CAIRN.INFO : Matières à réflexion

En France, la prématurité représente chaque année autour de 8 % des naissances, toutes prématurités confondues (Pierrat et coll., 2021). Torchin et coll. (2015) notent que 80 % des naissances prématurées relèvent de la prématurité modérée (32-33 sa) ou tardive (34-36 sa), 10 % de la grande prématurité (28-31 sa) et 5 % de la très grande prématurité (< 28 sa).
L’étude Epipage 2 parue récemment montre que, sur les 4 441 enfants nés entre 23 et 34 semaines d’âge gestationnel (ag) et encore en vie à 5 ans et demi, le taux de troubles neurodéveloppementaux modérés à sévères est de 28 % pour une naissance entre 24 et 26 semaines ag, 19 % à 27-31 semaines ag et 12 % à 32-34 semaines ag (Pierrat et coll., 2021). Les auteurs relèvent également que, si le taux de troubles neurodéveloppementaux diminue à mesure que l’âge gestationnel augmente, il est par ailleurs plus élevé dans les familles de plus faible niveau socio-économique. Outre les grands handicaps neuromoteurs (par exemple, la paralysie cérébrale, l’incapacité de marcher ou de parler), les troubles neurosensoriels (vision et audition) et les processus d’exécution associés, la prématurité est associée à des troubles du langage et des difficultés d’apprentissage pouvant avoir un impact cognitif à long terme (qi compris entre -2 et -3 écart-types). On observe également des difficultés comportementales (troubles de l’attention), des troubles émotionnels et de l’anxiété, une atteinte des compétences sociales et relationnelles, et, par conséquent, un niveau très élevé de complications éducatives (20-40 % de naissances prématurées) [Larroque et coll…

Français

En France, la prématurité, qui touche autour de 8 % des naissances annuelles, représente un contexte de vulnérabilité aussi bien pour le développement du bébé que pour celui de la parentalité. Le développement de l’enfant est tributaire de l’environnement dans lequel il grandit, au sens large et en premier relationnel, lui permettant de mettre en place des comportements d’attachement de plus ou moins bonne qualité. Cet article met en lumière les éléments éclairant les particularités de la mise en place des liens d’attachement entre parents et bébé prématuré.

Mots-clés

  • Prématurité
  • attachement
  • sensibilité parentale
  • parentalité prématurée
Marie-Camille Genet
Psychologue clinicienne, psychothérapeute au centre médico--psychologique de consultations périnatales parents-bébé 0-2 ans, L’Aubier, et à l’eps Erasme, Bourg-la-Reine ; docteure en psychologie clinique, chercheure, chargée de cours, lpps, université de Paris, Institut de psychologie, 71 avenue Édouard--Vaillant, 92774 Boulogne Billancourt.
mcgenet@gmail.com
Emmanuel Devouche
Maître de conférences hdr, université de Paris, Institut de psychologie, 71 avenue Édouard-Vaillant, 92774 Boulogne Billancourt.
devouche7@gmail.com
Cette publication est la plus récente de l'auteur sur Cairn.info.
Il vous reste à lire 97 % de cet article.
Acheter cet article 4,00€ 20 pages, format électronique
(html et pdf)
add_shopping_cart Ajouter au panier
Autres options
Acheter ce numéro link Via le sommaire
S'abonner à cette revue link Via la page revue
Membre d'une institution ? business Authentifiez-vous
Déjà abonné(e) à cette revue ? done Activez votre accès
Mis en ligne sur Cairn.info le 07/04/2022
https://doi.org/10.3917/cont.055.0123
Pour citer cet article
Distribution électronique Cairn.info pour Érès © Érès. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
keyboard_arrow_up
Chargement
Chargement en cours.
Veuillez patienter...