CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1Le bébé et le jeune enfant sont devenus partie intégrante de notre sociologie. C’est un fait assez récent dans nos sociétés dites développées : le bébé est devenu une personne, pour reprendre le titre du film de Bernard Martino, film qui inaugure l’arrivée du bébé sur la scène médiatique et scientifique nationale. En France, c’est Françoise Dolto, qui avait la première donné au bébé accès à cet espace médiatique, dans ses consultations radiodiffusées, après avoir montré dans ses écrits la sensibilité du bébé aux relations précoces ; pour cette raison, Dolto garde aux yeux du public, des médias et de nombre de professionnels, le statut envié de « gourou » de la petite enfance. Mais c’est bien l’arrivée de l’image, par la vidéo, qui a permis de voir la participation active du bébé dans les interactions précoces, ainsi que T. Berry Brazelton nous les a montrées, dès les années 80, à l’invitation de Michel Soulé, lors d’une journée de la guidance infantile.

2L’intérêt pour le bébé, pour ses capacités, pour son développement précoce est donc contemporain de son arrivée dans la diffusion médiatique et dans les images. « Voir, c’est croire », tel est le titre d’un programme américain de guidance parentale, STEEP, qui se sert de vidéos faites à domicile pour montrer au jeune parent son rôle et son importance dans le développement social de son enfant. Et, en effet, se mettre en situation de voir les interactions précoces, c’est croire à leur effet et à leur importance dans le développement.

3Quels qu’en soient les débuts, il y a donc maintenant l’évidence d’un intérêt du public pour ce qui touche au bébé, à son développement et à la manière de le favoriser, voire de l’accélérer. Avoir un bébé est devenu une nécessité sociale d’importance accrue, et ce bébé doit être beau et bien portant, pour rentrer dans la compétition sociale à venir. L’information sur le bébé était auparavant obtenue par transmission dans la sphère privée : la puériculture, l’art d’accommoder les bébés (Delaisi de Parseval, Lallemand, 1980), se transmettait entre femmes, de mère en fille, ou entre commères. Geneviève Delaisi de Parseval a bien montré cette évolution dans un livre devenu un best-seller. Drina Candilis-Huisman nous a retracé l’histoire de cette évolution, privée puis publique des pratiques de puériculture (Candilis-Huisman, 1997). Le médecin a pris le relais et, maintenant, l’information est disponible, dans une presse spécialisée qui compte plusieurs titres, et sur Internet. Les parents ne sont plus dépendants des professionnels pour obtenir cette information et ont accès à des sources spécialisées d’information par Internet.

4Quels sont les effets de cet état de fait sur nos pratiques, sur les demandes qui nous sont faites, en tant que pédopsychiatres de la petite enfance ? Y a t-il pour autant une meilleure attention aux besoins du bébé ? Cela a t-il changé notre manière de travailler avec les parents et leurs jeunes enfants ? Nous allons tenter d’y répondre, sur la base de notre expérience essentiellement clinique, dans un centre public de pédopsychiatrie du jeune enfant du xviiie arrondissement de Paris, qui reçoit une majorité de familles immigrées et pauvres, mais aussi des familles de la classe moyenne et aisées.

La demande

5Depuis une quinzaine d’années, la demande des familles vis-à-vis des professionnels de la petite enfance s’est en partie modifiée, de façon qualitative et quantitative. Le fait le plus évident est quantitatif : on vient maintenant assez facilement consulter en pédopsychiatrie pour un très jeune enfant, et ce dans diverses couches sociales. Cela ne signifie pas que cette démarche soit devenue facile. Elle ne l’est jamais, et la rencontre est toujours critique. Aller voir un professionnel pour le bébé, c’est aller demander l’avis de quelqu’un qui est considéré a priori comme plus sage, plus fort, plus avisé ; c’est une situation qui met en jeu les styles d’attachement des parents, et qui réactive leurs expériences de demande d’aide. Il y a une quinzaine d’années, on créait la surprise en disant que l’on était pédopsychiatre auprès de bébés : « Comment ? Mais est-ce que les bébés sont fous dès cet âge ? Mais comment faites-vous ? Vous leur parlez ? » À la suite de Dolto, nombre de parents éclairés pensaient qu’il fallait tout dire au bébé, lequel pouvait comprendre le sens littéral des paroles. Sur le plan qualitatif, cette demande accrue montre que les représentations d’un « bébé-personne » en relation avec les autres sont devenues courantes, et que l’on peut donc consulter pour des difficultés de relation avec le bébé. Ce mode de demande est alors proche de ce que l’on adresse au mage, au guérisseur, à celui qui comprend le langage des bébés, de l’infans, de celui qui ne parle pas. Notons au passage que la représentation de la fusion initiale, celle de la symbiose avec la mère, voire de l’autisme, ou celle de la toute-puissance narcissique et autoérotique du premier âge ne sont pas des représentations parentales spontanées, mais des idées de professionnels, tirées de leurs opinions théoriques sur le développement. Les familles font donc spontanément plus facilement appel au pédopsychiatre ou au « psychologue », à la fois comme à un mage connaisseur de la chose mystérieuse du développement et de la petite enfance, et aussi comme à un expert.

