Chaque année, fin janvier, une estimation du solde migratoire de l’année précédente de la France est proposée par l’Insee. Ce solde provisoire fait ensuite l’objet de révisions avant qu’un chiffre définitif soit indiqué. Ce solde migratoire, permet, avec le solde naturel, de connaître l’accroissement annuel de la population de la France. Le solde naturel est obtenu en faisant la différence entre ses deux composantes, soit les naissances et les décès, informations bien renseignées grâce aux statistiques d’état civil tenu dans les communes. Le solde migratoire est estimé par l’Insee en soustrayant de l’accroissement démographique total le solde naturel (d’où l’expression utilisée de solde apparent).
Pourtant, dans l’idéal, le solde migratoire devrait être mesuré par la connaissance de ses deux composantes à soustraire, les immigrants, soit les personnes qui viennent habiter en France, et les émigrés, soit les personnes qui quittent les territoires français pour aller habiter dans un pays étranger.
L’ordre de grandeur des flux d’immigration peut être estimé grâce à certaines données, comme la statistique des personnes à qui a été délivré l’année considérée un titre de séjour : venues de membres d’une famille, demandeurs d’asile ayant obtenu le statut de réfugié ou une protection judiciaire, personnes disposant d’un contrat de travail, étudiants admis… Ces flux doivent être complétés par les primo-demandeurs d’asile, donc des personnes qui ont déposé une demande d’asile et les mineurs étrangers non accompagné…