sauf en 1989). De manière similaire, bien que moins marquée, les 35-38 ans et les 39-42 ans ont une performance plutôt inférieure à la moyenne.
Ancienneté des admis
63 S’il est certain qu’il n’est jamais agréable d’échouer, est-il pour autant pénalisant de redoubler le concours ? Il s’agit d’une question difficile. D’une part, avoir échoué envoie un mauvais signal aux jurys futurs ; d’autre part, le candidat possède une plus grande expérience. Un élément de réponse est apporté par le tableau 10.
Taux de réussite selon l’ancienneté, concours par concours
Taux de réussite selon l’ancienneté, concours par concours
64 Fait 11. L’ancienneté d’un candidat ne le pénalise pas lors de sa deuxième tentative et le pénalise légèrement au cours de son troisième essai.
65 En moyenne, le profil de l’ancienneté des candidats est très proche de celui des admis. Les taux de réussite (moyens) sont de 166/574 = 29 % pour les nouveaux candidats, 27 % pour les candidats qui redoublent, 22 % pour ceux qui triplent, 11 % pour ceux qui quadruplent, 20 % pour la cinquième tentative et 33 % pour la sixième. Si l’on écarte ces deux derniers cas qui ne concernent que peu de candidats, le taux de réussite décroît légèrement avec le nombre de tentatives. En particulier, le taux de réussite chute fortement lors du quatrième essai. Redoubler, en revanche, ne semble pas pénalisant [19].
Statuts des admis
66 Comme le montre le tableau 11, les taux de réussite varient d’un statut à l’autre. Le taux de succès apparent est relativement stable au sein des universitaires (entre 25 et 30 %). De plus, comme ceux-ci constituent la grande majorité des candidats, leur taux de réussite est très proche de la moyenne. Les cr sont admis dans 43 % des cas ce qui est nettement supérieur à la moyenne. Toutefois cette population est très petite et on doit être en présence d’un fort biais de sélection. La catégorie « autre » réussit moins bien que la moyenne.
Taux de réussite selon le statut, concours par concours
Taux de réussite selon le statut, concours par concours
67 Une grande majorité des candidats admis est maître de conférences (70 %) et l’« université » (assistant, maître-assistant, maître de conférences et ater) s’accapare 86 % des postes, mais cela est cohérent avec le fait que cette grande catégorie représente aussi 86 % des candidats.
68 Fait 12. Les chargés de recherche cnrs ou inra ont un taux de réussite apparent plus élevé que la moyenne, tandis que les candidats hors université et hors cnrs ou inra réussissent moins bien que la moyenne.
Lieu d’activité et d’obtention de la thèse des admis
69 En moyenne sur les neuf concours, la moitié des admis exercent une activité dans la région parisienne et la moitié en province. Toutefois, comme pratiquement les deux tiers des candidats travaillent en province, le taux de réussite apparent des « Parisiens » est nettement plus élevé. Comme le montre le tableau 12.
Taux de réussite selon le lieu d’activité
Taux de réussite selon le lieu d’activité
70 Fait 13. Un candidat exerçant une activité à Paris a un taux apparent de réussite deux fois plus élevé qu’un candidat de province. Mais le taux de réussite varie très fortement d’une ville de province à l’autre.
71 La carte 5 montre, de manière plus détaillée, comment se décompose le taux de réussite moyen de la province entre les différentes villes. Les villes qui dépassent le taux de réussite de la région parisienne fournissent en général peu de candidats au concours (voir la carte 3), et leurs bons taux de réussite doivent être interprétés avec prudence. En revanche, les villes fournissant le plus de candidats (Aix-Marseille, Toulouse, Nice, Rennes et Bordeaux) affichent une réussite nettement en dessous de celle de la région parisienne.
Carte 5. Taux de réussite selon le lieu d’activité
Carte 5. Taux de réussite selon le lieu d’activité
72 Bien entendu, le taux de réussite de la région parisienne (40 %) cache de grandes disparités entre les différents lieux d’activité. Pour ne citer que les universités qui fournissent les bataillons de candidats les plus importants, notons que Paris I avec 53 candidats (en poste) et un taux de réussite de 53 % est au dessus de la moyenne. Parmi les 45 candidats en poste à Paris IX, 40 % ont été agrégés, soit exactement le taux de réussite moyen de la région parisienne. En revanche, seuls 25 % des 32 candidats de Paris II ont réussi le concours. Par ailleurs, avec moins de candidats il est vrai, l’université d’Évry affiche un taux de réussite de 71 % (14 candidats) et celle de Cergy-Pontoise de 56 % (16 candidats).
73 Le lieu d’activité d’un candidat ne reflète pas forcément bien son cursus. En particulier comme beaucoup de candidats sont relativement jeunes, ils ont peut-être plus d’affinité avec l’université où ils ont effectué leur thèse qu’avec celle de leur premier poste.
74 Le tableau 13 montre, toutefois, que le lieu d’activité semble être plus important que celui d’obtention de la thèse (du moins pour les candidats pour lesquels les deux informations sont disponibles). En effet, les candidats en poste en province mais ayant obtenu leur thèse à Paris ont le même taux de réussite apparent que les candidats en poste en province avec une thèse soutenue en province.
Taux de réussite selon le lieu de thèse et d’activité
Taux de réussite selon le lieu de thèse et d’activité
75 Nous ne reportons pas ici les taux de réussite par université d’obtention de la thèse. Signalons tout de même que parmi les 730 candidats pour lesquels nous avons l’information, 203 ont soutenu leur thèse à Paris I et que le taux de réussite apparent de ces 203 candidats est de 41 %. Il s’agit du taux de réussite le plus élevé parmi les « grosses » universités. À titre de comparaison, les 67 candidats de Paris X (le deuxième bataillon de candidats par la taille) ont un taux de réussite de 18 %. Avec moins de candidats (21), l’ehess a un taux de réussite de 48 %.
Affectations des admis
76 La carte 6 présente la carte des affectations des candidats admis aux concours. Le tableau 26, en annexe, détaille tous les postes offerts au concours avec pour chacun la moyenne du rang des candidats ayant choisi ce poste. Au total, les 243 emplois de professeurs se répartissent sur 55 universités. Les universités les plus sollicitées pour accueillir les lauréats sont : Lille I (12 postes), Nancy II (12), Grenoble II (11), Le Mans (10) et Rennes I (10). Quinze universités n’ont offert qu’un seul poste sur les 243.
Carte 6. Ville d’affectation des admis
Carte 6. Ville d’affectation des admis
77 D’après le rang moyen des candidats, les universités les plus convoitées sont : Paris XI (rang moyen 1), Aix-Marseille-II (3), Rouen (3), Paris XIII (4), Évry (6), Lille II (6), Lille III (6) et Orléans (6). À l’exception d’Aix-Marseille, la proximité de Paris semble jouer un rôle important dans le choix des candidats les mieux classés. Les universités les moins prisées par les candidats sont La Réunion (26), Metz (26), Chambéry (27), l’iut Belfort-Montbéliard (27) et Corte (28).
