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La commission des 1000 premiers jours a rendu son rapport en septembre 2020. Invité par Boris Cyrulnik, j’ai participé à sa constitution et à ses débats, ainsi qu’à la rédaction de certaines de ses propositions. Ce rapport contient des analyses très pertinentes, et des propositions très intéressantes. Cependant, je me suis retiré de la Commission en mars 2020, parce que l’attachement n’y faisait pas consensus, et restait pour certains « une théorie parmi d’autres », alors que je considère, avec d’autres, qu’il ne s’agit plus d’une théorie mais d’un fait scientifique et d’une dimension essentielle du développement précoce. Je suis aussi parti parce que les propositions que je pouvais faire, avec d’autres, étaient étroitement contrôlées, reformulées et finalement annulées, mais surtout parce qu’on ne voulait pas discuter en priorité des particularités françaises qu’il est urgent, à mon sens, de discuter et de modifier. Celles qui concernent les droits de l’enfant me semblent être à modifier en priorité.
Notre pays est un champion de la production de lois, et encore plus de règlements, dont un grand nombre ne sont pas appliquées. Quels sont les principes fondamentaux à énoncer, à reprendre ou à modifier, en matière de petite enfance et de périnatalité ? Quelles sont les décisions qui pourraient être prises immédiatement dans ce domaine pour en mettre l’application en œuvre ?
Le premier principe pourrait être de mettre les besoins d’attachement de l’enfant au centre des priorités des intervenants, ce qui préciserait le fameux : « Dans l’intérêt de l’enfant », en positionnant le besoin de relations d’attachement stables comme étant un droit de l’enfant…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 16/03/2022
- https://doi.org/10.3917/dev.221.0009

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