Le réseau pose la question des liens, et la problématique du lien centre mon activité professionnelle depuis de nombreuses années que ce soit dans le champ du développement psychique initial du bébé, des troubles du spectre autistique et de l’adoption.
Mais le réseau pose aussi la question du modèle auquel on se réfère et, personnellement, en tant que Président de l’Association européenne de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent (aepea), je me bats sans relâche pour faire prévaloir, dans le champ des troubles mentaux, un modèle polyfactoriel qui tienne compte à la fois des déterminants internes (endogènes) et des déterminants externes (exogènes).
Dans cette perspective, il importe de rappeler que le concept de psychopathologie est aujourd’hui en grand danger alors même que la psychopathologie n’est pas seulement psychanalytique, même si c’est celle-ci qui est la plus ancienne et la plus approfondie à l’heure actuelle.
Il existe également, on le sait bien, une psychopathologie attachementiste, une psychopathologie cognitive, une psychopathologie systémique et une psychopathologie développementale, d’où la nécessité d’un plaidoyer pour les psychopathologies au pluriel et non pas pour la psychopathologie au singulier.
Après avoir brièvement rappelé les différents modèles dont nous disposons dans le champ des troubles du développement, je tenterai de délimiter le domaine de la psychiatrie périnatale avant de me centrer sur la dynamique des réseaux en périnatalité…