78 La comparaison des cartes 6 et 7 donne une idée (imparfaite) des mouvements après la première affectation.
Carte 7. Ville d’affectation en 2000-2001 des admis
Carte 7. Ville d’affectation en 2000-2001 des admis
79 Fait 14. La région parisienne qui accueille peu d’agrégés immédiats abrite en 2000/01 une forte proportion (23 %) des admis aux concours 1985 à 2001.
Liens jury-candidats
80 Par construction, le concours n’est pas anonyme. Il est donc légitime de se demander si les candidats qui ont un lien avec les membres du jury sont avantagés ou non. Il pourrait, par exemple, s’agir d’un phénomène d’auto-sélection : sachant qui va être dans le jury, un candidat décide de s’inscrire ou non (même si l’on ne connaît que le nom du président au moment de l’inscription).
81 Nous disons qu’un candidat a un lien avec le jury si l’une des trois conditions suivantes est remplie. (i) Le candidat travaille au moment du concours dans la même université qu’un des membres du jury. (ii) Le candidat a soutenu sa thèse dans l’université d’un des membres du jury. (iii) Le directeur de thèse du candidat est dans le jury. Il s’agit d’une définition assez large. En particulier, le tableau 14 montre que 40 % des candidats ont, de ce fait, un lien avec leur jury.
82 Fait 15. Un candidat lié au jury a un taux apparent de réussite plus élevé qu’un candidat sans lien.
83 Le tableau 14 montre que la proportion de candidats liés au jury et leur taux de réussite varient fortement d’une année à l’autre : seulement 19 % de candidats liés au jury en 1999 (avec un taux de réussite de 23 %) contre 53 % en 1993 (avec un taux de réussite de 46 %).
Les sujets
Leçon de théorie
84 À la différence des sujets de la leçon de spécialité, ceux de la leçon de théorie ne sont pas classés par thème par le jury. Comme le montre le tableau 16, nous les avons donc regroupés nous-mêmes en dix thèmes : Finance (43 sujets), Économie internationale (29), Économie industrielle (90), Macroéconomie (93), Méthodologie (41), Microéconomie (29), Monnaie (52), Économie publique (31), Réflexion sur la science économique (31) et Économie du travail (27). Il s’agit d’un découpage difficile et nécessairement un peu arbitraire car certains sujets invitent à aborder plusieurs thèmes. Certains sujets pourront donc paraître « mal classés », mais nous espérons qu’en moyenne notre classement est cohérent.
85 Une analyse de ces sujets (dont la liste exhaustive est présentée en annexe) fait d’abord apparaître dans une majorité de concours de véritables classiques rédigés sous une forme ou une autre. Ainsi, par exemple, nous ne saurions trop recommander aux candidats une préparation sur les « crises financières », une autre sur les « rendements croissants », une troisième sur « les théories de la croissance » et une sur les « anticipations ». D’autres, au contraire, sont plus atypiques comme ce sujet sur « temps historique et temps logique en sciences économiques » ou cet autre sur la « comptabilité en temps de travail ». Face à cette diversité, il est intéressant d’examiner si certains types de sujets sont plus favorables aux candidats que d’autres. Question que nous abordons dans cette section, d’abord indépendamment des caractéristiques des candidats, puis en rapprochant les sujets posés des domaines de recherche des candidats.
86 Notons tout d’abord, en observant le tableau 16, qu’aucune tendance nette ne se dessine dans les évolutions au cours du temps des thèmes des sujets de leçons de théorie : probablement plus liés aux domaines de recherche des membres du jury qu’à de purs effets de modes, les thèmes des leçons appartiennent plus souvent au domaine de la macroéconomie ou de l’économie industrielle qu’au champ de l’économie internationale ou de l’économie publique, mais la fréquence d’apparition de ces thèmes varie beaucoup d’un concours à l’autre. Ainsi l’économie du travail n’est-elle jamais apparue dans les concours 1987 et 1999 tandis qu’elle représente 11 % des sujets en 1989. On notera, toutefois, une baisse certaine des sujets classés dans les thèmes « méthodologie » et « réflexion sur la science économique ».
Thèmes des leçons de théorie
Thèmes des leçons de théorie
Taux de réussite apparents selon le thème
Taux de réussite apparents selon le thème
87 Il semble pas non plus qu’un thème rare ou, au contraire, un thème courant de leçon de théorie rende la réussite plus aisée pour les candidats. Ainsi, la « microéconomie », qui rassemble sur tous les concours 6 % des sujets, fait-elle apparaître un taux de réussite très élevé (72 %), mais le constat inverse doit être fait pour l’« économie du travail » (6 % des sujets aussi, mais un taux de réussite en dessous de la moyenne, à 48 %). Ces deux exemples montrent aussi que le taux de réussite varie fortement d’un thème à l’autre. Les thèmes relativement transversaux comme « méthodologie » et « réflexions sur la science économique » réussissent plutôt bien aux sous-admissibles.
88 Les sujets étant attribués de manière aléatoire aux candidats, il peut sembler que la chance joue un rôle important dans ce concours. En particulier, et assez logiquement, on entend souvent les candidats souhaiter traiter un sujet proche de leur sujet de thèse. Nous explorons la pertinence de ce point de vue à l’aide des tableaux 18 et 19.
89 Pour chaque candidat, nous avons établi quel était le lien entre son sujet de thèse et le sujet de sa leçon de théorie. Trois types de liens ont été retenus : fort, moyen et faible [20]. En moyenne sur tous les concours étudiés (voir le tableau 18), 22 % des candidats ont eu la « chance » d’avoir un sujet de leçon fortement lié à celui de leur thèse, 30 % moyennement lié et 48 % faiblement lié.
Lien thèse-sujet chez les sous-admissibles
Lien thèse-sujet chez les sous-admissibles
90 Fait 16. Avoir un sujet de leçon de théorie proche de son sujet de thèse pénalise plutôt un candidat qu’il ne l’avantage.
91 Le tableau 19 présente les taux apparents de réussite au concours selon l’intensité du lien sujet de thèse, sujet de leçon. De manière un peu surprenante, les candidats, qui ont planché sur un sujet fortement lié à celui de leur thèse, ont moins bien réussi que les autres. Plusieurs explications peuvent être avancées. Tout d’abord, les jurys ont pu être plus exigeants vis-à-vis de ces candidats. Ensuite, ces candidats étaient peut-être (paradoxalement) moins bien préparés sur ce thème (qui a fait une leçon blanche sur son sujet de thèse ?). Enfin, les candidats ont pu avoir tendance à aborder ce type de sujet de manière trop étroite, alors qu’un sujet moins familier pousse à plus d’éclectisme.