L’expertise

6Nous voyons plus de familles venant avec un jeune enfant et une demande d’avis sur la façon de l’élever ou sur ses difficultés. Il peut s’agir d’une demande pour confirmer que l’enfant n’est pas autiste, alors qu’il a des difficultés de langage et de contact social. Les familles ont généralement une meilleure connaissance de l’agenda développemental des bébés que beaucoup de professionnels ; en particulier, elles s’inquiètent tôt d’un retard de développement du langage, et consultent volontiers sur ce point, ou suivent l’avis de la crèche ou de l’école. Il peut s’agir de parents d’enfants adoptés qui viennent pour avoir un avis sur la signification de difficultés relationnelles, en se demandant si elles sont dues à l’expérience antérieure de l’enfant ou à eux-mêmes. Ces parents ont souvent maintenant entendu parler d’attachement et pensent que les difficultés avec leur enfant adopté peuvent être éclairées par ce point de vue.

7On vient aussi de plus en plus souvent à propos d’une séparation du couple et de la façon de le dire au jeune enfant. Certains viennent aussi pour savoir si une garde partagée est envisageable à cet âge, ou encore pour poser des questions sur la façon de dire la vérité à un jeune enfant à propos de la maladie grave ou de la mort d’un parent. D’autres voudront connaître les effets d’un traumatisme familial sur un jeune enfant. On vient également pour être entendu et défendu dans une position étiologique sur les raisons d’un décalage du jeune enfant par rapport aux autres, ou pour être soutenu sur une façon de faire, par exemple sur le désir de prolonger l’allaitement maternel. On commence à voir des parents homosexuels qui viennent consulter « comme les autres », à propos d’enfants obtenus par don, ou par FIV. Mais peu de parents viennent demander un diagnostic génétique, malgré l’importance croissante de facteurs génétiques dans les troubles du développement, même si cette requête d’investigations génétiques de la part des professionnels est beaucoup mieux perçue et comprise actuellement qu’auparavant. On ne voit pas de parents qui viennent demander si leur enfant est autiste, même si cette question angoissante est sous-jacente à leur demande de réassurance.

Convictions du public, convictions des professionnels

8On peut remarquer ici qu’en matière de petite enfance et de développement, les convictions des professionnels de la petite enfance sont en France, hormis quelques exceptions, souvent les mêmes. Le niveau d’information des professionnels non médicaux reste, en effet, très faible à propos des données récentes sur le développement, sur l’attachement, sur les interactions gène/environnement, sur les influences des facteurs non relationnels (instrumentaux, environnementaux, toxiques). Le public de niveau socio-économique moyen et les professionnels non spécialistes partagent par exemple la conviction que les troubles des jeunes enfants sont majoritairement d’origine relationnelle, que la crèche développe les relations sociales des jeunes enfants, que les symptômes physiques peuvent avoir une signification psychologique, et que les bébés comprennent le sens des mots qu’on leur adresse.

9En France, l’impact de la mise en crèche précoce, dès l’âge de deux mois et pendant de longues heures, sans référent stable et suffisamment formé sur le développement précoce, reste un tabou social complet : on ne peut discuter de cet effet sur la sécurité de l’attachement et sur le type de développement qu’il facilite sans être pris à partie par les féministes.

10De la même façon, l’évolution de l’école maternelle vers une scolarisation et un apprentissage précoces n’a jamais fait l’objet d’un débat, avec discussion sur les effets négatifs d’une stimulation trop précoce. Ici encore il existe un accord tacite entre les parents qui ne veulent pas faire manquer des chances de succès à leurs enfants et une école dont les enseignants veulent défendre l’aspect scolaire plutôt que social. De la même façon, la pratique de la garde alternée pour les jeunes enfants s’est faite dans un consensus entre parents et justice, sans discussion des effets négatifs, récemment dénoncés par Maurice Berger – mais qui l’avaient déjà été par Françoise Dolto, au grand dam de certains de ses admirateurs.

