Parmi les différentes activités qui auront été les miennes au fil de mon trajet professionnel, les activités éditoriales tiennent une place très particulière.
Pour différentes raisons, la chose écrite compte en effet beaucoup pour moi ainsi que la question de la transmission que je crois essentielle en général, mais tout particulièrement dans les périodes où les identités professionnelles sont parfois quelque peu vacillantes et fragilisées.
J’ai donc assumé la fonction de rédacteur en chef de la revue Contraste de 1998 à 2011, ayant eu ainsi la responsabilité des numéros de la revue allant du n° 9 au n° 34-35, ce qui, en y réfléchissant après coup, n’est finalement pas rien…
Je n’avais accepté cette fonction qu’à la condition que Françoise de Barbot soit corédactrice à mes côtés, ce qui a été aisément accepté, et nous avons ainsi formé ensemble un tandem dont je garde un souvenir très ému.
Je me souviens fort bien du jour où Roger Salbreux m’a proposé cette tâche qui me faisait à la fois envie et un petit peu peur.
J’étais en effet alors responsable de la consultation de pédopsychiatrie de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, ce qui était assez complexe mais surtout, le transfert de mon service sur le site Necker-Enfants malades commençait à se profiler ainsi que ma nomination en tant que professeur des universités-praticien hospitalier (pu-ph) qui, comme toutes les nominations, exigeait de moi ténacité et énergie.
Cela étant, Roger Salbreux sut sans doute se montrer suffisamment convaincant, et peut-être ne devais-je pas être trop difficile à convaincre……