Taux de réussite selon le lien thèse-sujet
Taux de réussite selon le lien thèse-sujet
92 Comme le montre le tableau 19, ce qui maximise les chances de réussite pour un sous-admissible est d’avoir à traiter un sujet « moyennement lié » à celui de ses recherches. Sans doute est-ce avec ce type de sujet que chaque candidat peut au mieux exploiter à la fois les connaissances issues de son travail de recherche et sa préparation aux épreuves du concours.
Leçon de spécialité
93 Nous examinons maintenant ce qui a trait aux leçons de spécialité, dont le thème est choisi par les candidats au début du concours.
94 Notons d’abord que l’option « Histoire » n’apparaît qu’en 1999, la leçon d’histoire en vingt-quatre heures non optionnelle ayant disparu des épreuves lors de ce même concours. Les commentaires qui suivent excluent donc cette option, trop peu représentée dans nos statistiques. Si, comme on l’a vu, les sujets des leçons de théorie donnés par les jurys ne semblent pas dictées par des phénomènes de mode, les domaines choisis par les candidats pour leur leçon de spécialité, et qui reflètent généralement leur sujet de thèse, semblent, quant à eux, répondre à des évolutions plus régulières. Par exemple, l’option « Statistique et économétrie » est choisie par 3 % des candidats en 1985 et par 10 % en 2001, et l’option « Économie publique » passe de 7 à 17 % entre 1989 et 2001. Au contraire, l’option « Économie du travail » totalise 18 % des choix des candidats en 1985 mais 8 % en 2001. Dans tous ces cas, il semble s’agir d’une tendance régulière et non d’un phénomène purement aléatoire. Même si on ne peut en tirer de conclusions générales sur le déplacement au cours du temps des questions que se pose la discipline et sur ses évolutions méthodologiques, il serait certainement intéressant d’analyser plus systématiquement les thèmes choisis par les économistes au moment de leur thèse.
95 Certaines options prédisposent-elles plus à la réussite que d’autres ? Il semblerait bien que oui, comme le montre le tableau 21. Le taux de réussite moyen de ce tableau, tous concours confondus, étant de 31 %, les spécialités gagnantes sont « Statistique et économétrie » avec 40 % de réussite et « Économie du travail » avec 38 %, tandis que l’option « Économie du développement » est la lanterne rouge avec un taux de réussite de 23 %. On peut aussi constater, en utilisant les tableaux 20 et 21, qu’une option rare est un meilleur facteur de succès qu’une option courante : « Économie du travail » et « Statistique et économétrie » sont, on l’a vu, à la fois les options les moins fréquemment choisies et les plus favorables au succès, tandis que « Économie internationale » et « Économie industrielle » figurent à la fois parmi les trois options les plus fréquentes et parmi les trois taux de réussite les plus faibles. Plusieurs explications peuvent être avancées. Une première consiste à penser que le jury, consciemment ou non, veut agréger des économistes dans chaque domaine de spécialité de façon à peu près équilibrée. Dès lors, un domaine peu encombré suscite moins de concurrence entre les candidats et le taux de réussite y est plus élevé. Une seconde explication repose sur des considérations de structure : les options les moins fréquentes le seraient parce que plus difficiles et élitistes, attirant de ce fait de meilleurs économistes qui se retrouveraient donc in fine plus fréquemment agrégés que les autres. Une autre explication encore, en particulier dans le domaine « Statistique et économétrie » est plus liée à l’autosélection : étant donné la forme habituellement prise par les exposés des leçons, il est possible qu’un domaine très technique paraisse aux candidats plus difficile à mettre en valeur ; seuls les très bons économètres prendraient alors le risque de choisir cette option.
Option choisie par les candidats
Option choisie par les candidats
Taux de réussite apparents selon l’option
Taux de réussite apparents selon l’option
Conclusions
96 Plusieurs conclusions peuvent être tirées de cet examen statistique. Sur l’évolution du concours lui-même, la tendance perceptible au rajeunissement et à la féminisation des candidats est nettement confirmée, tandis qu’aucune tendance semblable ne se dessine du côté des jurys. La suprématie de Paris, à la fois dans la proportion des candidats et dans la réussite de ceux-ci, est elle aussi très marquée, la situation des universités de province étant très disparate. Cette analyse de statistique descriptive n’établit aucun lien causal entre les différentes caractéristiques examinées et le taux de réussite. Néanmoins, il s’en dégage quelques faits stylisés qui permettent de donner certains conseils aux candidats potentiels. En premier lieu, les jeunes docteurs devraient s’inscrire au concours le plus tôt possible après la fin de leur thèse afin de bénéficier de l’évidente « prime à la jeunesse » que reflète notre analyse. En second lieu, en cas d’échec, les candidats ne doivent pas craindre de se présenter à nouveau, le fait d’avoir échoué n’ayant aucune conséquence négative sur leur réussite future. Ensuite, les candidates ne doivent pas redouter une quelconque discrimination à leur égard, les taux de réussite féminin et masculin n’étant pas sensiblement différents. Les candidats ne doivent pas non plus redouter des sujets éloignés de leur domaine de recherche, cette situation semblant même plus favorable à leur réussite qu’un sujet trop familier. Parmi les idées reçues sur le concours, on entend souvent dire que sa forme avantage les candidats généralistes et de formation littéraire. Toutefois, le taux de réussite élevé de ceux qui ont choisi l’option « Statistique et économétrie » pourrait indiquer que les jurys valorisent aussi ce type de spécialisation. Les candidats non universitaires connaissent des sorts très différents : tandis que les chercheurs du cnrs ou de l’inra réussissent mieux que leurs collègues universitaires, les candidats venant d’autres institutions ont, au contraire, des taux d’échec plus élevés. Enfin, le taux de succès au concours est augmenté par la proximité institutionnelle ou scientifique avec un membre du jury, phénomène probablement inévitable pour un concours intervenant pour les candidats plusieurs années après leur entrée dans la profession.
97 Enfin, une proposition plus normative découle de notre analyse, dans la mesure où la leçon sur travaux et la leçon de théorie font une grande partie de l’élimination des candidats. Peut-être pourrait on envisager, du simple point de vue de l’économie de coût et de temps à la fois pour les candidats et pour les jurys, de supprimer la leçon de spécialité [21].
