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Cette introduction au dossier sur l’histoire de l’adoption dresse un panorama mondial de l’adoption de mineur au début du xxie siècle et pose le problème de la définition de l’adoption, avant de présenter chacun des deux numéros de ce volume des Annales de démographie historique et leur contribution à la connaissance sur les droits, pratiques et acteurs de l’adoption du xvie au xxie siècles.
On peut dresser un panorama mondial de l’adoption de mineur au début du xxie siècle grâce aux données nationales compilées dans un rapport des Nations unies en 2009. Ce rapport renseigne sur la fréquence (les pratiques) mais aussi sur la légalité (le droit) de l’adoption de mineur autour de l’année 2005 (figure 1 ; Mignot, 2017a).
L’adoption de mineur existe dans 181 pays sur 201. Si la plupart de ces 181 pays autorisent à la fois les adoptions nationales et les adoptions internationales, certains interdisent l’adoption internationale, c’est-à-dire que leurs mineurs ne sont adoptables que par des nationaux. C’est le cas, notamment, au Nigeria, au Bangladesh et au Myanmar. L’Argentine, quant à elle, interdit depuis 1997 l’adoption des mineurs nationaux aux candidats résidant à l’étranger.
Les pays qui autorisent au moins l’adoption nationale de mineur peuvent reconnaître la forme de l’adoption « simple », qui ne coupe pas le lien de filiation entre l’adopté et ses parents d’origine (et peut donc aboutir à ce qu’un mineur ait quatre parents à la fois, comme en France depuis 1923), et/ou celle de l’adoption « plénière », qui coupe le lien de filiation entre l’adopté et ses parents d’origine pour créer une filiation exclusive avec les adoptants…
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Auteurs
Centre de recherches historiques (UMR 5858)
Centre Roland Mousnier (UMR 8596)
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 12/10/2021
- https://doi.org/10.3917/adh.141.0001

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