L’ouvrage La prescription culturelle : avatars et médiamorphoses, paru aux Presses de l’ENSSIB sous la direction de Brigitte Chapelain et Sylvie Ducas, est un livre collectif foncièrement pluridisciplinaire. Il rassemble, entre autres, spécialistes des Sciences de l’information et de la communication, sociologues, muséologues, littéraires ou encore des professionnels du secteur culturel (responsable de la communication digitale du Centre des monuments nationaux, directeur d’une médiathèque, etc.). Cette dimension pluridisciplinaire ainsi que les profils des auteurs mobilisés amènent à la production d’un ouvrage hétéroclite dont le centre de gravité est la définition de l’expression « prescription culturelle ». Dans l’introduction, ses deux directrices expliquent partir du constat d’une reconfiguration de la prescription culturelle avec l’émergence des industries culturelles, dont le champ ne cesserait de s’élargir. Fortes de ce constat, elles annoncent que « ce livre a pour ambition de contribuer à une histoire culturelle du goût et des pratiques culturelles induites par les formes mouvantes de la prescription comme par celle des “médiations techniques et institutionnelles de la culture” » (p. 13).
Pour répondre à ces ambitions, l’ouvrage rassemble 22 contributions organisées autour de 6 chapitres. Nous commencerons ici par proposer un rapide résumé de l’ensemble avant d’aborder deux points saillants : la pluralité des formes de la prescription culturelle à travers ses acteurs, ainsi que l’importance de penser les enjeux de légitimité…