Présidents des jurys
Présidents des jurys
Membres des jurys de 1985 à 2001
Membres des jurys de 1985 à 2001
Nombres de candidats aux différents stades du concours
Nombres de candidats aux différents stades du concours
Répartition des candidats par classe d’âge
Répartition des candidats par classe d’âge
Affectations des admis
Affectations des admis
Sujets de la leçon de théorie par thème
Finance
98 Comment la théorie du portefeuille peut-elle éclairer les choix d’investissement des firmes ? (1987)
99 Doit-on introduire les variables financières dans une analyse de l’équilibre de la firme ? (1987)
100 L’effet de levier de l’endettement (1987)
101 La dilatation de la sphère financière (1987)
102 Les théories de l’instabilité financière (1989)
103 La gestion inter-temporelle du patrimoine des ménages (1991)
104 La spéculation (1991)
105 Les bulles financières (1991)
106 Les choix de portefeuille (1991)
107 L’apport du medaf (Modèle d’équilibre des actifs financiers) (ou capm) à l’analyse des stratégies de croissance des firmes (1993)
108 Le q de Tobin (1993)
109 Le krach boursier (1993)
110 Le poids des contraintes financières dans la politique d’investissement des entreprises (1993)
111 Les ruées bancaires sont-elles rationnelles ? (1993)
112 L’arbitrage sur les marchés financiers (1995)
113 L’endettement et le comportement des entreprises (1995)
114 L’interdépendance des places boursières (1995)
115 L’intégration financière internationale (1995)
116 La spéculation (1995)
117 Le rôle « des fondamentaux » dans la détermination des prix des actifs (1995)
118 Le surendettement des agents privés (1995)
119 Les bulles spéculatives (1995)
120 Les fonctions des produits dérivés sur les marchés financiers (1995)
121 Où en est la théorie de l’efficience des marchés financiers ? (1995)
122 Arbitrage et Spéculation (1997)
123 L’apport du modèle de portefeuille au choix des investissement (1997)
124 L’endettement rend-il la firme plus efficiente ? (1997)
125 L’importance de la contrainte financière dans la décision de financement de l’entreprise (1997)
126 Qu’est ce qu’une banque efficiente ? (1997)
127 Finance intermédiée et finance de marchés (1999)
128 Globalisation financière et taux d’intérêt (1999)
129 La diversification des portefeuilles financiers (1999)
130 La théorie de Modigliani-Miller (1999)
131 Le comportement d’épargne des ménages (1999)
132 Le rationnement du crédit (1999)
133 Comment expliquer les crises financières ? (2001)
134 Comment mesurer le degré d’ingégration financière internationale ? (2001)
135 Comment peut-on évaluer et analyser l’importance des effets de cours boursiers sur la consommation ? (2001)
136 Existe-t-il une structure financière optimale de la firme ? (2001)
137 La bourse est-elle un « casino » ? (2001)
138 La volatilité des cours boursiers est-elle excessive ? (2001)
139 Qu’apporte le q de Tobin à l’analyse des marchés boursiers ? (2001)
140 Quelles sont les origines et les conséquences du rationnement du crédit des banques ? (2001)
Économie internationale
141 Dimension des nations et spécialisation internationale (1985)
142 Qu’est-ce que la contrainte extérieure ? (1985)
143 L’influence du commerce international sur les revenus des facteurs de production (1987)
144 Quelle est l’influence de l’échange international sur les structures des marchés ? (1987)
145 Quelles relations peut-on établir entre les échanges internationaux de marchandises et les investissements directs ? (1987)
146 La mobilité internationale du capital (1989)
147 La nation est-elle encore un concept opératoire dans l’analyse économique ? (1989)
148 La portée du modèle de mundell-fleming (1989)
149 Les justifications analytiques de l’élargissement du champ de la comptabilité nationale (1989)
150 Où en est la théorie économique de l’échange international ? (1989)
151 Portée de la théorie de l’intégration économique internationale (1989)
152 Validité de la théorie de l’intégration économique (1991)
153 La localisation internationale des activités industrielles (1993)
154 Peut-on produire des avantages comparatifs ? (1993)
155 Commerce international et marché du travail (1995)
156 Existe-t-il une taille optimale des nations (1997)
157 La compétitivité hors prix des nations (1997)
158 La dynamique des négociations commerciale (1997)
159 Le rôle du commerce international dans le processus de rattrapage (1997)
160 La théorie des coûts comparatifs (1999)
161 Transmission internationale des déséquilibres (1999)
162 Analyse économique des migrations (2001)
163 Comment les théories économiques définissent-elles la nation ? (2001)
164 La régionalisation des échanges s’oppose-t-elle au libre-échange mondial ? (2001)
165 Le commerce international sans avantages comparatifs… (2001)
166 Les rendements croissants peuvent-ils justifier le protectionnisme ? (2001)
167 Peut-on expliquer les échanges internationaux intra-branche ? (2001)
168 Peut-on justifier les unions douanières ? (2001)
169 Qu’est-ce qu’un déficit des paiements courants soutenables ? (2001)
Économie industrielle
170 La concurrence oligopolistique et ses effets (1985)
171 La firme et l’internalisation des marchés (1985)
172 Les fondements théoriques des politiques industrielles (1985)
173 Comment prendre en compte l’incertitude lors des choix stratégiques des entreprises ? (1987)
174 La concurrence est-elle nécessaire à l’innovation ? (1987)
175 La maximisation des profits constitue-t-elle l’objectif fondamental des entreprises ? (1987)
176 Le contrôle de la concentration repose-t-il sur des fondements théoriques ? (1987)
177 Les caractéristiques des coûts de production suffisent-elles à déterminer les structures de marché ? (1987)
178 Quels sont les facteurs favorables à la formation des ententes ? (1987)
179 Discrimination par les prix et différenciation des produits dans les stratégies de l’entreprise (1989)
180 Économies d’échelle et économies d’envergure (Economies of scope) (1989)
181 La théorie des marchés contestables (1989)
182 La théorie du monopole naturel (1989)
183 Le coût marginal de longue période (1989)
184 Les déterminants de l’investissement (1989)
185 Les implications théoriques des rendements croissants (1989)
186 Les théories économiques de la firme (1989)
187 Où en est la théorie de la localisation ? (1989)
188 Que reste-t-il de la théorie de la concurrence monopolistique ? (1989)
189 Espace et concurrence (1991)
190 Les objectifs de la firme (1991)
191 Les politiques de marge dans la fixation des prix (1991)
192 Que reste-t-il de la concurrence par les prix ? (1991)
193 Théorie du groupe industriel (1991)
194 Dans quelle mesure la théorie des marchés contestables constitue-t-elle une approche nouvelle du fonctionnement des marchés ? (1993)
195 Dans quelle mesure les enseignements de la théorie de l’agence ont-ils réduit la pertinence de la théorie managériale de la firme ? (1993)