11Ce que partagent encore une bonne part du public et les professionnels, ce sont des présupposés, le plus souvent non explicites, sur la nature et les causes du développement psychosocial, et donc aussi sur les causes de la psychopathologie. Comme dans les cultures traditionnelles, le public éclairé sait ce dont dépend la croissance psychologique du bébé. Le bébé doit connaître ses origines, il comprend les mots, mais il ne doit pas dormir avec ses parents, et il faut du tiers, de l’espace entre lui et sa mère. La psychopathologie est un lien direct entre la psyché maternelle, surtout inconsciente, et l’expression symptomatique du bébé. L’ambivalence maternelle est donc un motif majeur de troubles de la relation. On ignore donc que le développement est encore chose largement inconnue, dans ses forces et ses vulnérabilités, qu’il est généralement dysharmonique – mais le nom d’Anna Freud ne dit plus rien à personne –, qu’il est un phénomène probabiliste, avec des périodes sensibles, et surtout un phénomène séquentiel. On ignore encore pourquoi tous les enfants se mettent à parler vers dix-huit mois, même dans des conditions défavorables, mais l’on sait qu’ils n’ont rien d’autistes, même à leur naissance. On sait, tout en ayant encore beaucoup de doutes, que les jeunes enfants ont des capacités de contact et de relation très précoces, mêmes si ces capacités nécessitent d’être mises en œuvre dans une relation d’attachement. On ignore généralement le développement des liens d’attachement, alors qu’on en a l’évidence sous les yeux, et on méconnaît l’importance des motivations précoces et leur ordre d’apparition : attachement, proximité et sécurité d’abord, maîtrise et exploration, plaisir ensuite.

12La psychopathologie, elle aussi probabiliste, est également méconnue, dans le fait qu’elle est transactionnelle, et qu’elle nécessite plusieurs temps, dans lesquels l’après-coup n’a pas grand-chose à voir. L’idée de facteurs de risque, qui ne sont pas des facteurs de « prédiction », est difficile à comprendre, et plus encore celle d’interaction entre des facteurs. L’idée que le développement ne connaît pas réellement de stades, qui sont des effets de l’analyse, mais procède par lignes de développement, est très étrangère au sens commun. Essayez de convaincre quelqu’un que le stade oral est une hypothèse, sans parler de l’œdipe. On croit dur comme fer, et on enseigne en faculté, que tel stade amène à tel développement et que la pathologie est une fixation à ce stade, alors même qu’on n’a aucune preuve de l’existence de ce stade et encore moins de la relation causale. Il est bien plus difficile de se représenter qu’un même but développemental peut être atteint de diverses manières, et que le même trouble pathologique peut être le fait de diverses conditions. Le poids de l’inné et de l’acquis est globalement évalué à 50/50 et dans le développement et dans la pathologie, alors qu’il est perçu comme tout ou rien dans l’opinion. Le clinicien doit donc occuper une position complexe. La situation clinique en santé mentale est une situation qu’on ne choisit pas, comme le rappelle Augustin Jeanneau. On vous y pose des questions, on vous y somme d’agir, de répondre. Le psychanalyste peut, lui, décider d’un cadre où il analyse une demande, qui lui est formulée en termes déjà élaborés, déjà transférentiels et proches de sa théorie. Sinon, on va voir ailleurs. La position du clinicien dépend donc de la demande qui lui est faite – appel à l’autre supposé savoir, expert –, plus ou moins mêlée à une demande d’aide. L’important est de ne pas répondre tout de suite sans savoir ce que l’on nous demande vraiment, sans avoir élaboré le début d’une relation d’alliance, sans connaître les antécédents de demande en situation de stress. Et quel stress est plus grand que d’avoir à demander de l’aide pour son enfant ? Avant de répondre à la question, on prendra donc le temps de savoir ce qui motive la représentation du parent, et par quelles expériences elle a été formée. On essaiera de passer d’une relation frontale à celle où l’on cherche ensemble, où l’on retrouve ce que les parents savent de l’histoire de leur bébé et de ses relations.

