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Même s’il a fallu attendre novembre pour voir arriver de nouveaux films en langue allemande dans les salles françaises, plusieurs manifestations ont mis dès la rentrée le cinéma allemand à l’affiche. Ce fut d’abord la très belle rétrospective Douglas Sirk, proposée durant deux mois par la Cinémathèque de Paris, qui présentait l’ensemble des longs métrages réalisés par le cinéaste entre 1935 et 1959, ainsi que les courts métrages tournés en Allemagne, dans les années 1930 d’abord, puis dans les années 1970 après son retour en Europe. Parmi cette quarantaine de films, ce sont bien évidemment les sept longs métrages produits en Allemagne entre 1935 et 1937, rarement montrés, mais qui ressortent également en salle dans une version restaurée, qui ont plus particulièrement retenu l’attention des germanistes. On sait en effet qu’avant de devenir ce réalisateur hollywoodien salué comme un maître du mélodrame, Douglas Sirk, de son vrai nom Hans Detlef Sierck, né en 1897 à Hambourg, a commencé sa carrière en Allemagne comme metteur en scène et directeur de théâtre, expérience qui marquera durablement sa pratique cinématographique. Évincé à l’arrivée des nazis, il se tourne vers le cinéma et obtient un contrat à la UFA (Universum Film AG), qu’il quitte en 1937 lorsque Goebbels prend en main la gestion de la société de production. Commence alors un exil qui le conduira finalement aux États-Unis. D’emblée le spectateur est frappé lors du visionnage des films de cette première période par leur diversité, le mélange des genres et la beauté des images…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 16/03/2023
- https://doi.org/10.3917/all.243.0227

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