196 Faut-il déréglementer les banques ? (1993)
197 L’investissement immatériel comme facteur de protection d’une position de marché (1993)
198 La concurrence par la qualité (1993)
199 La diffusion des innovations (1993)
200 La différenciation du produit (1993)
201 La spécificité de la firme bancaire (1993)
202 La théorie de la firme est-elle, aujourd’hui, supplantée par la théorie de l’organisation industrielle ? (1993)
203 Le dilemme du prisonnier (1993)
204 Le rôle des asymétries d’information dans le comportement des firmes (1993)
205 Les effets macroéconomiques de la concurrence imparfaite (1993)
206 Les justifications théoriques de la hiérarchie (1993)
207 Libéralisation commerciale et stratégie commerciale (1993)
208 Peut-on analyser la concurrence bancaire à l’aide des outils de l’économie industrielle ? (1993)
209 Prix et quantités comme variables stratégiques des offreurs (1993)
210 Rendements d’échelle et structure de marché (1993)
211 Analyse récente des barrières à l’entrée (1995)
212 Différenciation des produits et concurrence imparfaite (1995)
213 L’équilibre de Nash (1995)
214 La collusion des firmes (1995)
215 La discrimination par les prix (1995)
216 La privatisation des monopoles publics (1995)
217 Le monopole naturel (1995)
218 Les pratiques anti-concurrentielles (1995)
219 Qu’est-ce qu’une firme ? (1995)
220 Compétitivité des entreprises - compétitivité des nations (1997)
221 Coût irrécouvrable et concurrence (1997)
222 Défaillances du marché et erreurs imputables aux organisations (1997)
223 L’analyse économique de la hiérarchie (1997)
224 L’hypothèse des rendements non décroissants (1997)
225 L’indépendance des acteurs demeure-t-elle une règle fondamentale du fonctionnement des marchés ? (1997)
226 La diffusion internationale des innovations (1997)
227 La pertinence du concept d’équilibre de Cournot-Nash dans l’analyse du comportement des firmes sur leurs marchés (1997)
228 La réputation (1997)
229 La théorie de la concurrence peut-elle se réduire à une compétition de parts de marchés (1997)
230 Le processus concurrentiel engendre-t-il son autodestruction (1997)
231 Les effets de la concentration des firmes sur l’efficience des marchés (1997)
232 Les frontières de l’entreprise (1997)
233 Les innovations requièrent-elles des restrictions de concurrence (1997)
234 Les marchés d’occasion (1997)
235 Performances des firmes et structures de marché (1997)
236 Quels rapports établissez-vous entre marché et organisation ? (1997)
237 Concurrence et innovation (1999)
238 Économies d’échelle et structure de marché (1999)
239 Innovation et croissance (1999)
240 L’efficience dynamique des économies de marchés (1999)
241 La gouvernance d’entreprise (1999)
242 Les rendements croissants (1999)
243 Comment analyse-t-on la concurrence dans le secteur bancaire ? (2001)
244 Comment peut-on expliquer le développement des formes « hybrides » de marché (au sens de O.E. Williamson) (2001)
245 Comment peut-on expliquer le maintien de la concurrence sur les marchés où les rendements sont croissants ? (2001)
246 Dans quelles mesures la théorie des marchés contestables constitue-t-elle une approche nouvelle du fonctionnement des marchés ? (2001)
247 En quoi la nouvelle économie est-elle spécifique ? (2001)
248 Existe-t-il un lien entre efficacité des firmes et structures de marché ? (2001)
249 L’approche néo-classique de la concurrence permet-elle d’expliquer les stratégies d’innovation des firmes ? (2001)
250 La différenciation des produits : demande de différence ou demande de variété ? (2001)
251 La notion d’irréversibilité permet-elle de comprendre certains comportements stratégiques des entreprises ? (2001)
252 La théorie de la « nouvelle économie géographique » permet-elle d’expliquer les localisations des agents ? (2001)
253 Le concept d’équilibre Cournot-Nash est-il pertinent, dans tous les cas, pour analyser le comportement des firmes ? (2001)
254 Les asymétries d’information et l’activité bancaire (2001)
255 Les externalités de réseau influencent-elles la concurrence ? (2001)
256 Peut-on rendre efficient le monopole naturel ? (2001)
257 Que reste-t-il des monopoles naturels ? (2001)
258 Quels sont les effets de la publicité sur le bien-être des consommateurs ? (2001)
259 Une menace de guerre de prix peut-elle dissuader l’entrée sur un marché ? (2001)
Macroéconomie
260 Crise et rentabilité (1985)
261 Déficit budgétaire et taux d’intérêt (1985)
262 Fiscalité et offre de travail (1985)
263 La crise contemporaine relève-t-elle d’une explication en termes de mouvements longs ? (1985)
264 La règle d’or de l’accumulation (1985)
265 Le stock de capital est-il mesurable ? (1985)
266 Surplus économique et développement (1985)
267 Existe-t-il des cycles longs dans la structure des balances des paiements ? (1987)
268 L’analyse économique de la désinflation (1987)
269 L’importation est-elle un facteur de sous-emploi ? (1987)
270 L’insuffisance d’épargne (1987)
271 La baisse des taux d’intérêt est-elle une condition de l’augmentation des investissements ? (1987)
272 La croissance économique équilibrée est-elle compatible avec le progrès technique ? (1987)
273 La création monétaire est-elle une condition de la croissance réelle ? (1987)
274 La notion de fonction de production permet-elle d’éclairer la répartition des revenus ? (1987)
275 Le rôle des prix relatifs dans la croissance économique (1987)
276 Les marchés à terme sont-ils un facteur de stabilité ou d’instabilité ? (1987)
277 Les relations entre stocks et flux dans l’analyse de la production (1987)
278 Quelles limites rencontre la croissance d’une économie développée ? (1987)
279 Quels phénomènes économiques comptent à long terme ? (1987)
280 Effets de richesse et équilibre macroéconomique (1989)
281 L’articulation entre la théorie de la croissance et la théorie de la répartition des revenus (1989)
282 Les problèmes du financement monétaire de l’investissement réel dans l’analyse économique (1989)
283 Mobilité du travail, croissance et développement économique (1989)
284 Monétarisme et nouvelle macroéconomie classique (1989)
285 Prix de production et théorie de la répartition (1989)
286 Prix relatifs et niveau général des prix (1989)
287 Taux d’intérêt et taux de croissance (1989)
288 Taux d’intérêt nominal, taux d’intérêt naturel, taux d’intérêt réel (1989)
289 Variables réelles et variables monétaires dans la détermination des taux d’intérêt (1989)
290 Y a-t-il un renouveau de la théorie des cycles ? (1989)
291 Déficit budgétaire et croissance (1991)
292 L’âge d’or (1991)
293 La portée des théories du déséquilibre (1991)
294 Le niveau des taux d’intérêt (1991)
295 Le statut théorique des dépenses militaires (1991)
296 Les cycles économiques sont-ils auto-entretenus ? (1991)
297 Les effets d’hystérésis (1991)
298 Les effets d’éviction (1991)
299 Les fondements micro-économiques de la théorie macro-économique de la consommation (1991)
