Les révolutions technologiques et les innovations de rupture sont de nature à bouleverser les hiérarchies intra- et interindustrielles, en favorisant de nouveaux entrants. La révolution digitale est de cette nature. Depuis le début des années 2010, les acteurs traditionnels de la finance font face à une nouvelle concurrence de la part des acteurs de la FinTech (ou innovation financière fondée sur la technologie). Ces derniers forment un ensemble hétérogène dans lequel se côtoient des start-up indépendantes, des filiales des banques, des opérateurs de télécommunication, des grandes entreprises de la grande distribution et des géants du numérique. Les services proposés, qui englobent les services de paiement, de financement et de crédit aux entreprises, etc., correspondent largement aux activités des banques qui comptent ainsi parmi les acteurs les plus menacés par l’essor des FinTechs.
Les avantages des acteurs de la FinTech par rapport aux banques incluent la collecte et le transfert plus rapides et moins coûteux des données ainsi que l’exécution instantanée des opérations de paiement. L’émergence de ces nouveaux acteurs s’explique par les progrès technologiques du numérique (informatique, microélectronique, internet mobile, etc.) couplés au développement de nouvelles pratiques de consommation des technologies (usages du téléphone mobile). Dès lors, une lecture purement technologiste pourrait donc amener à penser que les FinTechs en France devraient renverser les positions dominantes occupées par les acteurs traditionnels comme les banques et redistribuer les parts de marché…