Ce que l’on observe « dans la rue »

13Nous entendons ici ce que l’on peut voir de la façon dont les petits enfants sont pris en compte dans la vie des adultes. Ce qui frappe, c’est le contraste entre une information sur le bébé, une célébration de ses compétences, l’importance croissante d’« avoir un bébé », la revendication du bébé comme un droit pour les homosexuels, les femmes seules, et le peu d’attention donné effectivement aux besoins du bébé, que l’on pourrait appeler un manque de respect vis-à-vis de lui. Le bébé n’est plus « Sa majesté », devant laquelle on s’incline, à qui on cède le pas ; le bébé n’est plus, ou n’est plus constamment, la priorité. On n’a plus besoin de renoncer pour lui à ses propres besoins ; on peut l’emmener partout, pour ne renoncer à rien. On ne reste plus ensemble « pour les enfants », ce qui est quand même quelque chose que les enfants demandent, et au moins que les parents, pour eux, essaient. On peut noter que, dans l’ensemble, cela est moins vrai dans les familles immigrées, où cette priorité demeure, où on met des bonnets aux bébés en hiver, où on garde plus longtemps les jeunes enfants à la maison, avec la mère, où on n’expose pas le bébé à trop de bruit, de stimulations, de tabac, à trop de solitude, ou à la télévision avant trois ans, où on suit son rythme plutôt qu’on ne lui impose le sien.

14Dans les parcs, dans la rue, peuvent être aperçus des bébés mornes, poussés rapidement d’un endroit à l’autre, sans le temps « à hauteur » dont parle Alice Doumic-Girard (1971), qui est si précieux pour le plaisir de maîtriser, d’apprendre à son rythme. On voit des parents sportifs, derrière des lunettes noires, tenir et courir avec un bébé en poussette de sport ou en kangourou. On voit des enfants trop éloignés des parents, trop longtemps ; des enfants vaguement surveillés par des parents qui téléphonent, alors que leur exploration nécessite qu’ils soient dans le radar actif du parent. On voit des parents réagir à des comportements normaux d’opposition ou d’exploration de façon violente, désorganisante pour l’enfant, quand ces réactions étaient auparavant réservées aux parents les plus malades ou traumatisés. La chose est nette quand il s’agit de tétine : porter les objets à la bouche est la manière naturelle du bébé d’expérimenter ; l’autostimulation corporelle est sa manière principale dans les premiers mois d’explorer son propre vécu corporel, comme le montrent si bien les expériences novatrices de Rochat (2001). Dès lors, on pleure pour ces bébés à qui l’on colle une tétine dès qu’ils pleurent, sans chercher à savoir ce qu’ils veulent : « Tiens-toi tranquille », et que l’on bride dans leur exploration d’eux-mêmes. C’est un manque de respect pour le bébé, pour son besoin d’être surveillé, laissé à explorer, regardé, protégé, soutenu dans son exploration, réconforté, encouragé. Tout cela demande de la disponibilité, et de la sécurité affective, et nombre de jeunes parents semblent en manquer de plus en plus, comme ils semblent manquer de règles de puériculture, de savoir ce qui se fait ou pas, de conseils et de support face aux difficultés et aux angoisses suscitées par le développement du bébé. La « folie » du bébé tend souvent et de plus en plus à faire des choses folles avec le bébé, ou à croire des choses folles sur ce que les bébés peuvent faire ou supporter. Le problème des bébés, c’est qu’ils ne peuvent guère nous résister, nous dire non, et qu’ils le font avec des signaux qu’il faut savoir, vouloir et pouvoir entendre.

Bibliographie

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  • Delaisi de Parseval G., Lallemand S. (1980), L’Art d’accommoder les bébés, Paris, Seuil.
  • Dolto F., Caldagues L., Sauverzac J.-F. (1979), Séminaire de psychanalyse d’enfants, Paris, Gallimard, tome 1.
  • Doumic-Girard A., Male P. (1971), La Thérapie mère-enfant, Paris, PUF.
  • Farrel-Erickson M., Endersbe J., Simon J. (2000), Seeing is Believing™, Videotaping families and using guided self-observation to build on parenting strengths, university of Minnesota, STEEP program.
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  • En ligneNeyrand G., Dugnat M., Revest G., Trouvé J.-N. (2006), Familles et petite enfance. Mutation des savoirs et des pratiques, Ramonville-Saint-Agne, Érès.
  • Rochat Ph. (2001), The Infant’s World, Harvard University Press.
  • En ligneStern D.N. (1989), Le Monde interpersonnel du nourrisson, Paris, PUF.
Antoine Guedeney [1]
  • [1]
    Chef du service de pédopsychiatrie, hôpital Bichat - Claude-Bernard, APHP, et de l’intersecteur de pédopsychiatrie du xviiie arrondissement de Paris. Professeur de la faculté de médecine Bichat - Lariboisière - Saint-Louis, Paris-VII. CMP Binet Petite enfance, 64 rue René-Binet, 75018 Paris. E-mail : antoine.guedeney@bch.aphp.fr
Caroline Piant [2]
  • [2]
    Psychologue clinicienne, CMP Binet Petite enfance, hôpital Bichat, APHP.
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Mis en ligne sur Cairn.info le 15/11/2012
https://doi.org/10.3917/cont.027.0091
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