300 Impôt et emprunt : l’équivalence ricardienne (1993)
301 La réhabilitation du rôle de l’épargne dans l’analyse contemporaine de la croissance (1993)
302 La soutenabilité de la dette publique (1993)
303 Le retournement de conjoncture (1993)
304 Les cycles à l’équilibre (1993)
305 Les externalités dans les modèles de croissance endogène (1993)
306 Les fluctuations des stocks (1993)
307 Les rigidités nominales dans l’activité économique (1993)
308 Les taches solaires (1993)
309 Un économiste contemporain a dit : « IS-LM est mort ». Qu’en pensez-vous ? (1993)
310 Existe-t-il une contrainte budgétaire intertemporelle pour l’État ? (1995)
311 Inégalité des revenus et croissance économique (1995)
312 L’effet d’hystérèse (1995)
313 La critique de Lucas (1995)
314 La fonction d’offre de Lucas (1995)
315 La rigidité des prix (1995)
316 Le débat « règles versus politiques discrétionnaires » (rules versus discretion) (1995)
317 Le résidu de Solow (1995)
318 Le taux de chômage n’accélérant pas l’inflation (Nairu) (1995)
319 Capital et croissance (1997)
320 Environnement écologique, compétitivité, emploi (1997)
321 Existe-t-il un chômage d’équilibre (1997)
322 L’État peut-il indéfiniment renouveler sa dette ? (1997)
323 L’inégalité des revenus peut-elle contribuer à la croissance ? (1997)
324 Le concept de cycle d’affaires a-t-il encore un intérêt (1997)
325 Les conditions d’augmentation du taux de croissance (1997)
326 Les conséquences économiques du vieillissement de la population (1997)
327 Les externalités, freins ou moteurs de la croissance ? (1997)
328 Les ordinateurs sont partout sauf dans les statistiques de la croissance. Commenter cet aphorisme de Solow (1997)
329 Que reste-t-il de la conception keynésienne de l’État ? (1997)
330 Salaire réel et cycle d’activité (1997)
331 Taux d’intérêt réel et taux de croissance (1997)
332 Chômage et demande effective (1999)
333 Croissance et emploi (1999)
334 Demande effective et équilibres avec rationnements (1999)
335 L’arbitrage inflation-chômage (1999)
336 L’économie de l’offre (1999)
337 Le partage salaire-profit (1999)
338 Les effets d’éviction (1999)
339 Les modèles à générations imbriquées (1999)
340 Monnaie et cycles à l’équilibre (1999)
341 Rigidités nominales, rigidités réelles et chômage (1999)
342 Théories de l’inflation (1999)
343 Comment mesurer le taux de chômage d’équilibre ? (2001)
344 Croissance économique et croissance des échanges : quelles causalités ? (2001)
345 Existe-t-il une « trappe de pauvreté » ? (2001)
346 L’« euthanasie du rentier » protège-t-elle les économies occidentales du chômage ? (2001)
347 La croissance économique et la protection de l’environnement sont-elles compatibles ? (2001)
348 La différence entre croissance et développement a-t-elle un sens ? (2001)
349 La réduction des inégalités est-elle un frein à la croissance ? (2001)
350 Le progrès technique est-il cause d’inégalités ? (2001)
351 Les théories de la croissance endogène esquissent-elles un retour à J.A. Schumpeter ? (2001)
352 Quelle est la contribution des nouvelles technologies à la croissance ? (2001)
Méthodologie
353 Détermination et rôle des prix dans une économie planifiée décentralisée (approche théorique) (1985)
354 Existe-t-il une crise des théories du développement ? (1985)
355 Fondements, apports et limites de la notion de productivité du capital (1985)
356 La nation est-elle encore une catégorie pertinente de l’analyse économique ? (1985)
357 Le concept de flexibilité (1985)
358 Le prix de la terre (1985)
359 Les déterminants de l’évolution des techniques (1985)
360 Lutte des classes et rationalité économique (1985)
361 Portée et limites des comptabilités en temps de travail (1985)
362 Comment analysez-vous la détermination des taux de profit ? (1987)
363 La notion d’activité improductive est-elle fondée ? (1987)
364 La production des services peut-elle être analysée comme la production des biens ? (1987)
365 Le choix d’un taux d’actualisation (1987)
366 Le concept de branche est-il un catégorie adéquate de l’analyse économique ? (1987)
367 Quels aspects de la vie économique peut-on expliquer en termes de rente ? (1987)
368 L’analyse économique du non-marchand (1989)
369 La théorie des droits de propriété (1989)
370 Le concept de productivité du capital (1989)
371 Le pouvoir dans l’analyse économique (1989)
372 Le traitement de l’incertitude dans l’analyse économique (1989)
373 Peut-on définir économiquement la notion de région ? (1989)
374 Progrès technique et modèles de croissance (1989)
375 Flexibilité et équilibre (1991)
376 L’échange vous paraît-il représenter 90 % de l’activité économique comme l’a écrit Kenneth Boulding ? (1991)
377 La distance est-elle une variable économique ? (1991)
378 La rationalité des anticipations (1991)
379 Le concept de transition dans l’analyse économique (1991)
380 Les coût de coordination (1991)
381 Les effets de diffusion et les effets de contagion (1991)
382 L’irréversibilité (1993)
383 La souveraineté du consommateur (1993)
384 Processus d’apprentissage et analyse économique (1993)
385 Que pensez-vous de cette assertion d’un économiste contemporain : « Le pouvoir est un concept décevant » ? (1993)
386 L’apport de la théorie du chaos à la dynamique économique (1995)
387 L’apport des modèles à générations imbriquées (1995)
388 L’économie de l’immatériel est-elle de nature à modifier les conceptions traditionnelles sur le fonctionnement de l’économie (1997)
389 La terre dans l’analyse économique (1997)
390 Le pouvoir comme concept économique (1997)
391 Les changement des préférences (1997)
392 Les rigidités (1997)
393 Pourquoi « crier » des prix ? (1997)
Microéconomie
394 Ajustement des prix et stabilité de l’équilibre sur les marchés concurrentiels (1989)
395 La substitution entre facteurs de production (1989)
396 Les coûts de transaction (1989)
397 Le rôle des stocks (1991)
398 Les causes d’inefficacité des marchés (1991)
399 Les effets de richesse (1991)
400 Portée de la théorie de la régulation (1991)
401 L’incomplétude du système des marchés contingents (1993)
402 L’organisation des garanties contractuelles (1993)
403 Quelles informations sont transmises par les prix ? (1993)
404 La prime de risque : concepts et applications (1995)
405 La théorie de l’espérance d’utilité (1995)
406 Le pouvoir explicatif du modèle principal-agent (1995)
407 Les extensions de la notion de rente dans l’analyse économique (1995)
408 La demande de variété (1997)
409 Les bulles, les modes et les autres manifestations de comportement mimétique peuvent-elles découler de conduites rationnelles (1997)
410 Les effets de richesse (1997)
411 Opportunisme et incitations (1997)
412 Théorie des enchères et placement des titres publics (1997)
413 Doit-on distinguer risque et incertitude ? (1999)
414 L’incertain dans la théorie de l’équilibre général (1999)
415 L’incomplétude des marchés (1999)
