C’est un ensemble des pratiques, valeurs, objets qui sont partagés et qui circulent dans les groupes de jeunes, adolescents et jeunes adultes, ce qui les distingue d’autres groupes de générations différentes. Cet ensemble, qui comprend des éléments patrimoniaux, peut être transmis, approprié ou créé ; il peut être partagé avec d’autres générations mais expérimenté de manière spécifique selon l’âge, le genre, la construction identitaire, l’environnement et les contraintes (familiale, scolaire, etc.).
Le numérique est très chargé d’idéologies. Aujourd’hui il participe de la représentation d’un monde globalisé, qui serait accessible à tous et dont les valeurs seraient universelles. C’est un ensemble de dispositifs sociotechniques extrêmement divers : artefacts, interactions, dispositifs techniques et fonctionnalités (réseaux et médias sociaux, etc.). Mais il faut faire une distinction entre les utilisations et les usages. On peut faire des choses avec le numérique mais chacun peut y donner un sens différent. Ceci est très important en termes d’appropriation juvénile.
Le numérique soulève de sérieuses problématiques sociales au sein desquelles se rencontre notamment l’exposition aux écrans, comme en témoignent quelques chiffres issus d’une récente enquête :
bébés de moins d’un an : 30 minutes par jour ;
3-6 ans : 1 h 40 ;
3-17 ans : en moyenne 3 h par jour ;
+ de 7 h pour 23 % des 15-17 ans.
Par exemple, un jeune qui rentre chez lui après la classe fait ses devoirs avec son téléphone portable et son écran d’ordinateur…