416 La loi du prix unique (1999)
417 La théorie des coûts de transaction (1999)
418 La théorie des enchères (1999)
419 Les effets de richesse (1999)
420 Théorème de Coase (1999)
421 La renégociation des contrats s’oppose-t-elle à l’efficience ? (2001)
422 Quel est le rôle de l’asymétrie d’informations dans la dynamique des marchés ? (2001)
Monnaie
423 En fonction de quels paramètres peut-on apprécier les effets d’un changement de parité ? (1985)
424 Existe-t-il un cours du change d’équilibre ? (1985)
425 L’offre de monnaie est-elle exogène ou endogène ? (1985)
426 Monétarisme et anticipations rationnelles (1985)
427 Taux d’intérêt et inflation (1985)
428 Dans quelle mesure les avancées récentes de la macroéconomie s’appuient-elles sur certaines propriétés de la monnaie ? (1987)
429 La concurrence internationale des monnaies (1987)
430 La monnaie est-elle neutre en longue période ? (1987)
431 La notion de système monétaire international (1987)
432 Quelle place faut-il faire aux « facteurs fondamentaux » dans la détermination du cours des changes ? (1987)
433 Équilibre monétaire et équilibre économique (1989)
434 L’analyse économique de la demande de monnaie (1989)
435 La neutralité de la monnaie (1989)
436 Les déterminants du taux de change sont-ils monétaires ou réels ? (1989)
437 Monnaie et incertitude (1989)
438 L’offre de monnaie (1991)
439 Monétarisme et désinflation (1991)
440 Crédit et activité réelle (1993)
441 Faut-il garantir l’indépendance des banques centrales ? (1993)
442 L’hégémonie dans le système monétaire international (1993)
443 Les fondements microéconomiques du taux de change (1993)
444 Pourquoi des banques centrales ? (1993)
445 La fonction de réaction des autorités monétaires en économie ouverte (1995)
446 Le seigneuriage (1995)
447 Le soutien des monnaies par les banques centrales (1995)
448 Les zones monétaires optimales (1995)
449 Mouvements de capitaux et stabilité des économies nationales (1995)
450 Qu’est-ce qu’une monnaie forte ? (1995)
451 Avantages et coûts de l’inflation (1997)
452 Doit-on craindre l’illusion monétaire ? (1997)
453 La déflation de la dette (1997)
454 La monnaie est-elle importante ? (1997)
455 Les crises sont-elles inévitables dans un régime de change fixe ? (1997)
456 Coûts et avantages de l’inflation (1999)
457 La courbe des taux d’intérêt (1999)
458 La crédibilité de la politique monétaire (1999)
459 La détermination des taux d’intérêt (1999)
460 La liquidité (1999)
461 Le monétarisme (1999)
462 Le taux de change d’équilibre (1999)
463 Monnaie, utilité et transactions (1999)
464 Mécanismes d’ajustement en régime de monnaie unique (1999)
465 Canaux de transmission de la politique monétaire et environnement financier (2001)
466 Comment expliquer la demande de monnaie ? (2001)
467 Comportement de la banque centrale et règle de politique monétaire (2001)
468 Croissance potentielle et conduite de la politique monétaire (2001)
469 Doit-on intégrer la monnaie dans la formalisation de l’équilibre économique ? (2001)
470 Entre change fixe et change flottant (2001)
471 Faut-il craindre la déflation ? (2001)
472 L’indépendance de la banque centrale suffit-elle pour supprimer l’inflation ? (2001)
473 La flexibilité du taux de change stabilise-t-elle l’économie ? (2001)
474 La politique monétaire doit-elle prendre en compte les fluctuations des prix des actifs ? (2001)
Économie publique
475 L’État vu par les économistes (1985)
476 La présence d’externalités justifie-t-elle nécessairement l’intervention de l’État (1985)
477 Ressources naturelles non renouvelables et théorie économique (1985)
478 Dans quelle mesure la théorie des droits de propriété éclaire-t-elle la comparaison des systèmes économiques ? (1987)
479 Les fondements théoriques de la tarification au coût marginal (1989)
480 Mécanismes d’affectation des ressources et optimum (1989)
481 Efficience et équité (1991)
482 Fondements économiques des choix politiques (1991)
483 La théorie économique permet-elle actuellement de prendre en compte l’environnement naturel ? (1991)
484 Les taux d’actualisation (1991)
485 Optimum et pouvoir (1991)
486 Droits de propriété et efficience économique (1993)
487 Équilibre et optimum (1993)
488 Équité et efficacité (1995)
489 Fiscalité et efficacité économique (1995)
490 Le financement des biens publics (1995)
491 Le rôle des droits de propriété dans le fonctionnement et la pérénité d’une économie de marché (1997)
492 Mutation et réglementation (1997)
493 Choix social paradoxes et impossibilités (1999)
494 Équité et efficacité (1999)
495 Fiscalité optimale (1999)
496 L’offre de biens publics (1999)
497 À quoi servent les institutions ? (2001)
498 Doit-on prendre en compte la pauvreté pour définir le bien-être social ? (2001)
499 L’analyse économique des externalités : peut-on appliquer les solutions proposées par Pigou et Coase ? (2001)
500 Le concept de bien public s’applique-t-il aux relations économiques internationales ? (2001)
501 Le respect des droits de propriété est-il indispensable à l’efficience économique ? (2001)
502 Les juges maximisent-ils le bien-être social ? (2001)
503 Peut-on construire une fonction de bien-être social ? (2001)
504 Peut-on et doit-on se fonder sur les critères du « plus grand bonheur pour le plus grand nombre » ? (2001)
505 Que doit égaliser la justice entre les individus ? (2001)
Réflexion sur la science économique
506 La conceptualisation des situations de conflit par les théories économiques (1985)
507 La notion de besoin a-t-elle une place dans la théorie économique ? (1985)
508 La théorie économique peut-elle se passer de la notion d’équilibre ? (1985)
509 Le critère de réfutabilité au sens de Popper est-il pertinent en science économique ? (1985)
510 Une théorie économique peut-elle être réfutée par l’irréalisme de ses postulats ? (1985)
511 Peut-on faire une théorie économique du gaspillage ? (1987)
512 Quel rôle joue l’information dans la théorie microéconomique ? (1987)
513 L’espace est-il un bien économique ? (1989)
514 L’intégration du temps dans l’analyse économique (1989)
515 Portée théorique de l’hypothèse d’anticipations rationnelles (1989)
516 L’hypothèse en théorie économique (1991)
517 Qu’apporte la théorie de l’information à l’analyse des marchés (1991)
518 Anticipations et équilibre (1993)
519 Émergence et rôle des normes sociales (1993)
520 L’efficience des marchés (1993)
521 L’erreur en économie (1993)
522 La théorie économique doit-elle se passer de l’hypothèse de l’agent représentatif ? (1993)
523 La formation des anticipations (1995)
524 Le rôle des croyances dans l’analyse de l’équilibre économique (1995)
525 Les anticipations auto-réalisatrices (1995)
526 L’apport du théoricien de la décision au décideur (1997)
527 L’asymétrie d’information peut elle contribuer à l’efficience économique ? (1997)
528 La confrontation de la théorie économique à l’observation (1997)
529 La distinction entre microéconomie et macroéconomie (1997)
530 Les prix informent-ils bien les agents économiques ? (1997)
531 Temps historique et temps logique en analyse économique (1997)
532 Tâtonnement et non tâtonnement (1997)
533 La transmission de l’information par les prix (1999)
534 La théorie des jeux est-elle « ad hoc » ? (2001)
535 Les anticipations sont-elles auto-réalisatrices ? (2001)
536 Que représente l’agent représentatif ? (2001)
Économie du travail
537 Chômage classique, chômage keynésien et persistance du chômage (1985)
538 Existe-t-il un antagonisme entre la recherche de gains de productivité et le développement de l’emploi ? (1985)
539 Les approches en termes de marché du travail et de rapport salarial (1985)
540 Flexibilité des salaires et niveau de l’emploi (1989)
541 Information et marché du travail (1989)
542 La portée du concept de capital humain (1989)
543 Les explications théoriques du chômage contemporain (1989)
544 Les fondements théoriques des différences de salaires (1989)
545 Les théories de la rigidité des salaires (1989)
546 La théorie des services domestiques (1991)
547 Chômage et modification des comportements (1993)
548 L’hypothèse du salaire d’efficience (1993)
549 La persistance du chômage (1993)
550 Les effets de l’indemnisation du chômage sur la durée de celui-ci (1993)
551 Le salaire minimum (1995)
552 Les théories du salaire d’efficience (1995)
553 Prestations chômage et équilibre du marché du travail (1995)
554 La relation de Phillips est-elle pertinente pour la question du chômage (1997)
555 La substitution du capital au travail (1997)
556 Les bas salaires confèrent-ils un avantage dans le commerce international ? (1997)
557 Les syndicats dans l’analyse économique (1997)
558 L’accroissement de l’écart de salaire entre travail qualifié et non qualifié est-il dû à la libération des échanges ? (2001)
559 L’indemnisation du chômage cause-t-elle ce dernier ? (2001)
560 Le partage des profits peut-il réduire le chômage ? (2001)
561 Les différences de salaires ne reflètent-elles que des différences de productivité ? (2001)
562 Les rentes sur le marché du travail et le chômage (2001)
563 Les syndicats causent-ils le chômage ? (2001)
Notes
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[*]
CREST-LEI-GRECSTA et Université Montpellier I, LEI-ENP, 28, rue des Saints-Pères, 75007 Paris, France. Courriel : linnemer@ ensae. fr.
-
[**]
CREST-LEI-GRECSTA, ENSAE et Université Paris I. Courriel : perrot@ ensae. fr
-
[1]
Tout au long de cet article, nous suivons une démarche de statisticien, cherchant à présenter de manière claire des informations objectives. Nous ne cherchons pas à faire une étude historique ou sociologique du concours.
-
[2]
Cette comparaison dépend, certes, de l’âge auquel un maître de conférences devient professeur. À titre d’illustration, cependant, l’indice nouveau majoré au 1er décembre 1999 d’un professeur débutant (2e classe, 1er échelon) s’élève à 657. Celui d’un maître de conférences débutant (classe normale, 1er échelon) n’est que de 453. Pour atteindre (et en fait dépasser) l’indice 657, un maître de conférences doit être classe normale, 5e échelon, soit une ancienneté de 10 ans et 6 mois.
-
[3]
La nationalité est codée sur trois modalités : française, cee et hors cee ; nous n’avons pas utilisé cette information. Pour les candidates, nous disposons de leur statut marital (mariée ou pas) mais nous n’avons pas fait usage de cette information. Grâce à ces données, nous pouvons suivre un candidat qui s’est présenté plusieurs fois au concours.
-
[4]
La base DocThèse n’est malheureusement pas exhaustive comme nous avons pu le constater. Certains candidats n’y sont pas référencés bien qu’ayant soutenu leur thèse en France.
-
[5]
Le président a souvent été membre d’un jury précédent ; toutefois, cette règle connaît des exceptions.
-
[6]
À titre de comparaison (mais sans contrôler par l’âge) ; il y avait, en 2000-2001, 77 femmes professeurs d’économie (section 05) sur 587 professeurs, soit 13 %.
-
[7]
L’âge moyen des membres non présidents est 49 ans.
-
[8]
Pour toutes les cartes de l’article, l’aire d’un disque est proportionnelle au pourcentage par rapport au total de la population représentée. La comparaison visuelle du disque d’une même ville d’une carte à l’autre donne une idée du poids relatif de la ville dans chacune des deux populations.
-
[9]
Cette règle ne traduit pas la répartition des professeurs entre Paris et la province. Par exemple, en 2000-2001, sur les 587 professeurs de la section 05, 184 étaient affectés sur Paris (Paris I à XIII plus Cergy, Évry et Marne-la-Vallée), soit 31 %. Voir la carte.
-
[10]
En 2000-2001, l’Université Paris I comptait 41 professeurs d’économie sur 587 dans toute la France, soit 7 % environ.
-
[11]
En effet, Paris I comptait, en 2000-2001, 41 professeurs, soit 22 % des Parisiens. Elle aurait dû donc avoir 7 membres si les proportions avaient été respectées.
-
[12]
Hors universités localisées en outre-mer. Les universités localisées sur plusieurs villes ont été regroupées sous le nom de la première ville par ordre alphabétique. Paris est compris au sens large : Paris I à XIII plus Cergy-Pontoise, Évry, Marne-la-Vallée et Versailles-Saint-Quentin.
-
[13]
Tout au long de l’article, l’usage du terme « candidat » correspond à cette définition.
-
[14]
Ou un diplôme reconnu équivalent, par exemple, un doctorat étranger en science économique.
-
[15]
Il est important de rappeler qu’un même individu peut être plusieurs fois candidat ; donc une ville peut sembler très active dans la participation au concours simplement parce que quelques individus se sont inscrits plusieurs fois. En revanche, la population des maîtres de conférences n’est composée que d’individus différents.
-
[16]
Puisque le nombre de candidats admis correspond au nombre de postes offerts. Seul le concours 1991 fait figure d’exception : sur les 25 postes offerts, seuls 22 ont été remplis.
-
[17]
Cela reste vrai si l’on compare le rang des admises avec celui des admis.
-
[18]
Comme pour le sexe, il peut y avoir un biais de sélection lié à l’âge mais nous n’étudions pas ce point ici.
-
[19]
La décision de redoubler étant endogène elle devrait être modélisée pour répondre à cette question de manière plus précise.
-
[20]
Pour établir ce lien nous avons comparé pour chaque candidat le titre de sa thèse (la base DocThèse propose aussi un résumé de la thèse) avec le sujet de sa leçon. Il s’agit bien entendu d’un jugement subjectif.
-
[21]
Notre analyse ne permet pas de savoir si la leçon de spécialité est utilisée ou pas par le jury pour modifier de manière importante le classement des candidats admis. Il est certain que toute leçon supplémentaire permet d’affiner le jugement du jury sur les candidats. La question est de pouvoir comparer le gain informationnel de cette leçon avec son coût. Cette question va bien au-delà de notre étude.
